Yantar (navire océanographique)
Le Yantar est un navire océanographique collecteur de renseignements de Classe Kruys de la Flotte maritime militaire de Russie. Le navire est exploité par la Direction principale de la recherche sous-marine (GUGI)[1] de la marine russe depuis 2015 et serait un navire espion. Son port d'attache est Severomorsk, où il est rattaché à la flotte du Nord. Un navire jumeau de la classe 22010, Almaz, est également en construction[2]. HistoireLe Yantar a été conçu par le bureau de conception CMDB Almaz de l'United Shipbuilding Corporation à Saint-Pétersbourg. Le navire a été construit au chantier naval Yantar Shipyard de Kaliningrad. La coque a été posée le [3]. Il a été lancé en et a terminé ses essais en mer en . Le navire a une longueur de 108 mètres et un déplacement complet de 5 736 tonnes. Il utilise une propulsion diesel-électrique pour une vitesse maximale d'environ 15 nœuds (28 km/h). Il a officiellement un effectif de 60 personnes. Le Yantar embarque des robots sous-marins autonomes. L'US Navy a déclaré que ces sous-marins étaient capables de couper des câbles à des kilomètres sous la surface de l'océan[4] et seraient capables de fonctionner à des profondeurs allant jusqu'à 6 000 mètres[5]. Les submersibles de classe Konsul seraient le projet 16810, AS-37 Rus et le projet 16811, AS-39 Konsul [2],[6]. ActivitésEn 2015, le Yantar a été repéré au large des côtes de la baie de Guantanamo, à Cuba[5],[4]. A l'été 2016, il était ancré à l'extérieur de Nuuk, au Groenland. En 2017, le Yantar était actif dans l'est de la Méditerranée, près d'un câble sous-marin reliant Israël à Chypre[4]. Il aurait également été utilisé pour récupérer du « matériel secret » sur des avions Soukhoï Su-33 et Mikoyan-Gourevitch MiG-29 accidentés[2]. Le , sur ordre du président russe Vladimir Poutine, le bâtiment et les spécialistes de l'unité de recherche et de sauvetage de la 328e expédition de la marine russe ont été envoyés sur les côtes argentines à la recherche du sous-marin argentin ARA San Juan disparu le [2]. Le , le navire a été repéré au large de l'Irlande à proximité de câbles de télécommunications[7], puis en septembre une des ses routes suit le trajet particulièrement complexe du câble « Atlantic Crossing-1 » [AC-1], lequel fait une boucle qui passe par l’Atlantique, la Manche, les Pays-Bas, le Danemark et la mer du Nord, puis par le nord du Royaume-Uni avant de revenir vers les États-Unis[6]. Ensuite, on le retrouve à de très nombreuses reprises qu'il serait fastidieux de dénombrer et de décrire année après année, dans ses pérégrinations au sein de l'ensemble des mers européennes ; en 2024 on le retrouve en mer d’Irlande[8]. Le , le navire a traversé le pas de Calais. Il se fait escorter hors des eaux françaises par un patrouilleur militaire d’alerte pour s’assurer qu’il « réalise un passage inoffensif »[9]. Galerie
Voir aussiNote et référence
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