À tour d'anches, d'une durée moyenne d'exécution de quinze minutes environ, est composé de quatre mouvements :
À courre - « Assez allègre », mouvement « plein de drôlerie, [qui] regorge de rythmes enjoués, les instruments se pourchassant les uns les autres à travers la texture musicale pour finir par se fondre dans le lointain[5] » ;
Sur un thème prévu - « Très animé », lequel, « après une courte et bruyante introduction, [...] entraîne [...] les quatre protagonistes dans une caricature de valse empruntée et précieuse, mais qui ne verse jamais dans la gauloiserie facile... D'autant plus qu'à l'issue d'une péroraison très binaire, les musiciens semblent succomber au charme irrésistible du rythme ternaire[6] » ;
Nocturne - Sarabande - « Un peu lent », « repos bienfaisant et bienvenu [...] qui délaisse un temps le masque de l'ironie pour des sentiments plus doux et plus sincères, empreints d'une lumineuse espérance toute ravélienne[6] » ;
Quasimodo - « Avec entrain », final« claironnant [... qui] professe joie et bonne humeur dans une atmosphère festive[6] » allant de pair « avec une écriture très élaborée[1] ».
Pour le musicologue François-René Tranchefort, « la partition, très rythmique (sauf en son troisième mouvement), [est] riche de modulations, [et] finement évocatrice en chacune de ses parties[2] ».
Pierre-Émile Barbier relève que « partant d'un accord parfaitement consonant, l'écriture s'évade rapidement de l'harmonie classique pour jouer avec les timbres (Debussy), des agrégats de tritons (Stravinsky, Symphonies d'instruments à vent) ou des chromatismes en développements parallèles (Schönberg, Suite op. 29). Le nocturne central revient soudain dans le sillage de Chopin et Fauré, contrastant par son lyrisme limpide avec le modernisme décapant des pièces qui l'entourent[3] ».