Air BourbonAir Bourbon
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Air Bourbon (code AITA : ZN, code OACI : BUB)[1] était une compagnie aérienne réunionnaise. OriginesLa Réunion est le département d'outre-mer le plus éloigné de métropole et la liaison aérienne entre Saint-Denis et Paris est un lien crucial pour les quelque 100 000 Réunionnais vivant et travaillant en métropole, pour les métropolitains vivant sur l'île et pour leurs familles. Jusqu'en 2001, cette liaison de « service public », censée assurer une certaine continuité territoriale, était assurée par Air France, AOM French Airlines et Corsairfly pendant la saison haute. La reprise en location gérance de Air Liberté par AOM et les problèmes qu'a connus la compagnie ont fait naître l'inquiétude chez les Réunionnais qui ont eu peur de ne voir subsister sur cette liaison que la compagnie la plus chère. La hausse des prix des billets n'a fait qu'amplifier leurs inquiétudes et leur mécontentement. Pour répondre à cette inquiétude, Bertrand Rivet, Éric Lazarus et Philippe de Bournonville décidèrent de créer Air Bourbon, une compagnie réunionnaise capable d'assurer une liaison régulière entre Paris et La Réunion à un tarif unique (950 euros le vol aller-retour)[2]. La compagnie louait un Airbus A340-200 auprès d'Airbus et formait une vingtaine de pilotes. L'avion, immatriculé F-OITN[1],[3], avait été loué auparavant par Air France de 1993 à 1998 et par Air Tahiti Nui de 1998 à 2003. En , Air Lib, issue de la fusion d'Air Liberté et AOM, déposait son bilan confirmant les craintes des Réunionnais. En , la compagnie obtint l'agrément du ministère des Transports et un avis positif du Conseil supérieur de l'aviation marchande, en même temps qu'Air Austral, une compagnie réunionnaise qui opérait déjà des avions dans l'océan indien. Air Austral assure aussi des liaisons vers la métropole depuis le 28 juin 2003[4],[5]. LancementLe vol inaugural a eu lieu entre Saint-Denis et Paris-Orly le [6], c'était la première liaison vers la métropole par une compagnie 100 % réunionnaise. OpérationsL'avion assurait quatre liaisons par semaine entre Paris Orly (trois liaisons par semaine), Lyon (une liaison par semaine), Marseille (une liaison par semaine) et Saint-Denis. Elle a aussi assuré des vols vers Toulouse et l'aéroport de Metz-Nancy. La compagnie privée se qualifiait volontiers de compagnie de service public, car elle se bornait à assurer une liaison de continuité territoriale. Air Bourbon desservait aussi Milan depuis , ouvrant ainsi La Réunion à l'espace européen. Flotte
Destinations avant décembre 2004
Cessation d'activitésLe , Air Bourbon, en proie à des difficultés de trésorerie et à la flambée du cours du pétrole[7],[8], déposa son bilan et cessa ses activités[9]. Le PDG avait annoncé à la préfecture de La Réunion, l'arrêt immédiat de ses vols le 26 novembre[10], laissant dès lors sur le carreau près de 2 000 passagers[11],[12]. Airbus, le propriétaire de l'A340-200, reprit son appareil et les passagers qui avaient réservé furent bloqués au sol[13]. La compagnie fut ensuite mise en redressement judiciaire le [14]. Éric Lazarus ne trouvant pas de nouvel investisseur, le tribunal de commerce de Saint-Denis prononça la liquidation judiciaire de la compagnie le , lésant 7 000 clients et mettant au chômage ses 165 employés[15]. Par ailleurs, une compagnie nommée Air Comores International, créée à l’initiative d’Air Bourbon[16], devait lancer des vols en novembre 2004 au départ de Saint-Pierre de la Réunion vers Paris, Marseille, Mayotte et Dubaï, via Moroni, la capitale comorienne en utilisant un Airbus A310[17],[18], mais elle n'effectua aucun vol en raison de la disparition d'Air Bourbon. Notes et références
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