Anne Gabriel de BoulainvilliersAnne Gabriel Henri Bernard de Boulainvilliers
Anne Gabriel Henri Bernard, marquis de Boulainvilliers, seigneur de Passy, Glisolles, Saint-Aubin, Vreignené, né le et mort le , est un conseiller du Roi, président du Parlement et dernier prévôt de Paris de 1766 à 1792, conservateur des privilèges de l'université de Paris, lecteur de la chambre du Roi, grand prévôt et maître des cérémonies de l'ordre de Saint-Louis, lieutenant du Roi et gouverneur de l'Île-de-France en 1775. BiographieAnne Gabriel Bernard de Boulainvilliers est le fils de Gabriel Bernard, comte de Rieux, et de Suzanne Marie Henriette de Boulainvilliers, sa seconde épouse. Il est le petit-fils du banquier et financier Samuel Bernard, celui aussi de l'écrivain et historien Henri de Boullainvilliers. Dans la succession de son père, décédé en 1745, il recueille la terre et seigneurie de Glisolles, dont il fait reconstruire le château, de 1746 à 1752 [1]. Il hérite aussi de l'hôtel familial des Bernard, à Paris, rue Notre-Dame des Victoires. Il en recueille aussi le château de Passy, près de Paris, qui prend avec lui le nom de Boulainvilliers. Tout d'abord, il n'habite pas cette demeure, préférant la louer en 1747 au fermier général Le Riche de La Popelinière, jusqu'à la mort de celui-ci, en 1762. Il y réside alors avec sa famille jusqu'en 1769, où il la loue au duc de Penthièvre, jusqu'à la mort de ce dernier, en 1793. Procédurier, Il passait dans la société pour un avare fastueux [2]. Il est reçu conseiller à la 2e chambre des enquêtes du Parlement de Paris, le , avant de devenir président de cette chambre le . Nommé prévôt de Paris en 1766, il exerce cette charge jusqu'à sa suppression, en 1792, avec les pouvoirs de police, de justice et administratifs qu'elle lui donne, en tant que prérogatives royales. Il est aussi lieutenant pour le roi de la province d'Ile de France et grand-maître des cérémonies de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. En 1785, il vend au roi Louis XVI l'hôtel familial de la rue Notre-Dame des Victoires, ancienne demeure de son grand-père Samuel Bernard. Le roi l'affecte aux Messageries royales. Il termine son existence dans une demeure qu'il se fait construire en 1784 par l'architecte Le Carpentier, sur l'actuel 9 rue Bergère, à Paris [3]. Lors de la Révolution française, il n'émigre pas et prête le serment de liberté et d'égalité. En 1792, sa fonction de prévôt de Paris est supprimée. Il doit dès cette année-là, fournir des documents prouvant qu'il réside toujours à Paris. En juin 1793, le régime révolutionnaire de la Terreur le place en résidence surveillée. Le suivant, il est arrêté et emprisonné dans la prison des Madelonnettes. Il séjourne ensuite à la pension Belhomme et à Picpus. Il parvient à échapper à la guillotine. En 1794, il vend le château de Passy. Son nom est inscrit par erreur sur la liste des émigrés. Il est libéré le et ses biens placés sous séquestre lui sont restitués. Enfin, le , ils sont partagés entre la Nation et ses deux petits-enfants. Il meurt à Paris trois mois plus tard, le . Mariage et descendanceAnne Gabriel Bernard de Boulainvilliers se marie deux fois :
De son deuxième mariage, il a deux fils morts en bas âge et trois filles :
Pour approfondirBibliographie
Références
Articles connexesLiens externes
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