Les Établissements Carde ont été créés en 1860 par Gustave Carde, menuisier devenu carrossier célèbre[1]. La société a produit des tramways, autobus, automobiles, camions, ainsi que du matériel ferroviaire pour la SNCF (locomotives, wagons, chasse-neige), d'abord en bois, puis en métal.
La gamme automobile Carde de 1902 comprenait un grand choix pour les clients.
La gamme de moteurs est passée de 5 ch, 6 ch, 8 ch, 12 ch au moteur de 24 ch[2]. La construction était protégée par le règlement S.G.D.G.. Un véhicule a été particulièrement convaincant lors de la course de côte (du 24 novembre au 01 décembre 1902), organisée par l’Automobile Club bordelais.
La maison Carde a également construit plusieurs pavillons de l'Exposition Universelle de 1900 à Paris, ainsi que toute sa décoration, les vitrines de l’Exposition de Bordeaux de 1895[3], la villa Arnaga d'Edmond Rostand en 1903 (aujourd'hui musée Edmond Rostand) des grues pour le port de Bordeaux, ainsi que des maisons en bois et des cabanons préfabriqués pour l'armée. En 1896, l’usine crée sa société de prévoyance pour les ouvriers et distribue un intéressement aux bénéfices.
Elle s'allie également avec Ford dans les années 1920 pour inventer le système de carrosserie Fregoli.
Dirigeants
Nom
Mandat
Gustave Carde
1860-1909
Paul Carde
1909-1934
Gustave et Maurice Carde,
André Jauffret
1934-1969
Ateliers et usines
1860 : Atelier de menuiserie, rue Condillac à Bordeaux
Usine Au pont de Bordeaux, 16 quai Deschamps (bois, bureaux d'écoliers, parquets, cuves et foudres, charpentes et chalets)
1883 Usine à vapeur au 17, quai Deschamps à Bordeaux
1883 : Succursale au 17, cours du chapeau-rouge à Bordeaux
1894 : Usine de menuiserie et de matériel ferroviaire, 33 quai de Queyries à Bordeaux, qui a cessé ses activités en 1970[4]
1894 : École d’apprentissage qui forme des menuisiers, charpentiers, ajusteurs, mécaniciens, vernisseurs et tapissiers, 33 quai de Queyries à Bordeaux[3]
Les Z 200 : chasse-neige automoteurs à traction électrique et alimentés par troisième rail. Ils ont été obtenus par transformation de deux fourgons (no 8 et 9 du Midi renumérotés 308 et 309 par la SNCF) construits par les Établissements Carde à Bordeaux en 1908-1909. Ils sont aujourd'hui encore en service sur la ligne de Cerdagne, aussi appelée train jaune.
Les Z 100 : automotrices à voie métrique, construites entre 1908 et 1912 pour la ligne de la Cerdagne. Ces automotrices, plusieurs fois rénovées sont aujourd'hui centenaires et circulent quotidiennement entre Villefranche Conflent et La Tour de Carol. Elles constituent la série la plus ancienne de véhicules ferroviaires en service à la SNCF.
Voitures du Tramway de Nice et du Littoral no 501 à 520 livrées en 1901 (fermés aux extrémités) et N° 813 à 822, livrées en 1905 (ouvertes, type « baladeuse »).
Automotrices électriques M 1 à 6, type BB, à bogies, construites avec Schneider en 1920, des Chemins de fer de Camargue
Gare de Cauterets, réalisée en bois par Carde à Bordeaux, l'édifice est envoyé en pièces détachées où il est remonté par l'entrepreneur Médévielle en 1898. Réalisé en pichepin, le bâtiment est tout en longueur. Une marquise, qui protège le quai latéral, est disposée sur toute sa longueur. Il fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques en 1981, est restauré et réaménagé dans les années 1990, et est depuis utilisé comme gare routière, et salle de concerts et spectacles.