: Élections législatives à Nauru, suivies de l'élection du président de la République par le nouveau Parlement (le )[4]. Baron Waqa, anciennement chef de l'opposition, obtient le soutien de treize députés sur dix-neuf, et est élu président[5].
: Élections législatives fédérales en Australie, pour renouveler l'ensemble de la Chambre des représentants et la moitié du Sénat[6]. Le gouvernement travailliste minoritaire de Kevin Rudd est battu par la coalition de droite que dirige Tony Abbott. Ce dernier obtient une majorité absolue à la Chambre des Représentants, lui permettant de devenir Premier ministre[7].
: Dans le cadre de la préparation d'une nouvelle Constitution pour les Fidji, le gouvernement (issu du coup d'État de décembre 2006) rejette des aspects de la Constitution préparée par une commission indépendante, et annonce qu'il va préparer lui-même le nouveau document[9].
: Dans le cadre de la préparation des élections législatives de 2014 devant officiellement ramener le pays à la démocratie, le gouvernement militaire fidjien publie un décret annonçant les critères pour la reconnaissance de partis politiques[10].
: Kieren Keke, Ministre nauruan des Affaires étrangères et du Commerce, de la Santé, et des Sports, démissionne sans immédiatement donner (en public) de raison[13]. Il s'ensuit la démission du ministre des Finances Roland Kun, ainsi que le limogeage du ministre du Commerce Marcus Stephen, pour des raisons non-spécifiées. Cet éclatement du gouvernement serait dû à un désaccord autour du rétablissement d'un centre de détention australien sur l'île[14]. Fin février, alors que le gouvernement ne semble plus avoir de majorité, le Parlement est suspendu par son président Ludwig Scotty, malgré les protestations des députés d'opposition[15]. Le , le Président de la Cour suprême, Geoffrey Eames, statue que Scotty n'avait pas autorité pour annoncer une suspension indéfinie du Parlement, dont Eames ordonne la réouverture[16].
Le Premier ministre fidjien Voreqe Bainimarama publie une proposition de nouvelle Constitution, soumise à la consultation populaire avant finalisation par le gouvernement (à dominante militaire). Il renonce ainsi à la tenue d'une assemblée constituante[22].
: L'ancien Premier ministre fidjien Laisenia Qarase sort de prison après huit mois d'incarcération pour corruption[25].
: Le Parlement du Vanuatu nomme Philip Boedoro à sa présidence, remplaçant George Wells qui était jugé trop proche du gouvernement précédent. Wells est ensuite suspendu du Parlement, pour avoir suspendu la séance en mars afin d'éviter d'être démis de ses fonctions. Il est suspendu de ses fonctions de député jusqu'en 2014[26].
: Le Parlement de Nouvelle-Zélande adopte une proposition de loi autorisant le mariage homosexuel. La proposition avait été déposée par la députée travailliste Louisa Wall, et soutenue par le Premier ministre conservateur John Key. Après avoir autorisé les unions civiles en 2005, la Nouvelle-Zélande devient ainsi le treizième pays au monde (et le premier en Océanie) à légaliser le mariage pour les couples de même sexe[27].
: Le Parlement de Nauru, divisé en trois factions, se réunit brièvement, mais les députés ne parviennent pas à s'accorder sur un président d'assemblée, à la suite de la démission de Ludwig Scotty. La vie politique du pays est paralysée[28]. Le , Godfrey Thoma est élu à la présidence du Parlement[29].
: À l'appel des principaux syndicats, une grève générale débute en Nouvelle-Calédonie, accompagnée d'une manifestation. Les grévistes protestent contre les prix des denrées dans les supermarchés, arguant que ces derniers s'octroient une marge de bénéfice excessive[31]. La grève s'achève par un accord de baisse et de gel des prix le [32].
: Fin du blocage politique à Nauru. Le Parlement, boycotté par les députés de la majorité présidentielle, tente une énième fois de siéger, toujours sans quorum, et le président du Parlement, Godfrey Thoma, accepte finalement de dissoudre l'assemblée sur demande du président de la république. Cette dissolution enclenche des élections législatives, qui doivent se tenir le (environ)[4].
: Le Parlement de Papouasie-Nouvelle-Guinée vote la mise en application concrète de la peine de mort pour les crimes les plus graves. Jusque lors, la peine de mort était prévue en principe, mais n'avait pas été appliquée depuis l'ère coloniale. La décision fait suite à une recrudescence de crimes violents, dont des viols collectifs et des meurtres particulièrement brutaux de femmes soupçonnées de sorcellerie[33]. Dans le même temps, la loi Sorcery Act remontant à l'ère coloniale (1971) est abrogée ; le meurtre d'un présumé 'sorcier' ne sera dorénavant plus traité avec davantage de clémence que le meurtre de toute autre personne[34].
: Peter Dunne, ministre néo-zélandais du Revenu, démissionne du gouvernement, ayant été accusé d'avoir transmis secrètement à la presse un rapport confidentiel sur des activités des services de renseignement[35].
: Le Parlement des Samoa adopte à l'unanimité un amendement constitutionnel réservant cinq sièges du Parlement aux femmes, à compter des prochaines élections[36].
: Les députés travaillistes à la Chambre des Représentants australienne choisissent, par 57 voix contre 45, de ne plus accorder leur confiance à Julia Gillard comme chef du parti, et d'en confier la direction à Kevin Rudd. En accord avec les règles tacites du système de Westminster, Gillard démissionne du poste de Premier ministre, et conseille au Gouverneur généralQuentin Bryce de nommer Rudd à la tête du gouvernement. Ce changement intervient alors que les sondages prédisent une défaite catastrophique pour les Travaillistes aux élections législatives de septembre si Gillard demeure à la tête du parti[37]. Rudd est nommé Premier ministre le lendemain[38].
: Aux Tuvalu, l'opposition menée par Enele Sopoaga remporte une élection partielle cruciale à Nukufetau, et dispose dès lors d'une majorité de sièges au Parlement[39]. Face au refus du gouvernement de convoquer un Parlement où il n'a plus de majorité, le Gouverneur généralIakoba Italeli fait usage de ses prérogatives constitutionnelles pour convoquer le Parlement pour le [40].
Troisième trimestre
30 et : Le Parlement des Tuvalu se réunit pour voter une motion de censure à l'encontre du gouvernement Telavi, qui n'y dispose plus d'une majorité. Pour empêcher la tenue de ce vote, le ministre de la Santé Taom Tanukale démissionne de ses fonctions de député, laissant un siège vacant. Le président du Parlement Kamuta Latasi, favorable au Premier ministre, refuse la tenue du vote, et ajourne le Parlement jusqu'à ce qu'une élection partielle puisse être tenue pour le siège vacant. Le gouvernement Telavi, qui n'a plus de majorité claire depuis , conserve ainsi le pouvoir. L'opposition dénonce une crise constitutionnelle[41].
: Le Gouverneur général tuvaluan, Iakoba Italeli, fait usage de manière inédite de ses prérogatives constitutionnelles et démet le Premier ministre Willy Telavi, qui cherchait à conserver le pouvoir sans majorité parlementaire. Le chef de l'opposition officielle, Enele Sopoaga, est nommé Premier ministre par intérim[42]. Le , le Parlement confirme Sopoaga au poste de Premier ministre, par huit voix contre cinq. Il prête serment et nomme son gouvernement le lendemain[43].
: Wera Mori, député et vice-ministre des Mines en Papouasie-Nouvelle-Guinée, est arrêté et inculpé, accusé d'avoir détourné des millions de kina destinés à des travaux sur la Route des Hautes-Terres[44].
:
Le gouvernement transitoire fidjien, issu du coup d'État militaire de , publie la Constitution qui encadrera les élections de . Parmi les changements notables : les circonscriptions électorales sont abolies, faisant place à un système électoral à la proportionnelle ; le Sénat est aboli, en faveur d'un parlement monocaméral ; le droit de vote est désormais acquis à l'âge de 18 ans, au lieu de 21 ; le nombre de sièges au parlement est réduit à 50 ; la propriété autochtone des terres est garantie ; les Fidjiens expatriés obtiennent le droit de vote ; les trois langues du pays (l'anglais, le fidjien et le hindi) doivent être enseignées à l'école ; et les forces armées ont pour rôle de garantir « la sécurité, la défense et le bien-être » du pays et de ses habitants[45],[46].
janvier : Leviante Araki, porte-parole de la communauté rapanui (autochtone) de l'île de Pâques, « menace de déclarer [l']indépendance vis-à-vis du Chili », accusé de « s'approprier des terres, des emplois dans le tourisme » et de négliger l'économie de l'île. Il propose un rattachement de l'île de Pâques à la Polynésie française[50].
1er avril : Les dernières troupes papou-néo-guinéennes, présentes depuis dix ans aux îles Salomon dans le cadre de l'opération RAMSI, quittent le pays[52].
début mai : Les ministres de la Défense d'Australie (Stephen Smith), du Chili (Rodrigo Hinzpeter), de France (Jean-Yves Le Drian), de Nouvelle-Zélande (Jonathan Coleman), de Papouasie-Nouvelle-Guinée (Fabian Pok) et des Tonga (Lord Tuʻivakano, qui est également Premier ministre) se réunissent pour la toute première fois à Nukuʻalofa (aux Tonga), pour discuter d'une meilleure intégration de leurs politiques de défense dans la région, et d'une meilleure coordination face aux désastres naturels. Smith, le représentant australien, indique aux médias que l'influence croissante de la Chine dans le Pacifique sud est un sujet de discussion majeur pour cette réunion. Des représentants des États-Unis et du Royaume-Uni sont présents en qualité d'observateurs[53].
: L'Assemblée de la Polynésie française se prononce contre la potentielle réinscription du pays sur la liste des territoires non autonomes, qui doit être débattue par l'Assemblée générale des Nations unies le lendemain[54]. Le , l'Assemblée générale adopte par consensus la réinscription sur la liste de la Polynésie française, malgré l'opposition de celle-ci et de la France. La motion avait été déposée auprès des Nations unies par les Salomon, les Tuvalu et Nauru[55].
: Ouverture d'une ambassade gilbertine à Taipei. Kiribati est l'un des rares États à accorder la reconnaissance diplomatique à la république de Chine (Taiwan)[56].
: Fin du volet militaire de la mission internationale RAMSI aux îles Salomon[58].
: Les premiers ministres australien et papou-néo-guinéen, Kevin Rudd et Peter O'Neill, annoncent que désormais tout demandeur d'asile arrivant en Australie par bateau clandestin serait expédié en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où sa demande serait examinée par les autorités papou-néo-guinéennes. Les clandestins étant de « vrais réfugiés » obtiendraient l'autorisation de rester en Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais non pas en Australie. En contrepartie, l'Australie accroît l'aide au développement qu'elle fournit à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, notamment dans les secteurs de la santé et de l'éducation. La question des clandestins arrivés en Australie par bateau avait été depuis longtemps un enjeu politique majeur. (Voir : Solution du Pacifique.)[59]
: Après la Papouasie-Nouvelle-Guinée (ci-dessus), Nauru, sous son président Baron Waqa, accepte (en échange d'une aide financière) d'accueillir de manière permanente des réfugiés politiques arrivés clandestinement en Australie par bateau[60]. Le gouvernement nauruan précise toutefois que ces éventuels immigrés ne pourront pas être naturalisés nauruans[61].
: Les Kiribati ouvrent une ambassade permanente auprès des Nations unies à New York[62].
: un incendie de brousse affecte grièvement treize villes ou villages dans le sud de la Tasmanie, menant à l'évacuation de près de 3 000 personnes[64],[65]. Au cours des jours qui suivent, facilités par une chaleur sèche et par le vent, de nombreux incendies se déclarent dans le Victoria et en Nouvelle-Galles du Sud ; un pompier est gravement blessé aux mains et au visage[66].
: à la suite du passage du cyclone Oswald, le Queensland est frappé par des inondations sans précédent, qui font au moins trois morts[67].
fin janvier : Des habitants du village de Fanalei dans la province de Malaita aux îles Salomon massacrent un millier de dauphins en quelques jours, affirmant ne plus recevoir les fonds que leur versait une ONG pour la préservation de ces animaux. Le ministre du Tourisme, Samuel Manetoali, visite le village, condamne cet événement et s'inquiète de la dégradation de l'image internationale du pays[68].
1er février : Le débordement du fleuve Vaisigano provoque des inondations à Apia, la capitale des Samoa[69].
: à la suite d'un séisme sous-marin de magnitude 8,0, un tsunami, d'une hauteur estimée à 1,50 m, frappe des villages de la côte ouest de l'île de Nendo, aux Salomon, faisant au moins treize morts et « de nombreux disparus » et détruisant ou endommageant une centaine de foyers[70],[71],[72].
mars : Une expédition britannique annonce la découverte de plus de 80 nouvelles espèces animales et végétales, jusque lors inconnues du monde extérieur, dans une région reculée de Papouasie-Nouvelle-Guinée[73].
début mai : Le gouvernement des îles Marshall déclare un état de catastrophe naturelle, en raison de la sécheresse. Des milliers de personnes manquent d'eau potable, et la production agricole est fortement affectée[74].
début juillet : Pour assurer l'avenir des Kiribati, alors que les terres agricoles du pays sont petit à petit contaminées ou recouvertes par la montée de l'océan, le Président Anote Tong finalise l'achat de terres aux Fidji[75].
: À Mount Hagen en Papouasie-Nouvelle-Guinée, une femme de vingt ans est torturée puis brulée vive en public ; ses agresseurs l'accusent d'être une sorcière et d'avoir provoqué, par sa magie, la mort d'un enfant. La police rapporte que des centaines de personnes assistent à la scène sans chercher à secourir la victime, et qu'ils tentent d'empêcher l'intervention de la police[77]. Le Post-Courier, dans un éditorial, rappelle la « fréquence de tels actes barbares », et appelle les autorités à prendre leurs responsabilités[78].
mars : La publication d'une vidéo montrant des gardiens de prison fidjiens torturant des prisonniers suscite les condamnations de la communauté internationale. Trois gardiens de prison, identifiés comme ayant participé aux sévices, sont licenciés, et une enquête de police est ouverte, mais le Premier ministre Voreqe Bainimarama refuse de les condamner, estimant qu'ils ont « fait leur devoir, veillant à la sécurité de cette nation et à ce que nous puissions dormir tranquilles la nuit »[79].
: Peter Waieng, ancien ministre papou-néo-guinéen de la Défense, tué « lors d'une violente attaque près de Port Moresby »[97].
(au plus tard) : Steven Tari(en) (né en 1971), ancien chef de secte papou-néo-guinéen, surnommé le « Jésus noir ». Condamné à 20 ans de prison pour quatre viols sur mineures, il s'était évadé de prison en , et est tué par des villageois fin août[98].