Ses habitants, au nombre de 305 au recensement de 2021, sont appelés les Agongeois et les Agongeoises[A 1].
Géographie
Localisation
Agonges est située au nord du département de l'Allier[1], dans le Bocage bourbonnais. Le redécoupage des cantons du département n'a pas affecté la commune qui reste dans le canton de Souvigny[2].
Le chef-lieu du département, Moulins, se situe à quatorze kilomètres à vol d'oiseau d'Agonges[3] et à vingt kilomètres par la route[A 1].
Huit communes sont limitrophes d'Agonges ; celles-ci sont représentées géographiquement ci-dessous en tenant compte des limites administratives, en incluant Franchesse, dont la frontière ne mesure que quelques mètres[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 793 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bourbon_sapc », sur la commune de Bourbon-l'Archambault à 8 km à vol d'oiseau[9], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 777,2 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Milieux naturels et biodiversité
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Au , Agonges est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Moulins, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[17]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (70,2 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), forêts (7,5 %), terres arables (5,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
Voies routières
Le territoire communal est traversé par des routes départementales de faible importance. Trois d'entre elles passent par le centre du bourg : la D 54, reliant Franchesse à l'ouest à Montilly à l'est ; la D 58, reliant Aubigny au nord à Saint-Menoux au sud ; la D 133 reliant Villeneuve-sur-Allier et Bagneux, à l'est, à la D 953 en direction de Bourbon-l'Archambault[4].
À l'écart du centre du village, au nord-ouest, la D 139 relie le village de Preslier à la commune voisine de Bourbon-l'Archambault[4].
Marcel Bonin mentionne le terme Agongiis en 1124 , sous Archambault VII[A 3] : ce mot est issu de la déformation des mots « à Gonge » et du francique ga, de wad, « gué »[21]. Une « Gonge » correspond « à un tertre réalisé pour la défense d'un lieu[A 3] », ou au « nom donné aux villages reculés proche d'une forêt[A 3] ».
Le site d'Agonges était probablement habité au Néolithique, entre 7 500 et 2 500 avant notre ère ; des outils de cette époque et plusieurs corps humains orientés vers le levant ayant été retrouvés. À l'époque gauloise, il est localisé dans le territoire des Bituriges (qui donnera son nom au Berry) et proche des Éduens sur la rive est de l'Allier[A 3].
Agonges semble avoir existé dès le VIe siècle[A 3]. La commune, qui apparaît dans les sources écrites sous son nom médiéval Agongiis, est devenue une ville franche au XIIe siècle « pour favoriser la déforestation et le défrichement[A 3] ».
L'ancienne commune du Breuil est réunie à Agonges en 1806[A 3].
Les habitants sont nommés les Agongeois[29],[A 1].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2021, la commune comptait 305 habitants[Note 3], en évolution de −3,17 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,0 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,1 % la même année, alors qu'il est de 35,6 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 151 hommes pour 154 femmes, soit un taux de 50,49 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,03 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,3
7,4
75-89 ans
9,1
26,0
60-74 ans
20,2
22,2
45-59 ans
26,4
13,5
30-44 ans
18,3
16,8
15-29 ans
9,6
14,0
0-14 ans
15,0
Pyramide des âges du département de l'Allier en 2021 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
3
10
75-89 ans
13,4
21,3
60-74 ans
22
20,6
45-59 ans
19,6
15,7
30-44 ans
15
15,6
15-29 ans
12,9
15,7
0-14 ans
14
Enseignement
Agonges dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Aujourd'hui il n'existe aucune école, celle-ci ayant fermé ses portes en 2010.
Le château de l'Épine est un rare exemple en Bourbonnais de domaine fortifié datant du XIVe siècle et classé monument historique[40].
Le château de l'Augère, logis du XVe siècle flanqué aux angles de tourelles[41]. coiffé d'un toit et agrandi d'un bâtiment du style néogothique au XIXe siècle a conservé ses douves en eau. Il a été inscrit monument historique le [42]. Il est le plus ancien des treize châteaux de la commune[43].
Le château de La Pommeraye présente dans un parc une gentilhommière du XVIIIe siècle munie de tours rondes restant d'un manoir du XVe siècle, le tout a été inscrit monument historique le [44].
Le château de Beaumont a été reconstruit en 1740 sur l'emplacement d'un château fort dont il ne reste qu'une tour et un pigeonnier. Il a été inscrit monument historique le [46].
Le château des Échardons a été reconstruit en 1792 et il ne reste des bâtiments antérieurs que deux tours et un pigeonnier. L'ensemble a été inscrit monument historique le . Le parc centré sur une allée date du début du XXe siècle[47].
Les parcs de Laugère, de la Pommeraie, de la Tuilerie, du château des Échardons et du château de Beaumont ainsi que le jardin de la Saulneraie sont inscrits au pré-inventaire des jardins remarquables.
Personnalités liées à la commune
François Dalphonse (1756 - Agonges 1821), homme politique, député de l'Allier, propriétaire du château de Beaumont, où il mourut.
François de Garidel-Thoron (1882-1962), descendant de François Dalphonse, syndicaliste agricole français, est né à Agonges.
Pierre Durye (Agonges 1920 - 1996),descendant de François Dalphonse, archiviste-paléographe et historien.
Jean Bardin (Agonges 1927 - 2011), animateur de radio.
Voir aussi
Bibliographie
René Germain (dir.), Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éditions De Borée, (ISBN2-84494-199-0, lire en ligne), « Canton de Souvigny », p. 219-223
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ ab et cCarte d'Agonges sur le site Géoportail de l'IGN (consulté le ). Couches « Photographies aériennes », « Carte IGN » (opacité 50 %) et « Limites administratives » activées.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Marcel Bonin, Les noms de lieux en Bourbonnais, Éditions De Borée, (ISBN2-84494-400-0, lire en ligne), « Les thèmes toponymiques : l'eau », p. 35.
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN2600028838), « Noms de personnes romans avec des suffixes romans », p. 617-618 (aperçu non disponible, consulté le 5 juin 2014).
↑Liste des maires de l'Allier [PDF], sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de l'Allier, 8 avril 2014 (consulté le 5 juin 2014).
↑Leïla Aberkane, « Un nouveau Juge prend les rênes de la mairie d'Agonges », La Montagne, (supplément « Annuaire des maires 2014 » inclus dans les éditions de l'Allier).
↑Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 44 (cf. Agonges).