La dotation de ce monastère était réglé dès 1170, mais l'acte de fondation ne fut rédigé qu'en 1205 au Mans. L'abbaye avait la nomination aux cures de quelques paroisses voisines. Elle possède quelques prieurés, mais sa ruine va venir du régime de la commende. La mense monacale fut réunie au séminaire-hôpital de Saint-Charles du Mans, et c'est en vain que l'administration de La Ferté protesta contre cet état de choses. Il paraît d'après les frères de Sainte-Marthe que l'abbaye de la Pelice dépendait de l'abbaye de Tiron[1].
Description
Abbatiale
la chapelle dite de la Vierge ou du Rosaire et l'aile nord du cloître (aujourd'hui détruites) furent construites dans le quatrième quart du XIIe siècle.
Son remaniement fut réalisé au détriment de la galerie sud du cloître en 1778 et fut réalisé pour l'abbé Pierre Lefranc des Fontaines. Cette construction de plan carré en moellons, calcaire et pierre de taille avec un sous-sol et un étage est surmontée de combles avec un toit à longs pans brisés, croupe et noue surmonté d'un dôme rectangulaire recouvert en ardoises. Ce bâtiment avait la particularité d'avoir pour les pièces habitables d'être disposées au nord pour pouvoir bénéficier de la fraîcheur en été. L'abbé Desfontaines y recevait sa protectrice madame de Rohan.
Le logis abbatial est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [2] et il est aujourd'hui une propriété privée.
Les communs
Les constructions des bâtiments agricoles adossées à la nef de l'église abbatiale datent du XVIIIe siècle.
1750 : De Pontac, aumônier de la reine. Pour ne pas avoir à payer les réparations de certains bâtiments, il les fit abattre, ainsi qu'une partie de l'église.
1778-1789 : Pierre Lefranc des Fontaines, vicaire-général de Tréguier. Il fit abattre ce qui restait du cloître pour construire le logis toujours en place. Il se fit remarquer par sa générosité lors du terrible hiver de 1788-1789. Il quitta l'abbaye en emportant tous les titres qui sont aujourd'hui perdus.
Propriétés et revenus
Cures et prieurés
Prieuré Saint-Blaise des Vignes, paroisse Sainte-Croix (ruines).
Prieuré Saint-Leu et Saint-Gilles de Contre à Saint-Rémy-des-Monts.
↑Archives nationales de France : X1n 1603, fol.422v°. Cf. X1 a 1621, fol.439v°, 26 juin 1567.
↑Victor Carrière, « Les épreuves de l'Église de France aux XVIe siècle, relevé des arrêts rendus par le Parlement pour le paiement des dîmes de à », Revue d'Histoire de l'Église de France, [date ?], p. 316.
Victor Carrière, « Les épreuves de l'Église de France aux XVIe siècle, relevé des arrêts rendus par le Parlement pour le paiement des dîmes de à », Revue d'Histoire de l'Église de France, [date ?][réf. incomplète].
Collectif, Inventaire général des Monuments et richesses artistiques de la France, Sarthe, canton de La Ferté-Bernard, Paris Imprimerie nationale, 1983, p. 3.
Léopold Charles, La Ferté-Bernard: son histoire et ses monuments, Imprimerie Monnoyer, Le Mans, 1855 [3]