12 Heures de Saint-Sébastien

Les 12 Heures de Saint-Sébastien (ou Grand Prix de Guipuscoa, Gran Premio de Turismo Guipúzcoa en espagnol, reconnu en France comme Critérium International des 12 Heures[1]) sont une course automobile internationale d'endurance pour voitures de tourisme, disputée entre 1925 et 1929 sur le circuit de Lasarte[2] (proche de San Sebastián).

Le tableau d'affichage du circuit de Lassarte en 1926 pour l'épreuve Tourisme (tenu par des militaires).

Histoire

Une Ballot 2LTS de 1925.
Le roi d'Espagne Alphonse XIII discute avec Léonard et de Zuniga, après leur victoire Tourisme en 1926 (sur Chenard et Walcker).
Une Georges Irat modèle A 1927.

Les deux premières éditions du Grand Prix de Guipuscoa ont lieu sous une forme courte: vainqueurs 1923 essentiellement André Dubonnet sur Hispano-Suiza en catégorie 5 de plus de 4.5L. (445,4 kilomètres couverts), et l'espagnol Eduardo Martin sur Bignan en catégorie 2 de moins de 2 L. En 1924 le belge Henri-Julien Matthys[3] s'impose en moins de 2L. encore sur Bignan (un an avant son décès), et en catégorie 5 Gérard de Courcelles sur une Lorraine-Dietrich en plus de 4.5L.. Toutes les classes ont alors encore chacune un nombre différent de tours à parcourir (courses à handicaps spécifiques, disparaissant en 1925).

1926 signe le grand retour international en compétition de Mercedes-Benz après le premier conflit mondial, lors de la deuxième édition longue avec trois nouvelles 24/100K six cylindres 6,25 l[4]. On compte alors 52 partants pour 11 arrivés: des noms tels ceux de Rudolf Caracciola, Otto Merz, Christian Werner, Anne-Cécile Itier, René Léonard (meilleur tour en course à plus de 118 km/h), André Boileau, Robert Sénéchal, André Morel, Louis Charavel ou Maurice Rost sont à retenir pour cette saison. Les deux Chenard & Walcker prennent les deux premières places (deuxièmes André Lagache et André Pisart).

En 1929 les vainqueurs forment un trio de pilotes, tous les autres véhicules ayant un ou deux conducteurs. Louis Chiron, Arthur Duray et l'américain Leon Duray (George Stewart) ont fait le déplacement pour participer à cette course devenue le Gran Premio de España para Vehiculos Sport[5], ainsi que Achille Varzi et Caracciola.

Le circuit de Lasarte, disputé dans le sens anti-horaire au nord de l'hippodrome, a également accueilli 13 Grand Prix avant-guerre, entre 1923 et 1935 (7 de Saint-Sébastien, 5 d'Espagne, et 1 d'Europe). Louis Chiron s'y est imposé trois fois de la sorte (2 GP de San Sebastián, et 1 GP d'Espagne). Il est situé à Lasarte-Oria, Guipuscoa, désormais dans le Pays Basque donnat sur le golfe de Gascogne.

Palmarès

Année Vainqueurs Voiture Distance / vitesse moyenne
1925 René de Buck
Pierre Decrose
Ballot 2LTS 1 180,500 km / 98,4 km/h
1926 Manso de Zúñiga
René Léonard
Chenard & Walcker 1 245,382 km / 103,781 km/h
1927 Marcel Lehoux
Maurice Rost
Georges Irat 1 202,184 km / 100,182 km/h
1928 André Boillot
Louis Rigal
Peugeot 18CV s/s[6] ?
1929 Louis Rigal
Goffredo Zehender
Carlo Canavesi
Alfa Romeo 1 374,500 km / 114,500 km/h

Galerie d'images

Notes et références

  1. Gallica (BNF).
  2. (le tour de circuit étant de 17,315 kilomètres)
  3. (mort le à l'hôpital de Boulogne-sur-Mer âgé de 41 ans, après un accident le 30 août sur la Bignan n°13 en voulant éviter un spectateur traversant la route lors de la coupe Georges Boillot, malgré l'assistance de Robert Benoist qui le ramène de la forêt de Boulogne -traumatisme crânien et brûlures au flanc et au poignet gauche-. Son mécanicien Paul Vauthier décède le jour de l'accident... celui de Marcel Renault 22 années plus tôt s'appelait également Vauthier.)
  4. (Carraciola est déjà venu en 1925, mais alors avec Walter Gärtner sur une seule Mercedes 1500 pour 15 concurrents, voiture qui doit abandonner)
  5. (organisé durant le week-end entre les Grand Prix d'Europe et d'Espagne, lors du Grand festival de la ville)
  6. Peugeot-revue. Organe mensuel de vulgarisation automobile, septembre 1928, p.67

Bibliographie

  • Circuito de Lasarte - Memorias de una pasión, Angel Elberdin, 1998, 326p..

Liens externes