Édouard DermitÉdouard Dermit
Antoine Dermit dit Édouard Dermit[1] est un acteur et peintre français né le à Pisino (Royaume d'Italie) et mort le à Paris[2]. BiographieIl est l'aîné d'une fratrie de cinq enfants dont les parents ont émigré de Slovénie pour travailler dans les mines de fer de Lorraine. Bien qu'il soit baptisé sous le prénom d'Antoine, sa mère l'appellera Edouard. Comme son père, Édouard Dermit est tout d'abord mineur en Lorraine, comme chargeur au fond aux mines d'Amermont-Dommary, à Bouligny (Meuse)[3]. Passionné de peinture, il se rend à Paris en 1947. Il y rencontre par hasard, à la librairie de Paul Morihien, Jean Cocteau qui en fit d'abord son jardinier puis son chauffeur. Son aspect physique correspond à l'idéal de beauté de Cocteau, qui lui donne le surnom de « Doudou » en raison de la douceur de son caractère[4] et le fait jouer dans tous ses films à compter de L'Aigle à deux têtes (1948). Son rôle le plus marquant est celui de Paul dans Les Enfants terribles (1950), réalisé par Jean-Pierre Melville d'après le roman homonyme de Cocteau. Peintre autodidacte — il expose plusieurs fois à la galerie Lucie-Weill à Paris — Édouard Dermit achève, en 1965, la chapelle Notre-Dame-de-Jérusalem de Fréjus, d'après les croquis que Jean Cocteau avait laissés à sa mort, le . De même, il veille à la pleine exécution du projet des vitraux de l'église Saint-Maximin de Metz dessinés également par Jean Cocteau. En , il réalise les décors du ballet L'Échange d'un regard sur un livret de Françoise Sagan et une chorégraphie de Jacques Chazot et Tessa Beaumont à l'opéra municipal de Marseille[réf. nécessaire]. En 1979, Édouard Dermit publie avec Bertrand Meyer-Stabley l'ouvrage Mes monstres sacrés qui regroupe une sélection de textes de Cocteau sur ses contemporains. Gérant avec un soin tout particulier l'œuvre de Cocteau, il contribue à l’ouverture du fonds Cocteau à l’université Paul-Valéry de Montpellier en . Il meurt le dans le 7e arrondissement de Paris[5], et est inhumé dans la chapelle Saint-Blaise-des-Simples à Milly-la-Forêt, au côté de Cocteau. Vie privéeEn 1966, il épouse Éliane Dubroca (1942-1997), une jeune mannequin chez Dior, avec laquelle il a deux fils : Jean Cégeste Edouard Dermit (1966-2001), décédé à trente-cinq ans, (dont les parrain et marraine sont Jean Marais et Jacqueline Picasso) et Stéphane Orphée David Dermit (1968-2015) (dont les parrain et marraine sont Pierre Bergé et Francine Weisweiller)[6] Adopté par Cocteau dans les dernières années de sa vie et devenu son légataire universel, il partage son existence entre les résidences de l'écrivain situées à Paris dans le quartier du Palais-Royal puis à Milly-la-Forêt, dernière demeure de Cocteau que Stéphane Dermit cédera en 2010 à Pierre Bergé pour en faire la Maison Jean-Cocteau. En 1983, il reconnaît publiquement avoir été bisexuel et avoir été l'amant de Cocteau. Le documentaire Cocteau-Marais, un couple mythique, diffusé sur France 5 en , consacré principalement à la liaison entre Jean Marais et Jean Cocteau, a également abordé la relation entre Édouard Dermit et Jean Cocteau. Filmographie
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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