Cette vaste montagne, d'accès difficile et longtemps invaincue, s'articule en trois versants :
le versant sud, où se développe notamment sa voie d'ascension normale, le couloir Whymper. L'accès se fait par le refuge du couvercle (2 867 mètres). La descente par cette voie est périlleuse et suppose de tenir un horaire serré (redescendre avant que le couloir ne soit trop exposé au soleil) et d'excellentes conditions de neige et de glace ; une ligne de rappel récemment mise en place[Quand ?] permet actuellement une descente moins risquée ;
le versant nord ou versant Argentière, où l'on remarque en particulier le couloir Couturier, long toboggan de neige et de glace de plus de mille mètres de hauteur alimenté par les chutes de sérac du glacier de la Verte.
En contrebas et entre ces deux versants se situe la station de ski des Grands Montets.
Aucune des voies accédant au sommet n'est facile :
« Avant la Verte on est alpiniste, à la Verte on devient montagnard... »
Une hypothèse veut que son nom provienne de la teinte bleu-vert que prend la glace qui recouvre le sommet lorsque le soleil l'éclaire de profil. Mais plusieurs spécialistes s'accordent à dire que l’origine est à trouver dans la racine pré-celtique ver ou var désignant une hauteur. À Chamonix on dit « La Verte »[réf. nécessaire].
Alpinisme
Ascensions
1865 : la première ascension a été effectuée par Edward Whymper, Christian Almer et Franz Biner le 29 juin par le couloir Whymper, qui reste la voie d'accès au sommet la plus facile. Ce couloir avait été auparavant observé par Whymper qui avait effectué la première ascension de la pointe Whymper des Grandes Jorasses dans ce but (ce qui explique qu'il ne soit pas monté au point culminant, la pointe Walker).
1932 : couloir Couturier par Armand Charlet avec Marcel Couturier et Jules Simond.
1964 : première hivernale du versant Nant-Blanc par Georges Payot.
Voies d'ascension
En tant que sommet majeur du massif du Mont-Blanc, l'aiguille Verte comporte de nombreuses voies d'ascension[2].
L'aiguille Verte est généralement gravie par le couloir Whymper (AD), qui est également l'itinéraire de descente. En fin de saison, ce couloir n'est plus en condition (glace) et la voie de descente est alors l'arête du Moine (AD+).
L'aiguille Verte est connue pour ses nombreux couloirs difficiles (Couturier, Couloir en Y, Nant-Blanc) et qui sont des objectifs de choix pour les amateurs de ski de pente raide.
De nombreuses arêtes conduisent au sommet : arête des grands Montets, arête sans Nom, arête du Jardin. Les difficultés de ces arêtes sont similaires (AD+ à D+).
De nombreuses voies en mixte difficile se trouvent dans le versant nord du pic Sans Nom.