Aïn Oulmène
Aïn Oulmène (en arabe : عين ولمان) - ou Colbert durant la période coloniale française - est une ville algérienne située à 30 kilomètres au sud-ouest de la ville de Sétif. GéographieChef-lieu de la daïra et de la commune du même nom, Aïn Oulmène est traversée par la RN 28 à 30 km au sud-ouest de Sétif. Située à une altitude de 950 m, elle ferme les hautes plaines fertiles du sud de Sétif et est adossée, à l'Ouest, aux monts du Hodna. Son relief est en général plat dans sa partie Est, alors que sa partie Ouest est occupée par de petites montagnes dont la plus élevée est le djebel Osmane qui culmine à 1 100 mètres. La commune compte 73 831 habitants au dernier recensement de 2008. HistoirePréhistoireLa région de Ain Oulmene a été habitée dès le Capsien supérieur (6000 à 4000 av. J.-C.), témoins les escargotières découvertes par Gabriel Camps dans la région[3]. AntiquitéLa région de Aïn Oulmène était connue depuis l'Antiquité car ses plaines dépendaient de la Maurétanie césarienne et non de la Maurétanie Sétifienne. Selon Stéphane Gsell qui a entrepris des fouilles dans la région au début du XXe siècle, les plaines au sud de la colonie de Sétif fondée par Nerva (vers 96-98), ont été occupées par les Romains jusqu’à Zarai (Zraïa) dès le règne d’Hadrien (117-138). Elles formaient à cette époque un territoire exclusivement militaire et fiscal : la sécurité était assurée par une cohorte stationnée à Zraïa (soit la 1re Flavia Equilata, soit la 6e Commagenorum), et la mise en valeur était assurée par son incorporation en bloc au domaine impérial. L'emplacement de la ville de Aïn Oulmène, adossé à la colline Béïra, a constitué pendant des siècles une nécropole, d'abord romaine puis byzantine. La population de Aïn Oulmène est constituée de berbères appartenant aux grandes tribus des Zénètes. Époque musulmaneAu VIIIe siècle, Le conquérant arabe Oqba Ibn Nafi al-Fihri installe une garnison dans la région. Époque coloniale françaiseDe 1880 à 1958, la ville est le chef-lieu de la commune mixte des Rirha (prononcer « ryɣa »). Le nom d'Aïn Oulmène apparaît pour la première fois en 1887 sur un document administratif relatif à la création du centre de colonisation de Colbert. Il désignait un lieu-dit autour d'une source aujourd'hui disparue qui se trouvait au nord-ouest de la ville et plus connue sous le nom d Aïn Gasria. La ville devient chef-lieu de la commune de plein exercice de Colbert de 1935 à 1962. Le nom d'Aïn Oulmène réapparaît en 1962 à l'indépendance de l'Algérie en remplacement de celui de Colbert. ToponymieLe lieu tire son nom de l'arabe aïn (« source »), et du berbère oulmane (« fils à tisser »). Le nom complet de la localité signifie ainsi « la source des fils à tisser »[4]. Le nom pourrait aussi signifier « fontaine des ormes », car selon Arthur Pellegrin[5], « oulmen » serait le pluriel de « oulmou » qui signifie « orme » en berbère et qui viendrait lui-même du latin « ulmus ». La racine « oulme » a été à l'origine de plusieurs toponymes, notamment Oulmès au Maroc, l'Houmeau et l'Houme en France. Cette théorie est d'autant plus plausible qu'à proximité de cette source, aujourd'hui disparue, il existe toujours deux ormes centenaires de l'espèce ulmus minor (orme champêtre)[5]. ÉconomieAïn Oulmène est située dans une région à vocation agricole. On y cultivait des céréales et des légumes mais après la sécheresse dans les années 1990, la région s'est orientée vers la culture du tabac, l'élevage du bétail et de la volaille. En matière industrielle, la commune de Aïn Oulmene compte une grande zone d'activités où se pratiquent des activités de transformation de plastique, de marbre, de montage d'appareils électronique ainsi que des entrepôts de stockage. La ville compte également des unités industrielles importantes comme une usine de fabrication de transformateurs électriques de puissance appartenant à la compagnie saoudienne UTEC (United Technology Electric Compagny), une usine de fabrication de pylônes électriques appartenant au groupe public BATICIM, ainsi qu'une unité de fabrication de menuiserie de bâtiments du groupe public MHP. Pour ce qui est de l'activité commerciale, la commune est connue pour un être le pivot national du commerce des épices puisqu'il y existe des dizaines d'importateurs et de commerçants en épices[réf. nécessaire]. Vie quotidienneSportsLa ville compte un club de football local : le ESAO (ex ESC) fondée en 1927 portant les couleurs bleu et blanc. Elle compte aussi un club de boxe et un club de handball qui a participé à des compétitions internationales. Personnalités liées à la commune
Bibliographie
Notes et références
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