Les élections régionales de 2017 en Schleswig-Holstein (en allemand : Landtagswahl im Schleswig-Holstein 2017) se tiennent le , afin d'élire les 69 députés de la 19e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans. Du fait des résultats et en application de la loi électorale, 73 députés sont finalement élus.
Chaque électeur dispose de deux voix : la première (Erststimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription, selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 35 circonscriptions ; la seconde (Zweitstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.
Lors du dépouillement, l'intégralité des 69 sièges est répartie à la proportionnelle des secondes voix entre les partis ayant remporté au moins 5 % des suffrages exprimés (sauf le parti représentant la minorité danoise) ou une circonscription. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.
Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, il conserve ces mandats supplémentaires (Überhangmandat) et des mandats complémentaires (Ausgleichsmandat) sont attribués aux autres partis afin de rétablir une composition du Landtag proportionnelle aux secondes voix, tout en gardant un nombre impair le total de députés.
Alors que la coalition en feu tricolore « danoise » perd la courte majorité absolue dont elle disposait depuis cinq ans, le président du FDP du Land Wolfgang Kubicki indique au lendemain du scrutin qu'il refuse de constituer une coalition en feu tricolore avec le SPD et les Grünen, et qu'il ne croit pas non plus à la formation d'une « grande coalition ». Il se montre parallèlement ouvert à la réunion d'une « coalition jamaïcaine » unissant son parti à la CDU et aux écologistes, qui réunirait 44 députés sur 73[3]. De son côté, si elle n'exclut pas une telle solution, la présidente du groupe parlementaire des écologistes Eka von Kalben fait connaître le sa préférence pour une alliance unissant les sociaux-démocrates, sa formation politique et les libéraux-démocrates, qui disposerait de 40 sièges[4]. Le , un congrès extraordinaire de l'Alliance 90 / Les Verts valide finalement à une forte majorité l'ouverture de discussions avec l'Union chrétienne-démocrate et le Parti libéral-démocrate[5].
Les trois partis annoncent le être parvenus à un accord de coalition qui permet l'investiture de Günther et de son gouvernement par le Landtag 15 jours plus tard. Ce n'est que la seconde fois, après la Sarre en , qu'une « coalition jamaïcaine » est formée au niveau d'un Land[6].