L’éruption fut précédée par deux mois de séries de tremblements de terre et de jets de vapeur résultant de l’infiltration de magma à faible profondeur en dessous de la montagne. Le magma provoqua un réseau de fractures et de déformations dans la face nord du volcan. Le à 8 h 32, un tremblement de terre déclencha un glissement de terrain majeur sur la face nord, exposant du même coup la roche à moitié en fusion, riche en gaz et en vapeur, à des pressions plus basses. En moins de vingt secondes le magma explosa sous forme d’un mélange de matériaux volcaniques très chauds. Cette nuée ardente se dirigea vers le lac Spirit à une vitesse telle qu’elle dépassa rapidement le glissement de terrain de la face nord.
Une colonne de cendres s’éleva alors dans l’atmosphère pour retomber sur le territoire de onze États américains. Dans le même temps, la neige et la glace de plusieurs glaciers présents sur le sommet se mirent à fondre, causant d’importantes coulées de boue, les lahars, qui atteignirent le lit de la rivière Columbia. Des épisodes volcaniques suivirent le lendemain, ainsi que des éruptions moins destructrices au cours de l'année 1980.
On dénombra 57 morts, dont le géologue David A. Johnston. Des milliers d’animaux furent tués. Près de trois milliards de mètres cubes de roches (l’équivalent d’un cube de 1 400 m de côté) dévalèrent en avalanche le versant nord et comblèrent en grande partie la vallée de la rivière Toutle. Sur une étendue de 380 km2, les forêts furent remplacées par des collines arides et grises. Les dégâts furent estimés à 2 ou 3 milliards de dollars US de l'époque et le mont Saint Helens affichait désormais une plaie béante sur sa face nord. La zone est depuis préservée en l’état, dans le cadre du Mount St. Helens National Volcanic Monument.
Seattle est l’une des villes les plus importantes de la façade pacifique des États-Unis. C’est un important port spécialisé dans le commerce trans-Pacifique. Elle constitue également un grand pôle industriel en Amérique du Nord.
D’une superficie de 369,2 km2, Seattle compte 582 454 habitants (2006) qui s’appellent en anglais les Seattleites. L’agglomération totalise 3 263 497 habitants, ce qui en fait, pour la population, la quinzième agglomération des États-Unis. Elle fut fondée au milieu du XIXe siècle et baptisée en hommage au chef amérindien Seattle. Son surnom, la cité émeraude, vient de la couleur des forêts qui l’entourent, le vert. On l’appelle aussi la ville de la pluie (Rainy City), « la porte de l’Alaska », Queen City, ou, encore, Jet City par référence au poids économique de Boeing dans la région. Seattle est aussi connue pour être le berceau de la musique grunge. Ses habitants ont la réputation de boire beaucoup de café car de nombreuses compagnies comme Starbucks et Tully’s Coffee y ont été fondées. Seattle a accueilli la troisième conférence interministérielle de l’OMC en 1999, qui avait été émaillée des premières manifestationsaltermondialistes importantes et médiatisées.
Découvert par les premiers Européens en lors d'un voyage d'exploration mené par George Vancouver, le volcan tire son nom de son ami, le contre-amiral dans la Royal NavyPeter Rainier. Sa première ascension remonte à 1870. Dans les années 1890, la nécessité de protéger ses ressources naturelles et économiques est démontrée ; il est ainsi intégré au parc national du mont Rainier, qui attire depuis une foule de visiteurs en quête de nature et d'alpinistes à la recherche de sommets. Son ascension présente des difficultés liées à la météorologie et à l'évolution en milieu glaciaire.
Couvrant une superficie de 2 042,78 km2, ce parc est reconnu pour ses paysages montagneux du massif des North Cascades, la partie septentrionale de la chaîne des Cascades. Les montagnes, âgées de plusieurs millions d’années, sont nées suite à la collision de la plaque tectonique nord-américaine avec des plaques d’origine océanique. Les bassins hydrographiques de quatre fleuves s’étendent dans le parc et plus de 500 lacs y sont présents, dont le lac Chelan, qui est classé en troisième position au niveau national en termes de profondeur.
