Élection présidentielle comorienne de 2016
L’élection présidentielle comorienne de 2016 doit élire le nouveau président de l'union des Comores. Le président sortant, Ikililou Dhoinine, élu en 2010 et en fonction depuis le , ne peut se représenter. ModalitésAux termes de la constitution des Comores, adoptée en , le président de l'union des Comores est élu pour un mandat de quatre ans. La présidence de l'Union est tournante entre les îles du pays. Au grand-comorien Azali Assoumani (2002-2006) ont ainsi succédé Ahmed Abdallah Sambi, anjouanais (2006-2011) puis Ikililou Dhoinine, mohélien et président investi en 2011. En 2016, la présidence devait constitutionnellement échoir à un mahorais. En effet, l’île de Mayotte, l’une des îles de l’archipel des Comores, fait partie de l’union des Comores selon la constitution du pays et reste revendiquée par celui-ci. Néanmoins, Mayotte reste jusqu'à ce jour administrée par la France, situation confirmée lors d'un référendum en 2009. Ainsi, c’est de nouveau à un Grand-Comorien que revient la présidence[1]. Au premier tour, seuls les Grand-Comoriens votent. Les trois candidats arrivés en tête sont présents au second tour, pour lequel l’ensemble des Comoriens est appelé aux urnes[1]. CandidatsVingt-cinq candidats sont en lice au premier tour de scrutin dont Mohamed Ali Soilihi (vice-président des Comores et candidat du régime actuel), Azali Assoumani (ancien président)[2], Mouigni Baraka Saïd Soilihi (gouverneur de la Grande-Comore), Fahmi Saïd Ibrahim El Maceli (député) et Bourhane Hamidou, ancien président de l'Assemblée de l'Union. Plusieurs candidats émanant de la diaspora se sont présentés à cette élection tels que Allaoui Saïd Hamidou (du Parti Ulezi), Salim Saadi (Indépendant), Youssouf Abdou Moinaécha (indépendante), Youssouf Said Mahazi (indépendant) et Mahmoud Ahmed Wadaane (RIFAID). CampagneLa campagne démarre officiellement le [3]. Bien que les binationaux ne votent pas, la diaspora comorienne en France est jugée importante sur le plan électoral[1]. Déroulement du scrutinÀ la veille du premier tour, la commission électorale décide d'interdire le vote par procuration[2]. Premier tourLe premier tour a lieu le [2]. Second tourLe second tour a lieu le [2]. Le , la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) déclare Azali Assoumani vainqueur avec 40,98 % des voix mais Mohamed Ali Soihili, deuxième avec 39,87 % des votes, ne reconnaît pas les résultats, affirmant que certains bureaux de l’île d'Anjouan ne se sont pas exprimés, et demande l'organisation d'une élection partielle sur cette île[4]. Le , la Cour constitutionnelle des Comores ordonne la reprise d'une élection partielle dans 13 bureaux d'Anjouan en raison d'irrégularités constatées lors du scrutin du [5]. Le , Mouigni Baraka Said Soilih renonce et appelle à voter pour Mohamed Ali Sohili ; néanmoins, il ne retire pas dans les faits, car ceci est interdit par la loi comorienne[6]. Le scrutin partiel se déroule le [7]. Le , la Cour constitutionnelle déclare Azali Assoumani président des Comores avec 41,43 % des voix contre 39,66 % pour Mohamed Ali Soihili[8] ; l'investiture a lieu le . Résultats
ObservationsLa mission d'observation de l'Union africaine est présidée par l'ancien président tunisien Moncef Marzouki[12],[13],[14]. Notes et références
Voir aussi |
Portal di Ensiklopedia Dunia