L'édition 2010 a vu le nombre de participants porté de 55 à 56 grâce à la construction d'un 56e stand. Ce nouveau « box », livré le , est situé dans l'espace disponible entre le bâtiment des stands et l'extension réalisée en 2008[1].
Liste officielle des concurrents et voitures invités[2]
Le leader de chaque catégorie et le meilleur temps au tour de chaque jour sont inscrits en gras. Le meilleur temps au tour de chaque voiture est inscrit sur fond grisé.
168 pilotes se qualifient pour ces soixante-dix-huitièmes 24 Heures du Mans mais trois d'entre eux ne seront pas sur la grille de départ à la suite du retrait d'une voiture. C'est le grand retour des équipages féminins avec la participation de Natacha Gachnang, Cyndie Allemann et Rahel Frey sur Ford GT1. Vanina Ickx complète cette présence féminine en prenant part à la course pour la sixième fois de sa carrière.
Nombre de pilotes par nationalité
44 Français
28 Britanniques
17 Allemands
12 Américains
9 Suisses
8 Italiens
8 Néerlandais
6 Belges
6 Danois
4 Autrichiens
4 Japonais
3 Brésiliens
3 Finlandais
2 Argentins
2 Espagnols
2 Monégasques
2 Portugais
2 Tchèques
1 Australien
1 Canadien
1 Mexicain
1 Saoudien
1 Slovaque
1 Suédois
Déroulement de la course
15 h 0 : la course est lancée, les quatre Peugeot 908 HDI FAP grandes favorites de cette édition 2010 occupent les quatre premières places.
15 h 4 : Pedro Lamy sur la Peugeot no 3 creuse l'écart sur les trois autres Peugeot. La Lola B06/10 no 19 du Michael Lewis/Autocon abandonne déjà après seulement 1 tour.
Après moins de dix minutes de course, la Peugeot no 1 de Gené est dépassée par la Peugeot no 2 de Montagny. Les Audi n'arrivent pas à suivre le rythme.
15 h 17 : la Ginetta-Zytek no 5 sort de la piste à Indianapolis, c'est l'abandon. Plus tard la Jaguar XKR GT2 abandonne aussi, panne électrique.
15 h 49 : la safety-car libère la piste, plus d'une minute sépare les Peugeot et les Audi.
16 h 4 : après la vague d'arrêts aux stands, on retrouve les quatre Peugeot suivies des trois Audi puis les deux Lola-Aston Martin.
Après 1 h 16 de course, l'Audi R15 no 7 de McNish file en tout droit à la chicane Michelin. La meilleure des Audi pointe à 1 min 5 s de la meilleure Peugeot.
Bagarre pour la première place entre Lamy sur la Peugeot no 3 et Montagny sur la Peugeot no 2. La Audi no 9 au coude à coude avec la Peugeot no 4 du Team Oreca. La française garde l'avantage.
16 h 42 : Montagny ravitaille, puis un tour plus tard c'est Lamy qui rentre au stand, les deux voitures ne se lâchent pas.
Les trois Peugeot officielles creusent l'écart avec la Peugeot no 4 du Team Oreca.
Classement après 2 h de course : Peugeot no 2, Peugeot no 3, Peugeot no 1, Peugeot no 4, Audi no 7, Audi no 9, Audi no 8. En GT1, Ford et Corvette se livrent un beau duel.
17 h 25 : la Peugeot no 3 de Lamy commence à fumer dans les Hunaudières ; il pourra ramener la voiture dans le box. Quelques minutes plus tard, la Peugeot no 3 abandonne, suspension arrachée. Le doute commence à gagner les mécaniciens sur la fiabilité des Peugeot.
Sarrazin, qui a remplacé Montagny il y a quelques tours, garde la tête devant la Peugeot no 1 de Gené.
18 h 55 : Dumas accroche un cadreur dans les stands, son rétro est abîmé. Davidson, qui a pris le volant de la no 1, prend la tête de la course.
19 h 22 : Kristensen en tentant de dépasser la BMW de Priaulx au ralenti dans les virages Porsche, termine sa manœuvre dans le bac à gravier et part en tête à queue. La voiture perd beaucoup de temps et repart huitième, le Dr Ulrich est furieux.
20 h 23 : abandon de la BMW Art Car, panne d'essence.
Après 6 h 45 de course, Tréluyer sur l'Audi no 8 double Rockenfeller sur la Audi no 9 et prend la quatrième place derrière les trois Peugeot.
7 h de course : la Peugeot no 1 a 1 min 21 s d'avance sur la Peugeot no 2, un tour derrière pointe la Peugeot no 4 et les deux Audi.