L’occupation humaine de la région remonte à au moins 8 500 ans, lorsque des Paléoaméricains l’arpentent pour chasser et pratiquer la cueillette. Après l’arrivée des premiers explorateurs d’origine européenne, les tribus locales de langues salish sont en grande partie décimées par des épidémies de variole amenée sur le continent par les colons dès la fin du XVIIIe siècle. Durant les années 1950, la région est une source d’inspiration pour plusieurs poètes américains, dont Jack Kerouac.
Le parc est créé le durant la présidence de Lyndon Johnson. Depuis, le National Park Service a pour mission de protéger ses richesses naturelles et culturelles. Le parc abrite ainsi plus de 1 600 espèces végétales et plus de 300 espèces de vertébrés. Avec d’autres réserves naturelles voisines, il est au cœur d’un immense écosystème protégé de plus de 12 000 km2.
Le mont Baker, en anglaisMount Baker, également appelé la montaña del Carmelo, Koma Kulshan (ou Kulshan), Puk'h'kowitz, Quick-Sman-Ik en nooksack ou encore Tukullum, est un sommet de la chaîne des Cascades situé au Nord-Ouest Pacifique. Volcan considéré comme actif culminant à 3 286 mètres d'altitude, il constitue un danger pour les populations environnantes du comté de Whatcom et même du Canada, Vancouver ne se trouvant qu'à environ cent kilomètres au nord-ouest.
Les explorateurs espagnols auraient été les premiers Européens à apercevoir le volcan, les premières mentions le concernant datant de 1790 lors de l'expédition de Manuel Quimper et de Gonzalo López de Haro lorsqu'ils nommèrent la montagne La gran montana del Carmelo. Néanmoins, le mont tire son nom actuel du lieutenant Joseph Baker qui aperçut la montagne le lors de l'exploration menée par George Vancouver à bord du HMS Discovery.
Situé au cœur de la « réserve sauvage du mont Baker », le volcan attire un grand nombre de visiteurs. Après le mont Rainier, il est le deuxième sommet de la chaîne des Cascades pour la présence de glaciers, ceux-ci étant abondamment alimentés puisqu'il s'agit d'un des lieux de la planète où il neige le plus.
Le mont Saint Helens est célèbre depuis son éruption catastrophique du 18 mai 1980 qui causa la mort de 57 personnes et détruisit 250 maisons, 47 ponts, 24 kilomètres de voies ferrées, 300 kilomètres de routes et plus de 500 km2 de forêt. Un énorme glissement de terrain d'un volume de 2,3 km3 de matériaux fit passer l'altitude du volcan de 2 950 à 2 540mètres. Le sommet fut remplacé par un cratère en forme de fer à cheval d'une largeur de 1,5 kilomètre.
Comme la plupart des autres volcans de la chaîne montagneuse des Cascades, le Saint Helens est un cône éruptif constitué de laves durcies mélangées avec des cendres volcaniques et de la ponce. La montagne comporte des couches de basalte et d'andésite au travers desquelles passent plusieurs dômes de lave constitués de dacite. Le plus grand de ces dômes, du nom de Goat Rocks dome, formait le sommet d'avant 1980, qui fut partiellement détruit et remplacé par un plus petit.
C’est le plus grand cours d’eau de la région Nord-Ouest Pacifique de l’Amérique du Nord, que ce soit par sa longueur totale, la taille du bassin versant ou son débit à l’embouchure. Il prend sa source dans les montagnes Rocheuses en Colombie-Britannique, au Canada, puis coule dans les États américains de Washington et de l’Oregon avant de se jeter dans l’océan Pacifique à la hauteur de la ville d’Astoria. Le fleuve mesure environ 2 000 kilomètres et son principal affluent est la Snake. Son bassin versant est d’environ 670 000 kilomètres carrés, soit un peu plus que la taille de la France, et s’étend sur sept États américains et une Province canadienne.
