La filiation de l'unité remonte à la 301ebrigade d'artillerie de l'Armée de terre soviétique, créée à Zaporijjia en avril 1976. Cette unité est transférée en 1983 dans la ville de Simferopol, en Crimée, pour faire partie du 32e corps d'armée soviétique[réf. souhaitée]. En septembre 1990, la brigade passe sous l'autorité de la flotte de la mer Noire[1]. En mars 1993, dans le cadre du partage des unités de la flotte entre la Russie et l'Ukraine, elle est affectée à la seconde. En 2001, elle renommée le 406erégiment d'artillerie (ukrainien : 406-й артилерійський полк) ; puis en 2003 devient un groupe d'artillerie affectée à une brigade d'infanterie (le 406-ту окрему бригадну артилерійську групу) ; enfin en 2006 le 406e groupe d'artillerie côtière (406-ту окрему берегову артилерійську групу).
Le , la caserne de la brigade à Simferopol est encerclée par des troupes sans insigne ni aucune marque, mais armées à la russe (les « petits hommes verts »). Les membres de la brigade, sous blocus, se voient offrir individuellement trois possibilités : soit rester fidèle à leur serment, se laisser désarmer et partir vers le reste de l'Ukraine, soit démissionner, soit prêter serment de fidélité à la Russie. Si la moitié des officiers et un total de 73 militaires rejoignent la caserne de la 55e brigade à Zaporijjia, tout le reste de l'unité, commandant en tête, reste en Crimée (formant le 8e régiment d'artillerie, du 22e corps d'armée russe)[2].
Le , ce qui reste de l'unité est transférée à Mykolaïv. En août 2018, « afin de restaurer les traditions historiques de l'armée nationale concernant les noms des unités militaires », la brigade reconstituée reçoit à rajouter à sa titulature le nom du général Oleksi Almazov[3], un officier d'artillerie de l'Armée populaire ukrainienne, qui a combattu l'Armée rouge de 1918 à 1921.
Les quatre divisions de la brigade ont la particularité d'être casernées séparément en temps de paix le long du littoral ukrainien : la 64e à Bilhorod-Dnistrovskyï (au sud-ouest d'Odessa), la 65e à Dachne(uk) (banlieue nord d'Odessa), la 66e à Berdiansk (sur la mer d'Azov) et la 67e à Otchakiv (entre Odessa et Kherson). Chaque division comporte trois batteries, mais aussi un peloton de protection, un peloton antiaérien et un peloton de maintenance. L'armement d'artillerie est composé d'obusiers tractés de 152,4 mm modèle 2A36 Guiatsint-B, partiellement remplacés au début de 2023 par ceux de 155 mm M777[9].
↑(ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalachnikov et S.A. Slouguine, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской [« Les forces armées de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale : de l'Armée rouge à l'Armée soviétique »], Tomsk, Издательство научно-технической литературы, (ISBN9785895035306, lire en ligne), p. 111 & 496-497.
↑Dans les Forces armées de l'Ukraine, une « division d'artillerie » (en ukrainien : артилері́йський дивізіо́н) est composée de trois batteries d'artillerie (батаре́я артилері́йська), chacune avec six pièces ; les anglophones traduisent la notion de « division » par battalion, car équivalent en effectif à un bataillon.