22 h 26 : Montagny reprend le volant et rattrape le retard sur la Peugeot no 1 où Gené a succédé à Wurz. Il est à 1 min 11 s.
22 h 27 : la Peugeot de tête rentre au box, les mécanos changent le boitier électrique et perd 13 minutes dans les stands, la voiture repartira septième à trois tours de Montagny, confortable leader.
La Audi no 8 abîme sa lame à la suite d'un contact avec un vibreur, la no 9 va en profiter pour reprendre la troisième place.
À presque minuit, Gené boucle un impressionnant 3 min 20 s 824, record en course. Dix minutes plus tard, il bat son propre record avec un tour en 3 min 19 s 644, la no 1 n'a rien à perdre. La Lola-Rebellion de Bouillon sera trahie par ses phares dans la nuit et tape de l'arrière au virage Ford.
1 h du matin : la Peugeot no 2 devance de 1 min 35 s la Peugeot no 4 et un tour sur la Audi no 9. La Lola-Aston Martin repasse derrière la Audi no 7 et la Peugeot no 1.
Loïc Duval revient progressivement sur la Peugeot no 2. À 2 h 30 du matin, Kristensen rencontre un problème électrique sans gravité. Mais la no 7 va perdre sa cinquième place au profit de la Peugeot no 1.
2 h 50 : la Peugeot Oreca rentre au box à la suite d'un problème de demi-arbre HS. La voiture repartira sixième à 4 tours. Il ne reste plus qu'une Peugeot devant les Audi.
3 h 24 : abandon de la Lola-Rebellion no 12, moteur cassé. L'Audi no 8 passe par les stands à la suite d'une crevaison lente.
6 h 18 : le classement n'évolue pas et la Peugeot no 2 tourne comme une horloge.
7 h 0 : Montagny sur la no 2 ravitaille et garde un tour d'avance sur la Audi no 9 et la Audi no 8.
... mais deux minutes plus tard, le V12 Peugeot explose dans la descente Dunlop, trois Audi se retrouvent en tête, la course commence à se transformer en cauchemar pour Peugeot. La Audi no 9 garde un avantage sur la Audi no 8, et deux tours d'avance sur la Peugeot no 1.
8 h 15 : Davidson déchaîné, reprend un tour à l'Audi no 9.
10 h 37 : la Peugeot no 1 rentre à toute vitesse dans les stands, la voiture décolle mais sans gravité. Wurz va prendre le relais.
Durant la 21e heure de course, l'Audi no 9 et la Audi no 8 se livrent une bataille à distance.
11 h 34 : Lotterer sur la Audi no 8 file en tout droit à Arnage et abîme son capot. Il repartira troisième derrière la Peugeot no 1.
Wurz double Rockenfeller et revient dans le même tour que ce dernier à 12 h 41.
12 h 48 : Wurz ralentit, sa 908 fume du côté d'Indianapolis. La Peugeot regagne son box, le sol est couvert d'huile. Quesnel craque, Audi va remporter sa 9e victoire au Mans.
L'ultime espoir de Peugeot, la no 4, claque un 3 min 19 s 074. Duval revient à dix secondes de la troisième place. Le staff Peugeot Sport a envahi le stand Oreca.
13 h 45 : le moteur de Duval explose, c'est l'abandon pour la dernière Peugeot.
15 h 0 : les trois Audi franchissent la ligne en vainqueurs, un triplé inattendu pour la marque allemande. Le trio Rockenfeller/Dumas/Bernhard remporte l'édition 2010. En LMP2, le Strakka Racing remporte sa catégorie, la Porsche du Team Felbermayr-Proton première de la catégorie GT2 va même terminer devant la meilleure GT1, la Saleen S7-R du Larbre Competition.
Meilleur tour en course : Loïc Duval en 3 min 19 s 074 (246,463 km/h) sur Peugeot 908 HDi FAP (no 4) Oreca au 369e tour[31]. Tour le plus rapide en course, tous circuits confondus.
À noter
Longueur du circuit : 13,629 km
Vitesse maximum enregistrée : 348 km/h (Peugeot 908 HDI FAP)
Distance parcourue par les vainqueurs : 5 410,713 km, record battu. L'ancien record datait de 1971, époque où le circuit était beaucoup plus rapide : le secteur de Maison Blanche n'avait pas encore été totalement modifié (1972), la longue ligne droite des Hunaudières ne comportait pas de chicanes (deux, depuis 1990), ni la courbe Dunlop, ni la descente du Tertre Rouge[32].
Notes et références
Notes
↑L’exploitation des Dauer 962 LM est confiée à Reinhold Joest.
↑En comptant également Dauer Porsche et TWR Porsche.