Il contribue dès 1999 comme bédéiste à divers fanzines sous le pseudonyme Bosley[4],[1]. Il puise dans la culture alternative une énergie au service d’une pratique transdisciplinaire et décomplexée[5],[6]. L’aspect participatif de la création intègre chacun de ses projets[6]. Il est cofondateur avec des amis du collectif liégeois de bande dessinée Mycose en 1999[6]. Ce collectif publie au début des années 2000 des bandes dessinées alternatives. Le fanzine Mycose qui batifole entre humour potache et dérision est primé au festival de BD à Sierre en 2004, puis à Angoulême en 2006 et il disparaît après 19 numéros[7].
Mon Colonel et Spit
Les artistes Éric Bassleer alias Mon Colonel et Thomas Stiernon alias Spit (né à Liège en 1977), pratiquent le graffiti au sein du collectif liégeois The ERS dans les années 1990 jusqu'à la dislocation du groupe en 2007[8]. Ensuite, ils forment un duo : Mon Colonel et Spit[9]. Leur pratique artistique se décline à travers de nombreux médiums tels que le dessin, la peinture, la sculpture et la céramique[9]. Ces œuvres sont le reflet de leur univers, fait de références du quotidien, à la bande dessinée, aux cultures populaires et urbaines, le tout baigné dans une joyeuse naïveté, empreinte d'ironie, d'humour et d'irrévérence[9]. Le tandem expose depuis 2008 tant de manière individuelle que collective en France, aux Pays-Bas et en Belgique[10].
En 2015, il partage avec Thomas Stiernon le prix de la Commission des Arts de Wallonie décerné lors de sa première édition au Musée Ianchelevici de La Louvière en présentant des poteries en terre cuite émaillées recouvertes de textes et de dessins semblables à leurs œuvres papiers[8]. Ce prix est doté d'un montant de 5 000 euros destiné à aider l’artiste dans son projet artistique[11],[12]. Puis, ils commencent alors à fréquenter les cours des artistes céramistes Dominique Matagne et Gilette Fosty[8].
Depuis 2020, leur travail se concentre sur le grès cérame, qui permet la confrontation de leur univers contemporain avec les techniques traditionnelles anciennes, tout en mettant en avant de petites imperfections. Leurs masques sont une invitation qui use du principe de paréidolie, l'art de voir des visages partout, pour qu'une fois émaillés et cuits, ils prennent vie pour le plaisir de tous[9].
En 2021, le duo signe un graffiti sur les passerelles Loredana Marchi et Mernissi au-dessus du canal de Bruxelles qui représente deux anguilles visibles depuis les rives du canal comme hymne à la migration et au melting pot culturel bruxellois, accompagnées de dessins de déchets et de la phrase « Il n’y a pas que les anguilles qui retournent à la mer » pour exhorter les promeneurs à prendre soin de leur canal[13],[14],[15].
Mycose Chalet[20], Mycose, avril 2005 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Bosley - Couleurs : noir et blanc
Mycose vacances[21], Mycose, juillet 2005 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Bosley - Couleurs : noir et blanc,
Couverture : Ptit Marc (Marc Bernard).
Expositions
Expositions individuelles du duo Mon Colonel et Spit
LepidoptERA[22] dans le cadre d'Extra View, exposition de polaroids sous le commissariat de Dorothée Duvivier et Nancy Casielles, BPS22 / musée d'art de la province de Hainaut, Charleroi du au .
I Can’t See Your Face ‘Cause I’m Looking At You[23],[24],[25], Alice Gallery, Bruxelles du au
↑ abcd et erédacteur institutionnel, « "Tout terrain" - expo de Mon colonel et Spit - Galerie de Wégimont », Province de Liège, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bMarion Jaumotte, « Avis aux artistes : le "Prix de la Commission des Arts de Wallonie" est de retour ! », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
Gentiane Angeli et Éric Bosley (interviewés par Joël Matriche), « « Mycose » chatouille le Festival d'Angoulême », Le Soir, (lire en ligne, consulté le ).