En 1799, il entre à l’École polytechnique, à l'école de Châlons puis à celle de Metz et en sort dans l'artillerie. En 1802, il est nommé adjoint du professeur de fortification à l'école de Metz. En 1803, il devient chef d'études à l'École polytechnique. En 1805, il est aide de camp du généralMathieu Dumas. En 1806, il sert sous Masséna en Italie. Le , il devient capitaine d'artillerie légère de la Garde napolitaine et, devenu chef d'escadron, suit Joseph Bonaparte en Espagne, comme aide de camp. Colonel le , il fait les campagnes d'Espagne jusqu'en 1814.
Le , à la Seconde Restauration, il est nommé commandant de la 1re brigade de la 1re division de cavalerie de la Garde. En , il est promu lieutenant général.
Quelques jours après avoir quitté le ministère de la Marine, il devient ministre de la Guerre jusqu'au . Pendant son ministère, il améliore l'organisation et l'administration des armées. Il prépare l'organisation de l'expédition d'Alger, qui sera mise en œuvre par l'un de ses successeurs.
Le , alors que les manifestations commencent à Paris, il est chargé par le roi Charles X de prendre le commandement (vacant) de la division militaire de Rouen. Les révolutionnaires ayant pris le pouvoir à Paris entre-temps, il quitte Rouen le pour Achy, où il réside alors le plus souvent, et revoit Charles X une dernière fois sur la route de son exil, à Dreux, le [1].
À l'avènement de Louis-Philippe Ier, il refuse de prêter serment au nouveau régime ; il est admis à la retraite et se tient à l'écart des affaires publiques.
À la mort de son père, en 1842, il devient le 5e duc de Clermont-Tonnerre.
À la fin des années 1850 et au début des années 1860, il consacre ses loisirs à la publication d'une nouvelle traduction des œuvres de l'orateur grec Isocrate. Cette œuvre voit le jour en 1863 et 1864[5].
Il meurt le en son château de Glisolles. Ses obsèques solennelles ont lieu en présence du préfet de l'Eure, Eugène Janvier de La Motte, du général de Lacharrière, commandant militaire du département, de son ancien aide de camp, Alexis de Villaret de Joyeuse et de plusieurs détachements militaires[6].
Il épouse, le 8 mai 1811, Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy (1791-1874)[7], fille de Jacques François de Carvoisin d'Achy, marquis d'Achy et de Jeanne Charlotte Sombret. Ils ont cinq enfants :
Jules Antoine Aimé de Clermont-Tonnerre, comte de Clermont-Tonnerre ( - ), marié en 1842 avec Amélie Louise Léontine de Berton des Balbes de Crillon ( - ), sans descendance ;
Gaspard Paulin Charles André de Clermont-Tonnerre, comte de Clermont-Tonnerre ( - ), marié en 1845 avec Amandine Marie Sophie Guignard de Saint-Priest ( - ), dont descendance ;
Gabrielle Julie de Clermont-Tonnerre ( - ), mariée en 1838 avec Antoine Ernest Jean-Baptiste de Lubersac ( - ), sans descendance ;
Aynard Antoine François de Clermont-Tonnerre, comte de Clermont-Tonnerre ( - ), marié à Glisolles en 1856 avec Victoire Louise Marie Gabrielle de La Tour du Pin Chambly de La Charce ( - ), dont descendance.
Duc de Clermont-Tonnerre, Œuvres complétes d'Isocrate - Traduction nouvelle avec le texte en regard, 3 volumes grand in-8o, Paris, Librairie Firmin-Didot frères, 1863-1864, VIII-469, 474, 624 p.
Voir aussi
Bibliographie
Dictionnaire de biographie française.
Emile Egger, Notice historique sur le duc de Clermont Tonnerre, traducteur et commentateur des œuvres d'Isocrate, 1868, Paris, Lainé, 52 pages, lire en ligne ;
↑Camille Rousset, Un ministre de la Restauration - Le Marquis de Clermont-Tonnerre, Paris, Librairie Plon, , 443 p. (lire en ligne), p. 380-394
↑Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Clermont-Tonnerre, Lyon, l'auteur, , 268 p. (ISBN2 901990 03 7), p. 71-72
↑Camille Rousset, Un ministre de la Restauration - Le Marquis de Clermont-Tonnerre, Paris, Librairie Plon, , 443 p. (lire en ligne), p. 402-423
↑Camille Rousset, Un Ministre de la Restauration - Le marquis de Clermont-Tonnerre, Paris, Librairie Plon, , 443 p. (lire en ligne), p. 430-432
↑Emile Egger, Notice historique sur le duc de Clermont Tonnerre, traducteur et commentateur des oeuvres d'Isocrate, Paris, Lainé, , 52 p. (lire en ligne)
↑Camille Rousset, Un Ministre de la Restauration - Le marquis de Clermont-Tonnerre, Paris, Librairie Plon, , 443 p. (lire en ligne), p. 435-436
↑Chanoine Bornet, « La Famille de Caravaggio ou de Carvoisin d'Achy », Mémoires de la Société académique de l'Oise, tome XXI, , p. 889-890 (lire en ligne)