Des élections législatives ont lieu en Guinée le .
Maintes fois reportées à partir de 2007, et devant établir un gouvernement stable et démocratique à la suite du coup d'État de décembre 2008, elles constituent « la première consultation libre organisée en Guinée depuis son indépendance, en 1958 ». Elles sont précédées par des « violences politiques et ethniques » qui font une cinquantaine de morts[1]. Fin octobre, l'opposition dénonce des fraudes massives, décidant d'effectuer un recours auprès de la Cour suprême[2]. Celle-ci valide le résultat des élections en , entérinant de fait la victoire du parti d'Alpha Condé, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG)[3].
Les élections devaient initialement se dérouler le . Elles ont été reportées en 2012 à la suite d'une décision de la Commission électorale nationale indépendante (Céni)[4].
Après avoir été annoncées le , Alpha Condé décide du report sine die des élections[5]. Elles sont ensuite annoncées pour le , ce qui entraîne des protestations de l'opposition, qui conteste l'absence de consultation et la mainmise du pouvoir sur les listes électorales ; des violences entraînant des dizaines de morts accompagnent les mouvements de contestation[6].
Les élections sont à nouveau reportées au [7]. À la suite d'un accord entre le pouvoir et l'opposition le , la date du est proposée le par la Céni[8]. Elles sont reportées une dernière fois au [9].
Déroulement
Les élections se sont effectivement déroulées le « dans le calme » et avec un taux de participation estimé à 80 %[10]. Le comptage dure jusqu'au jeudi alors que le mercredi est le jour de la fête nationale. Le jeudi l'opposition décide de ne plus participer au comptage des voix et le vendredi il exige l'annulation du scrutin[11].