Xavier de Sevin
Joseph Marie Xavier de Sevin, né le à Toulouse et mort le à Brinon-sur-Sauldre, est un militaire français et as de l'aviation de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il remporte douze victoires homologuées[1] et treize non homologuées. Il participe également à la Seconde Guerre mondiale qu'il termine avec le grade de général de division aérienne[2]. Il est le neveu du commandant de Rose, titulaire du premier brevet d'aviateur militaire en 1911 et considéré comme le « père » de l'aviation de chasse en France. Service pendant la Première Guerre mondialeSevin est élève à l'école militaire de Saint-Cyr (promotion la grande Revanche). lorsque la guerre éclate en 1914. Il se porte volontaire pour intégrer l'armée, le , et débute au sein du 14e régiment d'infanterie. Partant du bas de l'échelle des grades, il connaît alors une série de promotions rapides. Le , il est nommé caporal ; le , sergent ; et le , il est promu sous-lieutenant à titre temporaire[2]. Au 19e bataillon de chasseurs à pied, il est gravement blessé. Le , Sevin rejoint Pau pour y suivre un entrainement au pilotage. Le , il obtient le brevet de pilote militaire no 1804. Le , il est affecté à l'Escadrille N12 (en) dans laquelle il pilote des Nieuports monoplaces et biplaces. Il est confirmé au grade de sous-lieutenant le [2]. Sevin doit attendre le pour remporter sa première victoire aérienne. La deuxième survient huit mois plus tard, le : il la partage avec Marcel Noguès. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le . Le , il partage sa troisième victoire avec Alfred Auger, en abattant un avion biplace allemand. Le , il partage une victoire avec Jacques Ortoli et Jean Chaput. Au , il compte six victoires homologuées, dont cinq partagées[1]. Le , le commandement de l'escadrille Spa26 lui est confié[3],[4], et il est promu au grade de lieutenant[2]. Il remporte six nouvelles victoires entre le et le , dont une est partagée avec André Dubonnet[1]. Le , il est promu capitaine à titre temporaire, et confirmé à ce grade le [2]. A l'issue de la première guerre mondiale, il compte à son actif 25 victoires dont 12 homologuées. Service après la Première Guerre mondialeLa guerre finie, Sevin décide de faire carrière dans l'armée. Il sert au Maroc, puis sur la base aérienne d'Istres ; il est ensuite attaché militaire à Bucarest[2] au début de la Seconde Guerre mondiale. D'un esprit très anti-allemand, il profite de son poste pour observer les préparatifs de l'opération Barabarossa en 1941 et transmettre ses renseignements par voie diplomatique aux britanniques. Les Allemands demandent et obtiennent son expulsion ; il rentre alors en France où le gouvernement de Vichy lui confie le commandement de l'école de l'Air de Salon-de-Provence, qu'il oriente dans un esprit de résistance. Après l'invasion de la zone sud, il s'enfuit en Afrique du Nord en 1943 pour y poursuivre la lutte. Le , Xavier de Sevin est promu général de division aérienne et fait grand officier de la Légion d'honneur[2]. Il reçoit l'ordre de l'Empire britannique pour son action d'espionnage au profit des alliés pendant la Seconde Guerre mondiale[4] lorsqu'il était attaché de l'air en Roumanie. CitationsIl est cité 12 fois à l'ordre de l'Armée.
— Citation à l'Ordre de la Ve Armée, 1917
— Citation à l'Ordre de la VIe Armée, 1917 Distinctions
Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
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