C'est dans cette unité que sont formés les engagés volontaires, au cours d'un cycle de dix-sept semaines au sein de l'une des CEV (compagnies d'engagés volontaires). Il s'agit notamment pour ces étrangers d'apprendre le français par le biais de la méthode « Képi blanc » autrefois et « Mauger » aujourd'hui. En binômes ou trinômes (en fonction du nombre de francophones), dont un francophone, les futurs légionnaires acquièrent les bases du français sans jamais recourir à leur langue maternelle.
Après avoir rejoint leurs corps d'affectation, ils reviendront encore au « creuset de la Légion » pour y suivre éventuellement une formation de spécialiste (cuisinier, infirmier, auxiliaire sanitaire, transmetteur, informaticien, mécanicien, moniteur de sport, secrétaire, moniteur de conduite) à la CIS (compagnie d'instruction des spécialistes).
Ensuite, au cours de leur premier contrat, ils reviendront effectuer la FGE (formation générale élémentaire) afin de gagner leurs galons de caporal et, pour les meilleurs, la FG1 (formation générale de 1er degré) qui leur ouvrira la carrière de sous-officier. Ces formations de cadres, de même que la formation de spécialiste 1er degré de combattant et la préparation à la formation générale de 2e degré, sont effectuées à la CIC (compagnie d'instruction des cadres).
Dans les années 1950, il assure pour la première fois une mission de formation pour les unités destinées à combattre en Extrême-Orient.Il concourt au maintien de l'ordre le long des frontières algéro-tunisiennes lors de la guerre d’Algérie.
En 1963, après le cessez-le-feu, il se voit confier la mission d'assurer la sécurité du site de Reggane au cœur du Sahara, où se forge l'armement nucléaire français. L'évacuation du site par la France entraîne sa dissolution en 1964.
"Ad legionem aedificandam" Pour bâtir la légion (devise officiellement adoptée sur autorisation du Commandement de la Légion étrangère, en 2020)
Chant
C'est le 4 en chantant
I
À travers pierres et dunes,
S'en vont les képis blancs.
Sous le soleil, clair de lune,
Nous marchons en chantant.
Vers Bechar ou vers Casa,
Dans toutes les directions,
Nous repartons au combat,
Pour la gloire de la Légion.
Refrain
C'est le 4 en chantant qui s'avance,
Qui s'avance, laissez-le passer.
II
Sur les pistes des Corbières,
Nous partons en mission.
Une colonne de bérêts verts,
S'en va à l'instruction.
Vers la Jasse ou vers Bel-Air,
Dans toutes les directions,
Devenir légionnaire,
C'est notre seule ambition.
Marie-Laure Buisson (née en 1967) est depuis 2019 la marraine du régiment et légionnaire de 1re classe à titre honoraire, en récompense des actions de solidarité qu'elle a menées pour les blessés et les anciens légionnaires[5]. C'est seulement la deuxième fois dans l'histoire de la Légion, qu'une unité a une marraine, après la princesse Leïla Hagondokoff, comtesse du Luart, marraine du 1er régiment étranger de cavalerie en 1943, en récompense de ses actions et de son dévouement pour les blessés légionnaires durant la Seconde Guerre mondiale[5].
la formation initiale de tous les engagés volontaires de la Légion étrangère ;
la formation des spécialistes de niveau élémentaire, 1er degré et 2e degrés dans les branches combat, sport, transmissions, santé, administration, instruction conduite, maintenance auto et télécommunications, informatique, etc.;
assurer la formation des cadres de la Légion étrangère (formation générale élémentaire, de 1er et 2e degrés).
Organisation
Le 4e régiment étranger est articulé en 6 compagnies d'effectifs très variables et aux spécialités bien établies. Le régiment compte un peu plus de 500 permanents.
La CCS ou compagnie de commandement et des services, regroupe tous les services nécessaires au bon fonctionnement de la vie quotidienne de l'unité (cuisines, infirmerie, ateliers mécaniques, casernement, etc.).
3 CEV ou compagnie d'engagés volontaires. Elles assurent la formation initiale de tous les jeunes engagés. Le cycle d'instruction de 17 semaines débute systématiquement par un passage d'un mois en ferme où le jeune légionnaire fait l'apprentissage du français, du métier de soldat et de la vie de groupe.
La CIC ou compagnie d'instruction des cadres. C'est la compagnie qui forme les futurs caporaux et les futurs sergents de la Légion étrangère. Elle forme aussi les futurs chefs de groupe d'infanterie blindée et encadre les sous-officiers plus anciens au cours de la formation générale de 2e degré.
La CIS ou compagnie d'instruction des spécialistes. Elle forme les futurs spécialistes de tous les régiments de Légion dans les domaines autres que le "métier" du régiment, infanterie, cavalerie ou génie. Elle intègre aussi le centre de formation des conducteurs de la Légion étrangère.
Matériels
Régiment de formation, le 4e RE ne dispose pas de matériels majeurs. En revanche, il a en son sein des installations adaptées à l'instruction menée : stand de tir fermé, piscine couverte, piste de conduite, nombreuses salles informatiques, gymnase et stade, parcours du combattant, etc.
Le régiment dispose par ailleurs de 4 fermes, soit une par compagnie d'engagés volontaires et une pour la compagnie d'instruction des cadres ainsi qu'un chalet à Formiguères (près de Font-Romeu). Ces fermes permettent un entraînement de qualité, loin des contraintes de la vie de quartier, permettant l'apprentissage de la vie en collectivité.
↑Charles Janier, Dictionnaire Opex : Opérations extérieures de l’armée française depuis 1945, Editions SPE Barthélémy, , 105 p. (ISBN979-1094311059), p. 5
↑Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
↑ a et bAlain Barluet, « Marie-Laure Buisson, une marraine pour la Légion », Le Figaro, vol. supplément Le Figaro et vous, , p. 37 (lire en ligne, consulté le ).