Église Saint-Martin (Arnad)
L'église Saint-Martin d'Arnad se trouve au hameau Arnad-le-Vieux, au cœur du village d'Arnad, dans la basse Vallée d'Aoste. Elle constitue un excellent témoignage de l'architecture romane au val d'Aoste des XIe et XIIe siècles, aussi bien que des modifications voulues par le prieur Georges de Challant au XVe siècle. HistoirePour découvrir les origines de cette église, il faut remonter au IXe siècle, lorsqu'elle fut bâtie dans la plaine d'Arnad-le-Vieux, en tant que chapelle du monastère de l'ordre de Saint-Benoît de Fruttuaria. Des traces de cette période ont été retrouvées dans les fondations de l'abside central. Au cours du XIe siècle, une inondation détruisit l'église paroissiale dédiée à Saint-Germain d'Auxerre, située en aval. La chapelle du monastère devint alors la nouvelle église paroissiale du bourg d'Arnad. L'édifice original fut reconstruit presque entièrement et élargi, pour acquérir enfin la structure d'une basilique à trois nefs qu'il présente encore de nos jours. Les murs de l'église romane, bâtis entre le XIe et le XIIe siècle, sont presque entièrement en pierre, la partie restante étant constituée par des rochers de tuf[1] de la Doire Baltée. Le toit était sans doute soutenu par un système en treillis au-dessus de la nef centrale, et par des voûtes en berceau au-dessus des nefs latérales. Selon une comparaison avec d'autres églises romanes, en dessous de l'abside se trouvait probablement une crypte. Près de l'église se dressait un clocher, dont il ne reste aujourd'hui que l'ancienne structure romane dans la partie basse, la partie restante ayant été objet de modifications successives. En 1181, les moines de Saint-Benoît quittèrent la Vallée d'Aoste et cédèrent l'église d'Arnad au prieur de la prévôté de Saint-Gilles à Verrès. L'église fut modifiée au début du XVe siècle pour réparer les dégâts d'une inondation au toit et au clocher. Vers la fin du siècle, d'autres modifications importantes eurent lieu, durant une période d'épanouissement et de renouveau de la culture et de l'art valdôtains,
stimulés par le prieur Georges de Challant. Entre les années 1949 et 1952, des travaux de restauration furent nécessaires, afin de réparer les nombreux dégâts architecturaux et structurels de l'église. Les interventions visèrent le renforcement des fondations et la mise en valeur des décorations, dans le but de mettre en évidence le caractère roman et gothique tardif de cet édifice. Les deux absides latérales furent rebâties, tout en conservant les chapelles des siècles XVIIe-XVIIIe ; la tour-lanterne fut démolie, et les voûtes d'arêtes des deux dernières travées du côté de l'autel. Le portique en face du portail fut enlevé, aussi bien que d'autres détails, tels que les décorations et les stucs à l'intérieur et le plâtre des murs. Seules les décorations des deux chapelles latérales ne furent pas concernées par ce projet de restitution du caractère ancien de l'église. ![]() Les fresquesParmi
les éléments les plus intéressants de l'église, les fresques occupent une position de relief. Ils se situent dans l'espace entre le toit et
les voûtes de la nef de gauche, et ils ne sont pas ouverts au public pour des raisons de sécurité. Ils représentent Saint Georges et le dragon, Le banquet d'Hérode, les Apôtres, la Crucifixion, Saint Maurice à cheval et le Martyre de saint Étienne. Le musée paroissialPrès de l'autel en bois de la chapelle de droite se situe une collection de statues en bois, de bas-reliefs, de reliquaires, d'œuvres d'orfèvrerie, de paramentiques sacrés, de livres de liturgie, et d'autres objets d'art sacré. En particulier, une visite est justifiée par deux pièces : un crucifix de la seconde moitié du XIIIe siècle et deux bas-reliefs provenant d'un polyptyque allemand et représentant saint Roch et saint Sébastien, attribués à l'atelier de Michael Parth (seconde moitié du XVIe siècle). Galerie de photos
Notes et référencesVoir aussiLiens externesArticles connexes |
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