Jean Jour naît à Liège le [1], dans la paroisse Saint-Pholien[2], sur l’île d’Outremeuse, un quartier populaire et folklorique qui lui tient à cœur[2] et auquel il reviendra en écrivant ses livres. Ses arrière-grands-parents paternels, partis fonder des usines en Russie, furent rejoints par le grand-père et le père mais, chassés par les bolchéviques, partirent en Angleterre, puis en France avant de revenir s’installer à Liège, où son père épousera une Limbourgeoise.
Après des études gréco-latines à l’Athénée de Liège, Jean Jour fait deux années en romane à l’université avant de se faire engager comme jeune journaliste au quotidien La Wallonie en 1959[1]. Il passe par tous les services, apprenant le métier sur le tas, mais collabore déjà à plusieurs revues belges et françaises et, pendant trois ans, il tient aussi le mensuel littéraire L'Essai. Pour plusieurs éditeurs, il traduit des romans américains qui lui valent d’entrer dans l’association des Western Writers of America, devenant le second Européen[1] après le ParisienGeorges Fronval à recevoir cet honneur. Pour un éditeur anversois, il écrit parallèlement une collection de livres sur les guerres dans le monde.
Sa carte de presse obtenue et héritant sans doute le tempérament nomade du grand-père, son esprit d’indépendance lui fait claquer les portes du journal en 1968 et partir aux États-Unis. Sa connaissance de la langue et ses relations avec des auteurs western l’amènent à parcourir l’Ouest sauvage, les grandes villes et une trentaine d’états[2]. À partir des années 1970, revenu en Belgique, journaliste indépendant[2], il travaille avec des agences de presse[1] puis collabore à la plupart des quotidiens du pays et à deux revues liégeoises cotées, lancées par deux anciens confrères : ScopLiège et Liège Province d'Europe. Pour celle-ci, pendant vingt ans, il se rendra à Paris chaque mois interviewer des écrivains renommés et de nouveaux talents auxquels il croit.
Dans les années 1980, sa rencontre avec Willy De Hertogh, patron des éditions Sodim et Libro Sciences à Bruxelles, lui fait prendre enfin un vrai départ, en revenant à ses origines pour écrire ses premiers ouvrages sur Outremeuse. Le reste s’ensuivra[1].
Il termine sa carrière à La Dernière Heure[2], bureau de Liège, et à La Gazette de Liége, comme son illustre prédécesseur Georges Simenon[2], tout en continuant d’écrire, entre le journalisme, des ouvrages pour différents éditeurs belges et français, et divers séjours aux États-Unis.
Décors : Francis et Laudec. Avec la participation de Bernard Graillet, Kris de Saeger, Marc Hardy, Didier Casten et Étienne Borgers. Album traduit en wallon liégeois par Jeanne Houbart-Houge et en néerlandais.