En volume, la Columbia est le quatrième plus grand fleuve des États-Unis, et il a le plus grand débit des fleuves d’Amérique du Nord qui se jettent dans l’océan Pacifique. Son débit abondant et sa dénivelée relativement raide lui donnent un énorme potentiel pour la production d’énergie hydroélectrique. Les quatorze barrages hydroélectriques sur le cours principal du Columbia produisent à eux seuls plus d’énergie hydroélectrique que ceux de tout autre fleuve nord-américain.
Le Columbia et ses affluents ont été au centre de la culture et de l’économie de la région depuis des milliers d’années.
Ils ont été utilisés pour le transport et comme axe de communication, reliant les nombreux groupes de populations de la région.
Le système fluvial accueille de nombreuses espèces de poissons anadromes qui migrent entre les habitats d’eau douce et de mer de l’océan Pacifique. Ces poissons, surtout les espèces de saumons, fournirent une nourriture de base pour les peuples autochtones et, dans les siècles passés, les commerçants de tout l’Ouest de l’Amérique du Nord sont venus commercer ces poissons.
À la fin du XVIIIe siècle, le Columbia Rediviva, un navire américain, devint le premier à entrer dans l’embouchure du fleuve depuis l’océan Pacifique, et son commandant Robert Gray nomma sa découverte du nom de son bateau. Il fut suivi par l’explorateur britannique William Robert Broughton qui explora la chaîne côtière de l’Oregon dans la vallée de la Willamette. Dans les décennies suivantes, les compagnies commerciales de traite des fourrures utilisèrent le Columbia comme une voie de transport clé. Les explorateurs à terre venus de l’est entrèrent dans la vallée de la Willamette par la gorge du Columbia et les pionniers commencèrent à s’installer dans la vallée de la Willamette en nombre croissant depuis les deux voies d’accès découvertes. Les bateaux à vapeur naviguant le long du fleuve facilitèrent le commerce et les communications et l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle, avec des lignes suivant le lit du fleuve, permit de compléter ces liens…
Couvrant une superficie de 3 733,8 km2, ce parc est célèbre pour ses forêts pluviales, ses paysages de montagne et ses zones côtières. Le parc, situé sur la péninsule Olympique, englobe une grande partie du massif des montagnes Olympiques. Le début de la formation de ces montagnes, causé par la collision de plaques tectoniques, ne date que d’une vingtaine de millions d’années. Le toponyme provient du mont Olympe, le point culminant de la région, dont le nom lui est donné en 1788 par le capitaine de la marine John Meares lors d’un voyage d’exploration.
L’occupation humaine de la région remonte à plus de 10 000 ans, lorsque des Paléoaméricains l’arpentaient pour chasser et pratiquer la cueillette. Au fil des siècles, ils améliorèrent leurs techniques pour finalement se spécialiser dans la pêche jusqu’à l’arrivée des premiers explorateurs d’origine européenne. Alors que les premiers colons commencent à s’installer dans la région vers le milieu du XIXe siècle, les tribus amérindiennes locales, à la suite de traités signés en 1855, sont placées dans des réserves.
Depuis sa création le , le National Park Service est chargé de la protection de ses richesses naturelles et culturelles, qui attirent chaque année plus de trois millions de visiteurs. En 1976, le parc obtient de l’UNESCO le titre de réserve de biosphère et en 1981 il est promu en tant que patrimoine mondial. Avec le proche Sanctuaire national marin de la côte olympique (Olympic Coast National Marine Sanctuary), il forme un vaste écosystème marin et terrestre où de nombreuses espèces animales et végétales peuvent jouir d’une protection renforcée.
Couvrant une superficie de près de 956 km2, ce parc est célèbre pour le mont Rainier. Cet imposant stratovolcan, dont le sommet culmine à plus de 4 000 m, appartient au massif de la chaîne des Cascades.
