Achille de Harlay de Sancy
Achille de Harlay de Sancy, (né à Paris en - mort à Saint-Malo le ), baron de Sancy, est un évêque de Saint-Malo. BiographieDébutsFils de Nicolas de Harlay de Sancy, surintendant des finances d'Henri IV, et de Marie Moreau, fille du Seigneur de Grobois. On ne connait pas sa formation mais il étudie au collège de Lisieux vers où il obtient un doctorat de droit. Achille de Harlay de Sancy embrasse dans un premier temps la carrière ecclésiastique. Abbé commendataire de Villeloin en Touraine, des Chastelliers en Poitou, il est nommé évêque de Lavaur par Henri IV en mais n'accepte pas cette charge, quittant alors l'état ecclésiastique et prenant le titre de marquis de Morainvilliers. Carrière diplomatiqueIl est dès lors envoyé comme ambassadeur de France au Levant (Constantinople), de à , sous la régence de Marie de Médicis. Il acquiert et fait copier pour son compte un grand nombre de manuscrits en grec et en hébreu. Ayant appris l'arabe, cet excellent orientaliste lègue sa précieuse bibliothèque aux pères de la congrégation de l'Oratoire, les susdits manuscrits se trouvant aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France. Il revient à sa vocation religieuse initiale et devient bachelier en théologie. En , il entre dans la congrégation de l'Oratoire de la rue Saint-Honoré dont il devient le supérieur général après avoir été ordonné prêtre en . Envoyé à la cour de Savoie puis en Angleterre en tant qu'aumônier et confesseur de la reine Henriette-Marie de France, il est nommé le évêque de Saint-Malo. Il reçoit de à en commende l'abbaye Saint-Urbain dans l'actuelle Haute-Marne dans le diocèse de Chalon. Épiscopat et décèsSacré en , il prend possession du siège de Saint-Malo par procureur le , n'entrant dans la ville épiscopale que le suivant. En , il préside les États de Bretagne. En , il procède à la bénédiction de l'église des moines récollets sur l'île de Cézembre, au large de Saint-Malo. Nommé abbé de Saint-Méen et Gaël en , il met en œuvre les directives du concile de Trente, transformant le ce monastère en séminaire diocésain, les Bénédictins devant laisser la place aux Lazaristes, des lettres patentes de confirmant par ailleurs cette décision. Il obtient en la nomination de son neveu, Ferdinand de Neufville de Villeroy, comme coadjuteur avec succession au siège de Saint-Malo. Ce dernier, qu'il sacre évêque de Sebaste (de) le , ne deviendra évêque de Saint-Malo qu'à la démission de son oncle le . Achille de Harlay de Sancy décède six jours plus tard. Embaumé, il ne sera inhumé en sa cathédrale que le suivant, à proximité des fonts baptismaux. Armes : d'argent à deux pals de sable. PostéritéLes travaux de Louis Batiffol[1], bibliothécaire et historien français, spécialiste de l'époque de Louis XIII, établiraient, sans faire l'unanimité, qu'Achille de Harlay de Sancy est le principal responsable du manuscrit qui fut publié en 1823 sous le titre Mémoires du cardinal de Richelieu chez Foucauld, libraire, rue de Sorbonne, et attribué au cardinal lui-même. Ces Mémoires sont toujours republiés au XXIe siècle à partir de publications du début du XXe siècle. Source
Références
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