Église catholique au Québec
L’Église catholique au Québec comprend la région ecclésiastique canadienne située dans la province de Québec. Elle est formée par tous les baptisés de l'Église catholique qui sont en communion avec le pape et vivant au Québec. Il s'agit du noyau de l'Église catholique au Canada et l'archevêque de Québec est d'office le primat du Canada. L'Église catholique est présente sur le territoire du Québec depuis le début de la colonisation européenne. Elle occupait une place importante au sein de la Nouvelle-France, puis au sein du Canada français à la suite de la conquête britannique. En effet, l'Église catholique a occupé une place prépondérante et exercé une autorité importante sur la société canadienne-française jusqu'au début des années 1960. Après, les interventions cléricales ont graduellement été réduites au sein du gouvernement québécois et de l’espace public afin d'accroître la laïcité des institutions politiques conformément aux résolutions prises à la suite du concile Vatican II qui s'est tenu de 1962 à 1965. Aujourd’hui, le patrimoine ecclésial demeure toutefois enraciné dans la culture et le paysage québécois. L’Église catholique du Québec comprend plus de 75 % de la population totale de la province. Elle comprend 21 diocèses latins et deux éparchies des Églises catholiques orientales. L'Assemblée des évêques catholiques du Québec est l’organisation de la région ecclésiastique de la province ; elle est affiliée à la Conférence des évêques catholiques du Canada. HistoireÉpoque coloniale françaiseLe catholicisme apparut en Nouvelle-France avec l'arrivée des premiers explorateurs français en 1534. En effet, la première messe sur le territoire qui est aujourd'hui le Québec fut célébrée par un prêtre français de l'équipage de Jacques Cartier le sur la péninsule gaspésienne[1]. À la suite de la fondation de la colonie de Québec en 1608, les premières congrégations religieuses s'implantèrent au Canada. Les Récollets, vers 1615, s'établirent de façon permanente à Québec, suivis des Jésuites vers 1625[2]. Les premières communautés religieuses incluaient également des Sulpiciens, des Ursulines, des Hospitalières de Saint-Joseph et des Augustins[1]. Ces congrégations se vouaient à l'éducation, à l'hospitalisation et à l'évangélisation des Amérindiens. Par ailleurs, de 1642 à 1649, lors des missions jésuites en Nouvelle-France, six prêtres et deux laïcs furent tués pour leur foi et ils devinrent collectivement les saints Martyrs canadiens[1]. Le premier chef amérindien à se faire baptiser fut le grand chef micmac Henri Membertou en 1610[3]. Des congrégations et des institutions religieuses furent également fondées au Canada : le Séminaire de Saint-Sulpice en 1657, la congrégation de Notre-Dame de Montréal en 1658 et les Sœurs grises en 1737. Le vicariat apostolique de la Nouvelle-France fut créé en 1658 et François de Montmorency-Laval en devint le premier vicaire[1],[4]. Ce dernier fonda le Séminaire de Québec en 1663. Le vicariat apostolique fut élevé au rang de diocèse en 1674 et devint le diocèse de Québec. François de Montmorency-Laval en fut le premier évêque[2],[4]. Ce diocèse couvrait alors tout le territoire de la Nouvelle-France depuis l’Acadie jusque dans l’Ouest canadien et vers le sud en Louisiane de part et d’autre du fleuve Mississippi jusqu’au golfe du Mexique. En fait, à son point culminant en 1712, sur le continent nord-américain, seules les colonies britanniques sur la côte atlantique et la colonie espagnole de la Floride ne faisaient pas partie du diocèse de Québec[2]. À cette époque, l’évêque de Québec était membre du Conseil souverain de la Nouvelle-France, l'organe directeur du gouvernement colonial. Interdisant à tous les non catholiques de s’établir dans la colonie de Nouvelle-France, l’édit de Fontainebleau que proclama le roi Louis XIV en 1685 devint la clef de voûte de la prépondérance et du développement prééminent de l’Église catholique dans le Canada français et la province de Québec. Organisation et administration territorialeÀ l'instar de l'Église catholique universelle, la grande majorité de l'Église catholique au Québec est de l'Église latine. Cette dernière est divisée en cinq provinces ecclésiastiques comprenant un archidiocèse métropolitain et des diocèses suffragants pour un total de 19 diocèses. De plus, le diocèse de Pembroke s'étend de part et d'autre de la frontière entre le Québec et l'Ontario et son évêque fait partie des assemblées épiscopales régionales des deux provinces[5]. Il y a également deux éparchies des Églises catholiques orientales basées à Montréal. De plus, l'ordinariat militaire du Canada est l'équivalent d'un diocèse non territorial desservant les militaires catholiques des Forces armées canadiennes stationnés au Québec. La prélature de la Sainte Croix et Opus Dei est également présente au Québec et a des centres dans les régions de Montréal et de Québec. Les évêques du Québec se rassemblent au sein de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec et de la Conférence des évêques catholiques du Canada[5]. Diocèses de l'Église latine
Juridictions des Églises catholiques orientalesÉparchies et exarchats dont le siège est au Québec
Éparchies et exarchat apostolique couvrant le Québec mais dont le siège est situé ailleurs
Personnalités catholiques québécoises
Notes et référencesNotesRéférences
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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