A Dog of Flanders (roman)
A Dog of Flanders est un roman anglais pour la jeunesse écrit par Ouida (pseudonyme de Marie Louise de la Ramée), publié en 1872. Inédit en France, il a été traduit tardivement en Belgique, en 1987, et seulement en néerlandais[1]. Il narre l'histoire d'un jeune garçon flamand nommé Nello, et de son chien, Patrasche, à Anvers, au XIXe siècle. Au Japon, en Corée, en Russie et aux Philippines, ce roman est un classique populaire pour enfants depuis des décennies, qui a été adapté plusieurs fois en dessins animés japonais[2]. Avant les années 1980, le roman était inconnu en Belgique. C'est l'Office de tourisme d'Anvers qui s'est aperçu que de nombreux touristes japonais venaient visiter la ville à cause du livre[3]. Très vite, il a été décidé d'ériger, en 1985, une petite statue de Nello et du chien Patrasche[4]. En 2003, Toyota a offert une plaque commémorative devant la cathédrale d'Anvers[5],[6], qui sera remplacée par une statue des deux héros de l'histoire[7]. L'auteurL'auteur s'est inspirée d'une visite dans le jeune État belge (indépendant en 1830), à une époque de dévastation de la production industrielle et du chômage. Elle a été témoin de l’exploitation du travail des enfants, souvent dans des conditions très difficiles. Elle n'aurait passé que quelques heures à Anvers, en 1871. Militante des droits des animaux[8], elle possédait de nombreux chiens. RésuméDans la Belgique du XIXe siècle, un garçon nommé Nello devient orphelin à l'âge de deux ans lorsque sa mère meurt dans les Ardennes. Son grand-père pauvre, Jehan Daas, qui vit dans un petit village près de la ville d'Anvers, le recueille. Un jour, Nello et son grand-père trouvent près d’un canal un chien battu à mort et mourant ; ils le nomment « Patrasche » et, grâce aux bons soins du grand-père, le chien retrouve la santé. Désormais, Nello et Patrasche sont inséparables. Le jeune garçon est obligé de travailler comme vendeur de lait, car le propriétaire anonyme et véreux du grand-père malade, exige qu'on lui paye un loyer plus élevé sous peine d'expulsion. Pour aider son petit maître, Patrasche le chien tire le petit chariot de lait jusqu'à la ville, chaque matin. Nello se prend d'amitié pour Aloise, la fille de Baas Cogez, un homme aisé du village, mais Baas ne veut pas que sa fille s'attache à un pauvre. Bien que Nello soit analphabète, il est très doué pour le dessin. Il participe à un concours de dessin junior à Anvers, dans l'espoir de remporter le premier prix de deux cents francs belges par an. Mais le jury sélectionne un autre gagnant. Quelque temps plus tard, un incendie se déclare dans la propriété de Baas. Pour échapper à l'accusation de négligence envers la propriété, Baas ment et suggère que Nello a causé l'incendie. Baas dit au jeune garçon qu'il ne reverra plus jamais Aloise. Plus tard, le grand-père de Nello meurt et le propriétaire expulse immédiatement Nello et Patrasche, en plein hiver. Sans domicile, ils sont obligés d’errer dans les rues. Désemparé et misérable, Nello décide d'aller à la cathédrale d'Anvers pour voir les tableaux du peintre Rubens qui y sont exposés et qu'il a toujours rêvé de voir : L'Érection de la croix et La Descente de croix, mais l'exposition est réservée aux clients payants et il n'a pas d'argent. La nuit de la veille de Noël, Nello et Patrasche voient que la porte de l'église est restée ouverte ; ils entrent. Le lendemain matin, ils sont retrouvés morts de froid devant le tableau, enlacés. Popularité du roman au JaponInconnu en France, toujours peu connu en Belgique de nos jours, aujourd'hui oublié au Royaume-Uni et aux États-Unis, A Dog of Flanders connaît un grand succès au Japon, et ce, dès 1908. C'est en 1908, en effet, qu'un diplomate japonais se trouvant à New York, lut la longue nécrologie parue dans le New York Times concernant la mort de l'auteur, Ouida. Touché par l'article, il envoya un exemplaire du roman à des amis, au Japon. Quelques mois plus tard, l’œuvre fut traduite et devint l’une des histoires pour enfants les plus connues du Japon. Un engouement encore plus grand est apparu depuis 1975, après la diffusion d’une série d'animation japonaise (en 1975), qui a connu un énorme succès : le dernier épisode a été suivi par 33 millions de téléspectateurs. Depuis, la Belgique est une destination de vacances recherchée par les touristes japonais, et Anvers, un point fort[9], en partie grâce au roman, roman qui est étudié dans les écoles primaires et les lycées japonais. D'autres films et séries télévisées adaptés du roman, ont été réalisés au Japon[10] (voir ci-après). Les chercheurs attribuent la longue popularité du roman au Japon au fait qu'il incarne plusieurs valeurs et croyances culturelles japonaises. Le personnage de Nello remplit les trois caractéristiques typiques d’un héros japonais : l’échec, la sincérité et l’abnégation. Pour les héros japonais traditionnels, leurs actions sont plus importantes que les résultats qu’ils obtiennent ; un échec honorable vaut donc mieux que le succès. La deuxième caractéristique d'un héros japonais est la sincérité, l'honnêteté ou la loyauté : l'efficacité de ses actions n'est pas la chose la plus importante, mais l'attitude avec laquelle on agit. Nello est sincère, idéaliste, loyal, persévérant et vrai, et reste, malgré toutes les difficultés et les revers, honnête et courageux, continuant de vivre sa vie de manière positive. Enfin, en Nello se retrouve la troisième caractéristique d’un héros japonais : l'abnégation, une vertu qui résonne davantage dans la société japonaise fondée sur l'esprit de groupe, que dans les sociétés occidentales plus individualistes[10]. Enfin, la forte amitié entre les humains et les animaux, qui est au cœur de l'histoire, parle aux Japonais, car dans leur culture, l'amour pour les animaux prend souvent des proportions idylliques et mythiques[10]. Hommages au romanDepuis les années 1980, de plus en plus de tentatives sont faites en Belgique pour utiliser le roman comme attraction touristique.
Adaptations au cinéma et à la télévision
Notes et références
Liens externes
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