Les élections régionales de 2019 en Saxe (en allemand : Landtagswahl in Sachsen 2019) se tiennent le , afin d'élire les 120 députés de la 7e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans. Du fait d'erreurs administratives dans la présentation de certains candidats, 119 députés sont finalement élus.
Après que la CDU a perdu à 0,1 point près sa position de premier parti en Saxe au profit de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) lors des élections fédérales du 24 septembre 2017, Stanislaw Tillich annonce son intention de démissionner au profit du secrétaire général régional du parti, Michael Kretschmer[2]. Ce dernier est effectivement élu ministre-président par le Landtag le par 69 voix favorables[3].
Chaque électeur dispose de deux voix : la première (Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 60 circonscriptions ; la seconde voix (Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.
Lors du dépouillement, l'intégralité des 120 sièges est répartie proportionnellement aux secondes voix entre les partis ayant remporté au moins 5 % des suffrages exprimés au niveau du Land ou deux circonscriptions. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.
Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, il conserve ces mandats supplémentaires et la taille du Landtag est augmentée par des mandats complémentaires distribués aux autres partis pour rétablir une composition proportionnelle aux secondes voix.
La participation au scrutin est en très forte hausse, dépassant pour la première fois 65 % depuis 1994[8]. La CDU reste en première position, bien qu'en recul. L'Alternative pour l'Allemagne atteint la deuxième place et fait son meilleur résultat lors d'une élection régionale. Die Linke et le SPD s'effondrent, tandis que les Grünen parviennent à récolter quelques sièges supplémentaires.
En raison d'erreurs de procédure, l'AfD n'avait pu présenter qu'une liste régionale de 30 candidats et non 120. La répartition proportionnelle accorde 39 sièges à l'AfD, 15 étant pourvus par des mandats directs. Comme sept députés de circonscription étaient également candidats sur la liste régionale, seuls 23 noms viennent compléter le groupe parlementaire. L'AfD n'obtient ainsi que 38 élus, ce qui réduit à 119 le nombre total de députés de Saxe[9].
La coalition CDU-SPD ne peut plus être reconduite. Une coalition noire-rouge-verte est donc pressentie puisque Michael Kretschmer, ministre-président de Saxe et membre de la CDU, a publiquement exclu la possibilité d'une coalition avec l'AfD ou Die Linke[11]. Le , la CDU, les Grünen et le SPD annoncent l'ouverture de négociations en vue de former d'ici la fin de l'année une « coalition kényane »[12]. Le suivant, il est réélu ministre-président en obtenant 61 voix contre 57, mais 5 députés de la coalition votent contre lui[13].