La construction de l'édifice s'étale du XIIIe siècle au XVIIe siècle. La plus grande partie, celle qui est visible actuellement, a été bâtie au XVe siècle, après la Guerre de Cent Ans et les destructions dues au siège de 1421 par Henri V d'Angleterre. Tout en travaillant à l'édification du beffroi de la ville, Clément Métezeau, réalise dès 1524 la façade restée inachevée qui illustre aujourd'hui encore ce qu'on appellera a posteriori le style Louis XII.
N.B. : les numéros de baies sont définis dans le cadre du Corpus vitrearum ; seuls les numéros portant une référence sont classées monuments historiques, cette dernière renvoyant à la fiche Palissy correspondante.
Chapelle axiale
De même qu'à Saint-Pierre de Chartres, la chapelle axiale est dédiée à la Vierge Marie. Sept vitraux éclairent le sanctuaire, référencés de 0 à 6.
La chapelle axiale de la Vierge (de gauche à droite)
Les vitraux monuments historiques sont au nombre de trente-neuf[11], dont treize dans la partie supérieure de l'édifice : sept dans le chœur (no 100 à 106)[12],[13] et six dans la nef (no 117, 119 à 122, 124)[14]. Les vingt-six autres sont répartis entre les collatéraux et le déambulatoire.
Vitraux du XIXe siècle
Les vitraux du XIXe siècle se situent dans le bas-côté nord. Ils sont l’œuvre d'Eugène Moulin de Dreux, des ateliers Lorin de Chartres et de Küchelbecker-Jacquier du Mans. Ces ateliers ont également restauré ou complété certains vitraux anciens du XVe ou XVIe siècle. Pour ces dernières activités, il convient de citer également l'atelier Duhamel-Marette d’Évreux, notamment pour les lancettes de la baie 23 de la chapelle Sainte-Clotilde.
Vitraux du XIXe siècle
1857 Scènes de la vie de Jésus, Eugène Moulin (baie 000).
1877 Arbre de Jessé, Eugène Moulin (baie 009).
1880 Scènes de la vie de Jésus Eugène Moulin (baie 007).
vingt-cinq tableaux sont répertoriés en tant qu'objets monuments historiques par le ministère de la Culture français[1], dont :
Christ en croix en trompe-l’œil, 90 × 49 cm, XVIIIe siècle, chapelle du Sacré-Cœur ; donne l'impression d'un Christ en ivoire, cadre sculpté des instruments de la Passion et de l'agneau pascal[15] ;
en 2019, est découverte, lors de la restauration du pilier sud de la chapelle de la Vierge, sous la peinture Présentation du rosaire à sainte Catherine et à saint Dominique datant de 1858, une peinture du XVIe siècle, qu'il a été décidé de recouvrir de façon réversible[21].
en 2024, une copie du tableau de Charles Le Brun, La Lapidation de saint Étienne, dont l'original est à Notre-Dame de Paris, est à nouveau présent dans l'église, après une restauration totale[22].
croix (crucifix), Christ en croix, bois peint (polychrome), XVIe siècle, Inscrit MH (2003)[26] ;
statue de Vierge à l'Enfant, bois peint, limite XVIIIe et XIXe siècles, Inscrit MH (2003)[27] ;
Bas-côté nord, revers du mur du portail :
plaque commémorative de l'agrandissement de l'église en 1524, pierre gravée avec inscription, bordure à décor floral d'entrelacs et de rinceaux, 60 × 85 cm, vers 1524, Classé MH (1908)[28].
chapiteau transformé en bénitier, les saintes femmes au tombeau, pierre taillée, décor en haut relief, hauteur 45 cm, largeur 66 cm, profondeur 41 cm, milieu XIIe siècle, provient de l'ancienne collégiale Saint-Étienne de Dreux, Classé MH (1906)[29].
Paroisse et doyenné
L'église Saint-Pierre de Dreux fait partie de la paroisseSaint Étienne en Drouais, rattachée au doyenné du Drouais.