Édélestand du MérilÉdélestand du Méril
Édélestand du Méril, né le à Valognes[1] et mort le à Paris 16e[2], est un philologue et paléographe français[3]. BiographieFils d’un médecin, Jean Pontas-Duméril, maire de Valognes, et de Louise Ango, Du Méril est connu, au-delà de ses publications érudites, pour être cousin germain de Jules Barbey d'Aurevilly, qui eut une liaison avec sa belle-sœur Louise du Méril.Jules Barbey d'Aurevilly, Œuvres romanesques complètes, Gallimard, , 1536 p. (ISBN 9782070100484), p. XIX. Après des études pour être avocat, il se tourne vers la botanique, la littérature et l’archéologie. En , il fonda avec son cousin, alors étudiant en droit à la faculté de Caen, et le libraire érudit Guillaume-Stanislas Trébutien, une revue républicaine, la Revue de Caen, dont le premier numéro resta sans suite. Quelques années plus tard, les mêmes lancent, à Paris, le , un deuxième journal, la Revue critique de la philosophie, des sciences et de la littérature, qui ambitionne de traiter de littérature, de linguistique et d’étymologie, et qui connaitra, après quelques mois, le même sort que la Revue de Caen. Après s’être occupé de législation et d’économie politique, matières sur lesquelles on lui doit quelques estimables publications, Du Méril se voua à l’étude de la littérature médiévale et à celle des langues du nord de l’Europe. Il fit paraître en 1839 les Prolégomènes d’une Histoire de la poésie scandinave, donna en 1843 un Recueil de poésies populaires latines antérieures au XIIe siècle, L’année suivante, il montre son intérêt pour les origines scandinaves de la Normandie avec un Essai sur l’origine des runes. Depuis cette époque jusqu’en 1865, il ne cessa d’enrichir l’érudition d’éditions d’anciens poèmes, de mémoires et de dissertations touchant des points d’archéologie, d’histoire littéraire et de philologie, qui attestent l’étendue de son savoir et la variété de ses connaissances en linguistique, histoire, architecture et sociologie. Il ne dédaigne pas la création littéraire et donne des comédies au théâtre. De santé très fragile, Du Méril opposait aux défaillances d’un corps ravagé par la souffrance sa volonté d’apprendre. L’espèce d’indifférence que ses travaux rencontra chez nombre de gens ne découragea pas son zèle : il se contenta d’aimer la science et le travail pour eux-mêmes, passant sa vie dans la retraite, loin des brigues et de l’ambition. À sa mort, il légua un fonds de 6 000 volumes à la bibliothèque de Passy.
Publications
Références
Sources
Liens externes
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