Le mouvement pentecôtiste de 1906 s'est installé dans la province, 10 ans plus tard, également à Montréal, en 1916 avec la fondation de l’église Evangel Pentecostal Church[2].
21e siècle
Le mouvement évangélique connait une croissance notable depuis les années 2000, observe le chercheur Frédéric Castel, spécialiste à l'UQAM et à l'INRS[3]. Il remarque que le phénomène n'a pas lieu seulement dans les grands centres urbains, mais aussi dans les régions éloignées. Selon le recensement de 2001 de Statistique Canada, l'évangélisme a compté 50 000 nouveaux croyants au Québec[4].
Dans différentes villes du Québec, de nouveaux bâtiments d'églises sont construits et inaugurés[5],[6],[7]. En 2001, l'Église Nouvelle Vie de Longueuil inaugure un nouveau bâtiment comprenant notamment un auditorium de 2 400 places, le plus grand dans la francophonie du Canada[8]. Certains bâtiments d’églises catholiques ont également été repris par des églises évangéliques [9],[10]. En 2015, le Réseau Évangélique du Québec, une union provinciale regroupant plusieurs confessions évangéliques, est fondé[11].
Selon l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 de Statistique Canada, il y avait 94,980 chrétiens évangéliques au Québec en 2011, représentés principalement par les catégories baptiste (36 610 personnes), pentecôtiste (41 070 personnes) et la catégorie évangélique (17 300 personnes, non déclarées dans les autres catégories)[28].
Critiques
En 2010, des journalistes ont souligné la grande place accordée à l'argent dans les services de certaines églises évangéliques et la gestion peu transparente des offrandes et de la dîme[29],[30]. Divers scandales financiers et détournements de fonds ont eu lieu dans les années 2010 [31],[32],[33],[34], principalement dans des églises indépendantes, non affiliées à une confession évangélique[35].
Notes et références
↑ George A. Rawlyk, Aspects of the Canadian Evangelical Experience, McGill-Queen's Press - MQUP, Canada, 1997, p. 197
↑ Michael Wilkinson, Peter Althouse, Winds from the North: Canadian Contributions to the Pentecostal Movement, BRILL, Leiden, 2010, p. 287
↑ MARIE-CLAUDE MALBOEUF, Religion à la carte, lapresse.ca, Canada, 05 février 2011
C.W. Baird, Histoire des réfugiés huguenots en Amérique, 1880, p. 51
E.H. Broadbent, 1985. L'Église ignorée. La Collection Le Chrétien d'Or, Éditions Copiexpress, 4
Richard Lougheed, 1999, La conversion controversée de Charles Chiniquy, Québec, La Clairière, 322 p.
N. Thomson, 1988, « The Socio-Religious Context of Quebec : French-Canadian Baptist Perceptions, 1868-1914 », dans Jarold Zeman (dir.), Costly Vision, Burlington, Welch, p. 167-180.
J. Zuidema, « Marginalisation et ‘raison d’être’ du chrétien réformé francophone du Québec, » Revue Farel 2 (2007) : 1-19.