Abraham Duquesne-Guitton

Abraham Duquesne-Guitton
Naissance
Décès (à 71 ans)
à Rochefort)
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre
Conflits Guerre franco-algérienne
Guerre de Succession d'Espagne
Autres fonctions Gouverneur général des Isles du Vent (1715-1717)
Famille Abraham Duquesne
(son grand-oncle)
Jean Guiton
(son grand-père)
Gédéon Nicolas de Voutron
(son neveu)

Abraham Duquesne-Guitton, seigneur de Bellebat, parfois orthographié Duquesne-Guiton, né vers 1653 et mort le à Rochefort, est un officier de marine et explorateur français. Capitaine de vaisseau, puis chef d'escadre, il terminera sa carrière gouverneur général des Isles du Vent, après sa conversion au catholicisme. Ce que son grand-oncle le « grand Duquesne » (1610-1688) ne se résolut jamais à faire.

Biographie

Abraham Duquesne-Guitton est le fils de Jacob Duquesne, capitaine de vaisseau, et de Suzanne Guitton (fille de Jean Guiton).

En 1687, il quitte le Cap de Bonne-Espérance à bord de L'Oiseau, avec à bord l'ambassadeur de France, Claude Céberet du Boulay, afin d'établir une ambassade de France au royaume de Siam.

Il passe au large de la Terre d'Eendracht sur la côte de l'Australie-Occidentale et près des côtes, au niveau de l'embouchure de la rivière Swan le 4 août - il s'agit là du premier contact d'un navigateur français avec l'Australie. Dans son journal de bord, il écrit que cette terre avait l'air très accueillante, et couverte de verdure malgré « le fait que l'on était en plein milieu de l'hiver dans ce pays »[1]?

Le journal de bord de l'expédition, écrit par Bremond, chirurgien major, précise : « Nous ne savons pas précisément par quel peuple [ce territoire] est habité ou peut-être qu'il n'y a personne »[2].

Son neveu, Gédéon Nicolas de Voutron, croisera également au large des côtes de l'Australie la même année sur un autre navire, et sous les mêmes latitudes[1].

Promu chef d'escadre en 1705, il est nommé gouverneur général des Isles du Vent en récompense de son renoncement à sa foi protestante et à sa conversion au catholicisme, il occupe ce poste de 1714 à 1717[3].

Marié à Marie-Marguerite Nicolas de Voutron, il est le beau-père de Jacques de Queux de Saint-Hilaire, lieutenant général de la capitainerie garde-côtes de Soubise (grand-oncle de Philippe Dequeux De Saint-Hilaire), du marquis Charles du Rousseau de Fayolle, de Jean Prévost de Traversay (grand-père de Jean-Baptiste Prevost de Sansac de Traversay) et de Sévère Michiel de Lisardais, capitaine de vaisseau.

Notes et références

  1. a et b « French maritime history in WA - wait, there’s more - and it’s sensational! », The Australian Association for Maritime History, Quarterly Newsletter, no 79,‎ , p. 3–4 (lire en ligne)
  2. David Cormier, « En 1687, une expédition royale, partie de Brest, avait vu l’Australie ! [Diaporama] », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) James Pritchard, In Search of Empire: The French in the Americas, 1670-1730, Cambridge, Cambridge University Press, , 1re éd. (ISBN 978-0-521-82742-3, LCCN 2003043592, lire en ligne), p. 512 p. 245

Voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes