Nelson Ne'e (né le à Ambu et mort vers le [1]) est un homme politique salomonais.
Biographie
Il naît dans ce qui est aujourd'hui la province de Malaita, dans ce qui était alors la colonie britannique des îles Salomon[1]. Après des études à l'Institut d'Administration à Sydney et à l'Institut national d'Administration publique en Malaisie, il travaille dans l'administration du service d'électricité des Salomon (Solomon Islands Electricity Authority), devenant à terme son vice-directeur général, avant d'entrer en politique[1],[2]. Lors des élections législatives d'avril 2006, il est élu député de la capitale, Honiara, faisant son entrée au Parlement[2]. Il y siège sans étiquette[3].
À la suite des émeutes à Honiara qui contraignent le nouveau Premier ministre Snyder Rini à la démission, il est arrêté par la police salomonaise, appuyée par la police australienne dans le cadre de la Mission d'assistance régionale aux îles Salomon (RAMSI), à travers laquelle l'Australie et d'autres États océaniens fournissent les services essentiels du pays à la suite des violences inter-ethniques de 1999 à 2003. Il est accusé d'avoir fomenté les émeutes avec le député Charles Dausabea(en). Il est également inculpé pour avoir menacé cinq députés de les égorger s'ils ne quittent pas la majorité parlementaire[4],[5].
Malgré cela, le , le nouveau premier ministre Manasseh Sogavare le nomme ministre du Tourisme et de la Culture. (Charles Dausabea, lui, se voit confier le ministère de la Police.)[5] Nelson Ne'e demeure en prison tout au long de son mandat de ministre, et Manasseh Sogavare est contraint de le limoger le en raison des protestations « de dirigeants religieux et communautaires, ainsi que des donateurs d'aide internationale ». Il est relâché après plusieurs mois d'incarcération, pour raisons médicales, et les accusations à son encontre sont finalement retirées, faute de preuves concluantes. Une fuite à la presse issue du gouvernement affirme toutefois que Manasseh Sogavare a exercé des pressions pour que ces accusations soient levées[1],[6],[7],[8],[9],[10],[11]. Quelques mois plus tard, la justice révèle un complot qui visait à assassiner Allan Kemakeza, Snyder Rini, le ministre des Finances Peter Boyers et le ministre des Affaires étrangères Laurie Chan durant les émeutes ; Nelson Ne'e et Charles Dausabea sont soupçonnés d'avoir participé à ce complot[12].
Le , Manasseh Sogavare le nomme ministre de l'Intérieur. Il n'occupe cette fonction que quelques jours ; le gouvernement Sogavare est destitué par une motion de défiance parlementaire le [1].