William Martinet
William Martinet, né le à Paris, est un homme politique français. Il est président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) de 2013 à 2016[1]. Après avoir rejoint La France insoumise en 2016, il est député de la onzième circonscription des Yvelines de 2022 à 2024. BiographieOrigines et formationSes parents sont infirmiers à l’hôpital public[2], il a effectué une partie de sa scolarité dans un lycée versaillais. Il estime que ses origines sociales modestes sont à l'origine de son engagement[3] d'abord dans des associations puis dans le syndicalisme étudiant[4]. Il obtient son baccalauréat en 2006, étudie une licence de biologie à l'université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines[2], puis poursuit en master science de l'éducation à l'université Paris-XIII-Villetaneuse[5] en 2015. À l'âge de 27 ans, il est étudiant en master « économie sociale et solidaire » au CNAM[6]. Ce qui lui vaudra le qualificatif de « vieil étudiant » par l'hebdomadaire Le Point[7]. Il y répond en évoquant son parcours militant, les difficultés financières qu'il a rencontrées pendant ses études et plusieurs années passées à travailler dans la restauration rapide, l'intérim et une société de nettoyage[8],[3]. Avant d'être élu député, il était chargé de mission logement à la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS)[9]. Président de l’UNEFEntré à l'Unef lors de la révolte étudiante contre le CPE, en 2006, William Martinet est pendant un an président de la section locale de l'UNEF à l'université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est ensuite successivement membre du bureau national de l’UNEF chargé des questions de société (il est notamment chargé de la lutte contre l’extrême droite, l’homophobie et le sexisme), responsable des questions universitaires[10] puis vice-président du syndicat à partir du . Il est également élu au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche de 2011 à 2013[11]. Il succède à Emmanuel Zemmour comme président de l'UNEF le [1]. Le , il publie avec plusieurs dirigeants syndicaux et politiques un appel en faveur d'un meilleur accueil des étudiants étrangers en France[12]. Il fait partie des premiers signataires de l'appel « Loi Travail : non merci ! », qui obtient en plusieurs semaines plus d'un million de signatures. À la suite des manifestations du , il est reçu par le Premier ministre, Manuel Valls. Plusieurs médias évoquent une éventuelle manipulation politique derrière cette mobilisation[13], théorie à laquelle William Martinet a répondu en rappelant qu'il n'avait sa carte dans aucun parti politique[2]. En 2017, une enquête du Monde révèle la « violence sexiste » et le « harcèlement sexuel » qui étaient des pratiques courantes à l’UNEF sous le mandat de ses prédécesseurs, Jean-Baptiste Prévost et Emmanuel Zemmour. William Martinet a joué un « rôle déterminant » pour que l'UNEF prenne « conscience de ces violences »[14], notamment grâce à la mise en place des mécanismes de recueil de la parole des femmes et des réunions dédiées aux femmes au sein du syndicat étudiant [15]. Confirmant cette évolution, une femme lui succède à la présidence de l'UNEF, et assure que « le silence et l’omerta, aujourd’hui, ne sont plus la loi »[16]. En 2019, Laure Daussy rapporte un la fin du positionnement historiquement très laïc et universaliste du syndicat au profit d'une approche intersectionnelle. Cette rupture aurait eu lieu sous la présidence de William Martinet[17]. La France insoumiseAu sein de l'organisation politique La France insoumise, dont il est adhérent[18], William Martinet est coresponsable du pôle auto-organisation[19],[20]. Il est candidat du mouvement aux élections européennes de 2019 en trente-quatrième position[21],[22]. Durant l'élection présidentielle de 2022, il est responsable de l'écriture et de la coordination du plan « zéro SDF » pour la campagne de Jean-Luc Mélenchon[23]. William Martinet se présente aux élections législatives de 2022 dans la 11e circonscription des Yvelines sous la bannière de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES)[24]. William Martinet est un « lanceur d’alerte » sur la question du mal logement[25]. Il dépose une proposition de loi visant à prendre des mesures d'urgence pour protéger les locataires face à la hausse des loyers et des charges[26]. Il s'oppose à la loi Kasbarian Bergé facilitant les expulsions locatives[26]. En juillet 2022 il fait adopter un amendement visant à limiter les compléments de loyers dans les villes où l’encadrement des loyers est appliqué[27]. En janvier 2023 il est nommé président du groupe d’étude sur le logement et l'éco-construction de l’Assemblée nationale[25]. En avril 2023, alerté par les cas de maltraitance, il réclame la création d'une commission d'enquête parlementaire concernant le « problème des crèches privées lucratives »[28] En août 2024, il devient secrétaire général du groupe parlementaire La France Insoumise. Militant féministe connu pour son engagement intraitable contre les violences sexistes et sexuelles, il contribue à l'exclusion d'un jeune député accusé de violences sexuelles envers des étudiantes, dont les victimes attestent que la prise en charge a été « rapide et efficace »[29]. Élections législatives
Notes et références
Lien externe
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