Paul Geerts, né le à Turnhout (province d'Anvers), est un auteur de bande dessinéebelgeflamand. Entré au studio Vandersteen en 1968, il en devient responsable en 1969 et y fait tout le reste sa carrière jusqu'à sa retraite en 2002[1]. Il est surtout connu pour avoir dans ce cadre réalisé durant près de trente ans la série-phare du studio, Bob et Bobette[1].
Les premières années
Paulus Josephus Coleta Geerts naît le à Turnhout[2]. Quelques années après sa naissance, les parents de Geerts déménagent à Anvers avec Paul, car il y avait peu de travail à Turnhout. Il est rapidement évident que Geerts aime dessiner ; il reçoit bientôt des leçons de dessin de son père. À l'âge de sept ans, Geerts fréquente une école paroissiale et devient membre du mouvement de jeunesseChiro. En raison de ses bonnes notes, ses parents l'inscrivent à l'Institut Sint Eligius après sa première année. Après un certain temps, il commence à détester les études qu'ils suit, ses parents le remarquent vite. Ils l'inscrivent alors, à l'âge de 14 ans, à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers[2]. Après trois ans et demi de cours de dessin, il passe au cours de peinture. Cependant, les matériels de peinture sont si chers que son père ne peut en supporter les frais. Geerts décide de quitter l'académie et de travailler avec l'expérience qu'il a acquise jusque-là[3]. Il exerce divers emplois mais ses employeurs exigent qu'il effectue d'abord son service militaire[2].
Au milieu de l'année 1967, il décide de rendre visite à Willy Vandersteen sans rendez-vous, avec une bande dessinée qu'il a imaginé, afin d'obtenir éventuellement un emploi de rêve auprès du créateur de Bob et Bobette. Vandersteen l'engage et Geerts commence à travailler au Studio Vandersteen au début de 1968, dans l'équipe de dessinateurs de 26 personnes à l'époque[3] et dont la première contribution à la série Bob et Bobette est l'encrage de l'albumLa Charmante Cafetière.
Bob et Bobette
Dessinateur en chef
En 1971, après avoir travaillé pendant trois ans dans l'équipe de dessin, Paul Geerts réalise sa propre bande dessinée pour l'hebdomadaire allemand Stern. Vandersteen, qui avait entendu parler de ses projets, lui demande s'il aimerait reprendre Bob et Bobette à l'avenir. Il accepte la proposition et écrit son premier scénario de Bob et Bobette : Le Joueur impénitent en 1972[3]. Au début, il est observé de près par le créateur, puis son apport ainsi que sa responsabilité augmentent progressivement et ses histoires prennent leur style propre.
En , une monographie de Paul Geerts est publiée, on y trouve également une nouvelle bande dessinée de Geerts, intitulée L'Ailante glanduleux. Cette histoire paraît le au festival de bande dessinée de Middelkerke sous forme d'album. Une version de luxe est également publiée.
En 2006, Geerts remporte le prix Stripvos, un prix décerné par la Guilde flamande de la bande dessinée indépendante aux personnes ou institutions qui ont ou ont eu une grande importance pour le monde de la bande dessinée flamande. Le prix a été remis le de la même année lors de la soirée de gala au Centre belge de la bande dessinée[5].
Après sa carrière au Studio Vandersteen, Geerts recommence à peindre, comme il l'avait fait avant sa carrière d'auteur de bande dessinée. Il a également commencé une série sur deux enfants vietnamiens, Mo et Jade, qui vivent des aventures en Asie du Sud-Est avec le dragon Plakapong.
Le podcast parfait
Pour une série de podcasts sur Bob et Bobette, Geerts prendra beaucoup de temps en pour enregistrer l'histoire de sa vie dans Le podcast parfait[6]. Il raconte en détail ses années au Studio Vandersteen, son amitié et sa coopération avec Willy Vandersteen et aussi comment il a réussi à faire inviter son professeur dans le rôle principal à Mies Bouwmans.
Album hommage
En , il est annoncé que lui et son ancien encreur Eric De Rop ont à nouveau signé un Bob et Bobette. Cet album hommage, La Princesse prude, sort en à l'occasion du 75e anniversaire de la série. Geerts est également invité lors de la journée des fans du Fameuze Fanclub le de la même année au Blokhoeven à Nieuwegein aux Pays-Bas.
Flash Back[7], Comic! Events, août 1995 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Paul Geerts - Couleurs : noir et blanc
Ce Flash Back a été réalisé en collaboration avec Bédéciné Illzach et édité à l'occasion du 10e festival BD Coxyde ( au ) à 1 500 exemplaires numérotés à la main. Rares textes et titres des séries en deux langues : français et flamand. D/1995/6941/06. Format à l'italienne.
Dans Les Sept Pions, il met à l'honneur son prédécesseur Willy Vandersteen. Un mystérieux hypnotiseur apparaît dans cette histoire ; à la fin, il s'avère que c'est Vandersteen lui-même.
Dans Le Conteur disparu, il est mis à l'honneur par son successeur Marc Verhaegen.
Danny De Laet et Yves Varende, Au-delà du septième art : histoire de la bande dessinée belge, Bruxelles, Ministère des affaires étrangères, du commerce extérieur et de la coopération au développement, coll. « Chroniques belges » (no 322), , 302 p., ill. ; 22 cm (OCLC301693218, lire en ligne).
Livres
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(nl) Jan Hoet et Dany Vandenbossche, « Paul Geerts », dans De wereld van de strips in originelen [« Le Monde de la bande dessinée en originaux »], Bruxelles, Vlaams Parlement, , 68 p., PDF (OCLC901366732, lire en ligne), p. 45.