Le président sortant Alpha Condé est réélu dès le premier tour pour un troisième mandat avec un peu moins de 60 % des suffrages exprimés, contre un peu plus de 33 % pour son principal opposant, Cellou Dalein Diallo. Le scrutin, très controversé, donne lieu à d'importantes manifestations anti gouvernementales dès la fin des opérations de vote.
Le président sortant Alpha Condé procède en 2020 à l'organisation très controversée d'un référendum constitutionnel sur l'adoption d'une nouvelle constitution, qui est approuvée par un peu moins de 90 % des votants. Outre le renforcement du régime présidentiel déjà en vigueur et l'allongement de la durée du mandat présidentiel de cinq à six ans, le contenu de la nouvelle loi fondamentale permet à Condé de se présenter pour un troisième mandat en remettant à zéro le compteur de ses mandats passés. Le vote référendaire est l'aboutissement de plusieurs mois de crise politique et de manifestations de grande envergure à l'encontre du projet, dont la répression fait plusieurs dizaines de morts[1].
Condé est désigné début août candidat de son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée[2]. Sa candidature est approuvée par la Cour constitutionnelle le [3].
Système électoral
Le président de la République de Guinée est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de six ans renouvelable une seule fois. Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue au premier tour, un second est organisé entre les deux candidats arrivés en tête quatorze jours après la proclamation des résultats du premier, et le candidat réunissant le plus de suffrages est déclaré élu[4].
Résultats
Résultats de la présidentielle guinéenne de 2020[5]
Le scrutin se déroule dans le calme[6]. La tension monte cependant rapidement dans le pays dans l'attente des résultats, avec des heurts dans la capitale Conakry entre forces de l'ordre et partisans du candidat de l'opposition Cellou Dalein Diallo, qui revendique sa victoire avant l'annonce des résultats officiels[7].
Le , les résultats officiels de la Commission électorale proclament Alpha Condé vainqueur avec 59 % des voix, devant Cellou Dalein Diallo qui en obtient quant à lui 33 %[8]. Ce dernier ne les reconnait pas et revendique la victoire. Les affrontements reprennent dans les rues[9]. Le , la Cour constitutionnelle rejette les recours de quatre autres candidats, dont Cellou Dalein Diallo, et proclame Alpha Condé élu pour un troisième mandat[10]. Ce dernier prête serment le [11].
Notes et références
Notes
↑Les résultats officiels comportent une erreur mathématique, le cumul des suffrages exprimés officiels donnant un total de 4 098 921 suffrages, donné ici, contre un total officiel de 4 099 152 suffrages, soit une différence de 231 voix
↑Les résultats officiels comportent une seconde erreur mathématique, le cumul des 4 099 152 suffrages exprimés et des 168 653 bulletins blancs ou nuls donnant un total de 4 267 805 votants, contre un chiffre officiel de 4 267 594 votants, soit une différence de 211 voix, qui ne correspond pas pour autant à la différence précédente. Le total mathématique précédent est utilisé ici à fins de cohérence.