C’est en 1937 que fut dessiné l’Aichi AM-19, pour répondre à une demande de la Marine impériale (13-Shi) qui souhaitait remplacer les Kawanishi E7K. Monoplan métallique à aile bassecantileverrepliable dont l’allure générale rappelait le D3A, cet appareil reposait sur deux flotteurs en catamaran et disposait d’une longue verrière pour abriter trois hommes. Le premier prototype prit l’air fin 1938. En , après essais comparatifs avec le Kawanishi E7K, cet appareil fut retenu par la Marine Impériale comme hydravion de reconnaissance type zero (零式水上偵察機). La production fut donc lancée début 1941.
Les versions
E13A1 : Première version de série. Triplace pouvant emporter une bombe de 250 kg sous le fuselage ou 4 bombes de 60 kg ou des charges de profondeur sous les ailes.
E13A-1K : Conversion en appareil d'entraînement à double commande.
E13A1a : Seconde version de série, flotteurs redessinés et nouvel équipement radio.
E13A1a-S : Adaptation aux opérations de nuit.
E13A1b : Appareil équipé d’un radar de détection des navires de surface.
E13A1b-S : Le précédent équipé pour les missions de nuit.
E13A1c : Modèle destiné à l’attaque de navires de surfaces, 1 canon de 20 mm Type 99 Mk 1 tirant vers le bas sous le fuselage en plus de l’armement habituel. Cette arme supplémentaire fut ajoutée dans les dépôts de la Marine Impériale sur les derniers appareils de série.
Production
1 418 exemplaires ont été construits par trois usines jusqu’en 1945 :
133 exemplaires produits par Aichi à Funakata entre 1938 et 1942.
1 127 exemplaires construits par Kyushu Hikoki K. K.
En service
Japon : Si l’Aichi E13A a fait une carrière moins médiatisée que d’autres avions japonais durant la Seconde Guerre mondiale, il fut un fidèle serviteur pour la Marine impériale du début à la fin du conflit, et probablement le plus réussi des avions de sa catégorie. Il était plus gros que le Vought OS2U Kingfisher, emportait plus de bombes que l’Arado Ar 196, était plus rapide et disposait d’une autonomie supérieure à ces deux appareils.
Nouvelle-Zélande : Un exemplaire capturé par les forces néo-zélandaises et utilisé par la RNZAF sur le front, mais cet appareil fut finalement abandonné, ayant coulé à la suite d'une fuite dans un flotteur.
Notes et références
↑Alain Pelletier, « Les avions japonais à cocardes françaises », Le Fana de l'aviation, no 309, , p. 14-23.
Bibliographie
Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Les avions, t. 4 : La Seconde Guerre mondiale - U.S.A., Japon, U.R.S.S., etc..., Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », (ISBN2-8003-0277-1), p. 158.
Alain Pelletier, « Les avions japonais à cocardes françaises », Le Fana de l'aviation, no 309, , p. 14-23.
(en) David Donald (éd.), The complete encyclopedia of world aircraft, New York, Barnes & Noble Books, (ISBN978-0-760-70592-6, OCLC37976989)