Les 6 Heures de Spa 2018[2] (officiellement appelé les Total 6 Heures de Spa-Francorchamps 2018), sont la 38e édition de l'épreuve et la 1re manche du calendrier du Championnat du monde d'endurance FIA 2018-2019, elles se déroulent du au . Le calendrier[3] du championnat a la particularité d'accueillir deux éditions des 6 Heures de Spa, les éditions de 2018 et de 2019.
Les 6 Heures de Spa-Francorchamps 2018, la première des deux courses à Spa de la super saison 2018/1919 ont marqué le début d'une nouvelle ère dans la catégorie LMP1, dans laquelle, à la suite du départ de Porsche et de modifications de règlement, huit nouveaux concurrents LMP1 privés affronteront les Toyota TS050 officielles du Toyota Gazoo Racing. Pour la catégorie LMP2, bien que le nombre de concurrents soient plus faible que la saison 2017, celle-ci a été plus riche avec l'apparition d'une Ligier JS P217 et d'une Dallara P217. La compétition s'est également jouée au niveau des pneus avec l'apparition de Michelin dans la catégorie. En plus des nouvelles voitures en catégorie LMP1 et LMP2, la BMW M8 GTE[4], la Ferrari 488 GTE EVO[5] et l'Aston Martin Vantage GTE 2018[6] feront également leurs débuts en compétition en GTE Pro.
Du fait que la première manche du DTM, se déroulant à Hockenheim, et que les 6 Heures de Spa se sont déroulées durant le même week-end, les pilotes Augusto Farfus et Philipp Eng n'ont pas participé pas aux 6 Heures de Spa. Loic Duval a rejoint le circuit ardennais à la fin de l'épreuve DTM pour boucler la course de 6 heures en compagnie de ses coéquipiers[8].
Les 6 Heures de Spa 2018 se déroulent sur le Circuit de Spa-Francorchamps en Belgique, surnommé Le toboggan des Ardennes, en raison de son important dénivelé et de la présence de nombreuses courbes rapides. Certains de ses virages sont célèbres, comme l'Eau Rouge, Pouhon ou encore Blanchimont. Il est également caractérisé par de longues pleines charges, dues au fait que le tracé mesure plus de 7 km. Ce circuit est célèbre car il accueille la Formule 1 et qu'il est très ancré dans la compétition automobile.
Sous un ciel bleu et une température de 20 °C, les séances qualificatives des LMP1 et LMP2 ont été mouvementées et perturbées par deux drapeaux rouges. Le premier provoqué par l’arrêt en piste dès son tour de lancement de Stéphane Sarrazin avec la BR1 n°10 du SMP Racing pour cause de défaillance de la voiture puis quelques minutes plus tard, par la grosse sortie de piste de Pietro Fittipaldi[13]. Sa BR1 a subitement décroché dans le raidillon de l'Eau Rouge, avant de taper de face les murs de pneus ; ce décrochage serait dû à une panne électrique[14]. Souffrant d'une fracture ouverte de la jambe gauche, le pilote a été opéré dans la foulée[14],[15]
Entre les deux neutralisations, les deux Toyota TS050 Hybrid ont effectué leurs premières tentatives et ont fait tomber les chronos sans toutefois battre le record de la catégorie établi sur le circuit. Sur la Toyota n°7, Mike Conway avait tout d'abord tourné en 1 min 54 s 679. Kamui Kobayashi lui avait ensuite succédé et avait amélioré la référence en 1 min 54 s 488, soit un meilleur temps moyen en 1 min 54 s 583. La n°8 partagée par Fernando Alonso et Kazuki Nakajima avait concédé 0 s 379. Les deux Rebellion R13 se sont retrouvées plus loin sur la deuxième ligne. La n°1 avait terminé la session à 1 s 842, la n°3 à 2 s 409. Cinquième temps pour la BR1 du SMP Racing de Mikhail Aleshin et de Vitaly Petrov à 3 s 664. L’ENSO CLM P1/01 du ByKolles Racing Team bien qu'à 4 s 114 du temps de référence a réalisé une progression de 5 s par rapport à ses performances de 2017.
