Xavier François Louis Marie de Lesquen du Plessis-Casso est issu d’une ancienne famille de la noblesse bretonne. Il est le fils du général de brigade Bernard de Lesquen[1] et le frère du journaliste Bertrand de Lesquen.
Né à Tours, le [1], il épouse le la journaliste Flore Pelletrat de Borde[Note 1] ; de cette union naissent deux enfants[1].
En , Xavier de Lesquen est nommé alors rapporteur public à la section du contentieux du Conseil d'État, à la 2ème chambre puis, à partir d', à la 6ème chambre.
En , dans des affaires "Commune de Saint-Denis (n°326492) et Commune de Pennes-Mirabeau" (n° 329904) du , portées devant l'Assemblée du contentieux du Conseil d'État, il prononce des conclusions sur l'articulation entre le pouvoir de police générale de l’État et les pouvoirs de police spéciales confiées aux communes et « recommande au Conseil d’État d’affirmer qu’en matière d’implantation d’antennes relais « les décisions du maire ne peuvent se substituer à celles du ministère chargé des communications numériques et de l'Agence nationale des fréquences », ce qui provoque l'ire de certains médias[6],[7].
En 2016, il est promu conseiller d'État.
En 2021, il rejoint le cabinet d'avocats Lacourte Raquin Tatar, après avoir été mis en disponibilité.
Dans le privé
En 1998, Xavier de Lesquen est nommé directeur administratif et financier puis en 2000 directeur général de la société Yaka Franc[1], société destinée à porter un nouveau projet français pour la coupe de l'America[8], et dont il a participé au lancement avec Pascal Hérold, Luc Gellusseau et Pierre Mas.
En 2002, Xavier de Lesquen est en première ligne pour justifier l'accord de financement avec la société Areva, accord qui a provoqué des remous, notamment chez Les Verts et Greenpeace[9].
Proposition de réforme de l’État
Origine de la réflexion
Durant la préparation de ces courses, Xavier de Lesquen séjourne en Nouvelle-Zélande — en famille — à deux reprises et découvre une fonction publique bien différente de celle qu'il connaissait. C'est au retour de ces séjours qu'il rédige son ouvrage État de choc, un pays sans fonctionnaires où il fait un historique de la fonction publique française et de son évolution : « J'ai bu à ce que la France produit de mieux, pratiqué ses meilleures écoles, passé ses plus beaux concours, connu ses palais pleins d'histoire »[10]. Par la suite, il est l'invité d'émissions où il expose sa thèse, proposant une redéfinition claire du rôle de l'État et une remise à plat du statut des fonctionnaires, conçu à la Libération et inadapté au monde moderne. En refusant toute évolution, le secteur public se crée ses propres problèmes qui empirent les blocages de la société française[11].
En 2011, Xavier de Lesquen donne une conférence à l'Institut français des sciences administratives (IFSA) où il expose son retour d'expérience en Nouvelle-Zélande[12].
Publication de l'ouvrage
En 2008, il publie chez Editea État de choc, un pays sans fonctionnaires, qui appelle plusieurs commentaires, notamment :
Commentaire de l'Administration : la direction générale de l'Administration et de la Fonction publique publie en septembre 2008 un commentaire sur l'ouvrage de Xavier de Lesquen : « Ce haut-fonctionnaire français (ENA et École navale puis Conseil d'État) a séjourné à deux reprises en Nouvelle Zélande pour organiser les défis français 6e sens et Areva lors de la Coupe de l'America, Il part chargé des poncifs français sur le rôle de l'État ou sur les méfaits de l'« ultralibéralisme ». La confrontation avec la réalité, le convainc des bienfaits du libéralisme et fait naître en lui l'amour de ce pays, l'un des plus libéraux depuis les réformes de Roger Douglas. L'auteur se base sur les réformes de la fonction publique menées en Nouvelle-Zélande, pour s'interroger sur le rôle des fonctionnaires, l'organisation des services publics et la place de l'Etat, en France. Il défend en particulier une réforme en profondeur de la fonction publique, passant, à l'image de la Nouvelle-Zélande, par une redéfinition claire du rôle de l'État et une remise à plat du statut des fonctionnaires, conçu à la Libération et qu'il estime inadapté au monde moderne »[13].
Commentaire de la fondation iFRAP : « Qui pourrait ainsi imaginer, en France, que des services publics de qualité, adaptés aux exigences de la société, puissent être délivrés sans aucun fonctionnaire ? C’est pourtant ce qu’a découvert Xavier de Lesquen au cours des deux années passées dans l’enfer ultra-libéral de la Nouvelle Zélande. Dans un livre agréable à lire, bien documenté et à l’ironie souvent mordante, il nous fait découvrir une vision des services publics aux antipodes de l’héritage français. […] »[14].
Commentaire en ligne de l'éditeur : « Il revient de l'enfer libéral ! Comment un haut fonctionnaire a-t-il pu passer deux ans dans un pays ultralibéral et aimer cela ? Xavier de Lesquen, de retour de Nouvelle-Zélande, bouscule les préjugés sur un vieux débat français : la place de l'État, l'organisation des services publics et le rôle des fonctionnaires. Ce récit enlevé et captivant nous transporte à la fois dans le temps avec un retour aux origines monarchiques de nos fonctionnaires et dans l'espace avec la découverte des ambitieuses réformes faite en Nouvelle-Zélande. Ce livre illustre l'immobilisme français à l'imagination et au dynamisme d'un pays qui a su adapte services publics aux réalités du XXIe siècle. […] De son expérience, il livre une analyse à la fois réfléchie et impertinente sur la France, pays où la fonction publique est reine, et la Nouvelle-Zélande, "enfer libéral" qui a su "dégraisser le mammouth..." »[15]
État de choc, un pays sans fonctionnaires, Paris, Editea, 2008, 224 p, (ISBN2-35202-012-3).
Dynamiques du droit de l'urbanisme, coll. « Systèmes », Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 2018 (ISBN978-2-275-05891-7).
Notes et références
Notes
↑En tant que journaliste, Flore de Borde est connue sous le nom de Flore de Lesquen, voir notamment sa fiche détaillée sur le réseau LinkedIn.
↑Le bateau Sixième Sens atteint les demi-finales de la compétition en 2000 à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Yaka France rebaptisé Le Défi entame une seconde campagne pour la coupe de l'America. Ce sera Le Défi AREVA, qui ira jusqu'aux quarts de finale de la coupe de l'America 2003, toujours à Auckland. En 2005, Le Défi s'associe à des entrepreneurs chinois pour monter la première participation chinoise à la coupe de l'America. Le projet China Team est né. Il est entièrement géré par la société Le Défi, à qui le Qingdao International Yacht Club a délégué l'ensemble des opérations, en accord avec la Chinese Yachting Association, dépendant de la General Administration for Sport (équivalent au ministère français du sport). Le premier Class America chinois Longtze est construit à Dongwan en 2006 et court la 32e coupe de l'America en 2007.
↑L'actualité documentaire de la direction générale de l'Administration et de la Fonction publique, numéro 10 du 29 septembre 2008, page 5, [lire en ligne].