En LMGTE Pro, comme on pouvait s'attendre après les essais libres, les qualifications ont été très disputées et la pole s’est disputée entre les Ford GT et les Porsche 911 RSR. Dès la première partie des qualifications, les Ford GT ont pris les avant-postes, a commencé par la n° 66 placée en pole provisoire par Olivier Pla en 2 min 12 s 420, devant la voiture sœur n°67 pilotée par Andy Priaulx en 2 min 12 s 604. Les deux Porsche ont suivi à une demi-seconde. Les écarts se sont ensuite réduits lorsque les seconds pilotes ont pris le volant. Ainsi, Harry Tincknell a pu faire la différence et s’octroyer la pole position avec un meilleur temps moyen en 2 min 12 s 947 pour le compte de la Ford n°67, au nez et à la barbe de ses coéquipiers de la voiture sœur n°66, qui échouent à seulement 83 millièmes (2 min 13 s 030). Gimmi Bruni et Richard Lietz ont hissé la Porsche 911 RSR n°91 au troisième rang, à seulement 87 millièmes de la pole, devant la Porsche 911 RSR n°92, quatrième à 4 dixièmes.
En LMGTE Am, La Porsche 911 RSR n°88/ du Dempsey-Proton Racing a été une bonne prétendante pour la pole avec comme la pole provisoire signé par Matteo Cairoli. Mais, pour cause de non-respect des limites de la piste, son temps a été annulé. C’est donc la voiture sœur n°77 qui a raflé la mise devant l’Aston Martin Vantage GTE n°98 et la Porsche 911 RSR n°56 du Team Project 1[16],[17],[18].
Temps réalisés lors de la séance de qualification (vainqueurs de catégorie en gras)[19]
Distance parcourue par les vainqueurs : 1 141,32 km
Classements généraux à l'issue de la course
Classements généraux à l'issue de la course
Attribution des points
Pour marquer des points, il faut parcourir au minimum 2 tours sous drapeau vert et accomplir au moins 70 % de la distance parcourue par le vainqueur.
Cependant, le barème d'attribution des points de points évolue pour cette super saison[29]. En effet, les points ne sont plus doublés pour le Mans mais seulement augmentés de 50 %[29]. Cela est compensé par le fait que la manche mancelle est dorénavant présente à deux reprises durant la saison[30]. La manche de Sebring bénéficie elle aussi d'un barème spécifique puisque les points y seront augmentés de 25 %[30]. L'ensemble de ce système de points est détaillé dans le tableau ci-dessous :
Système des points
Position
1er
2e
3e
4e
5e
6e
7e
8e
9e
10e
Au-delà
6 heures
25
18
15
12
10
8
6
4
2
1
0.5
Le Mans
38
27
23
18
15
12
9
6
3
2
1
Sebring
32
23
19
15
13
10
8
5
3
2
1
Classement des pilotes
Pareillement à la saison passée, 4 titres sont délivrés aux pilotes :
2 Championnats du monde, l'un disputé par les pilotes LMP1 et LMP2 et l'autre par les pilotes concourant dans les catégories LMGTE Pro et LMGTE Am ;
2 Trophées Endurance FIA, attribués aux pilotes appartenant aux catégories LMP2 et LMGTE Am.
Sur le même principe que le championnat des pilotes, 4 titres sont délivrés. Contrairement à la saison passée, un seul championnat du monde est dévolu aux constructeurs ; il concerne les constructeurs engagés en LMGTE. Pour le LMP1, du fait de la présence d'un seul constructeur, en l’occurrence Toyota, l’ancien Championnat du monde des constructeurs LMP1 est remplacé par le Championnat du monde d'endurance LMP1, qui concerne et le constructeur et les équipes engagés en LMP1.
Du côté des Trophées Endurance FIA, deux sont attribués aux équipes engagées dans les catégories LMP2 et LMGTE Am. Le Trophée dévolu aux équipes LMGTE Pro qui était décerné jusqu’alors disparaît.
Championnat du monde d'endurance FIA — LMP1
Pour ce nouveau championnat du monde, chaque écurie se voit attribuer les points obtenus uniquement par sa voiture la mieux classée.