L'occupation humaine de la région remonte à près de 8 000 ans, lorsque des Paléoaméricains l'arpentent pour chasser et pratiquer la cueillette. Après l'arrivée des premiers explorateurs d'origine européenne, les tribus locales de langues salish sont très touchées par des épidémies de variole amenée sur le continent par les colons dès la fin du XVIIIe siècle.
La région devient le cinquième parc national américain le durant la présidence de William McKinley. Administré par le National Park Service, dont la mission est de protéger ses richesses naturelles et culturelles, le parc abrite plus de 1 000 espèces végétales et plus de 300 espèces de vertébrés.
Le fleuve Columbia constitue la principale discontinuité topographique de la chaîne, en la traversant d'est en ouest, et son bassin couvre une grande partie de ses pentes. Le relief orienté du nord au sud oppose un obstacle aux influences océaniques douces et humides venues de l'océan Pacifique. Avec l'altitude, les importantes précipitations se traduisent par des quantités de neige considérables, à l'instar du mont Baker, qui alimentent le plus grand système glaciaire des États-Unis hors Alaska. Sur le versant oriental de la chaîne, les précipitations sont beaucoup moins importantes et le climat est continental avec de plus grands écarts de températures journaliers et saisonniers. Cette différence se ressent sur la végétation composée principalement de conifères : si le Pin d'Oregon et la Pruche de l'Ouest dominent à l'ouest des crêtes, le Pin ponderosa, le Pin tordu et le Mélèze de l'Ouest sont mieux adaptés aux terrains secs à l'est. La partie septentrionale de la chaîne, les North Cascades, plus froide et au relief plus alpin modelé par de nombreux glaciers, abrite la Pruche subalpine, le Sapin blanc et le Sapin subalpin. La faune est très variée mais parfois menacée. Pour protéger cette diversité biologique et les richesses naturelles, l'essentiel de la chaîne a été protégé, en particulier au sein de quatre parcs nationaux.
La chaîne est peuplée depuis au moins 11 000 ans et les Amérindiens ont développé de nombreux mythes et légendes sur les volcans. Les Européens la découvrent vers la fin du XVIIIe siècle. Son nom trouve son origine avec l'expédition Lewis et Clark, en 1806, d'après des rapides dont le site est désormais immergé dans la gorge du Columbia. Très vite, les explorations se succèdent et le commerce opposant la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d'Hudson s'intensifie. Il est d'abord basé sur la traite des fourrures puis est remplacé par celui du bois. Si des aménagements sont effectués pour traverser la chaîne, les montagnes restent largement dépeuplées. Avec le développement de l'alpinisme au milieu du XIXe siècle puis du ski à l'aube du XXe siècle, des expéditions sont organisées pour gravir les plus hauts sommets. Au XXIe siècle encore, le caractère sauvage de la chaîne des Cascades lui confère un attrait touristique important.
Le , un Boeing B-52 Stratofortress baptisé Czar 52s'écrase au cours d'un vol d'entraînement en vue d'une démonstration sur la base de Fairchild, entraînant la mort des quatre membres d'équipage. L'accident s'est produit car le commandant de bord, Bud Holland, a piloté l'avion hors de ses limites opérationnelles et en a perdu le contrôle. Il en résulta un décrochage et la destruction de l'appareil par écrasement au sol. L'accident fut filmé et les images furent largement diffusées à travers les États-Unis.
Le rapport de la commission d'enquête conclut que les principaux facteurs ayant favorisé l'accident étaient la personnalité et le comportement du pilote Bud Holland vis-à-vis des règles de sécurité et la réaction de sa hiérarchie par rapport à celui-ci, ainsi que l'enchaînement des événements. Cet accident est utilisé comme cas d'école dans l'aéronautique militaire et civile pour l'enseignement de la gestion des équipages. En outre, les forces armées américaines utilisent souvent cet accident pendant la formation à la sécurité aérienne pour sensibiliser le personnel à l'importance du respect des règles de sécurité et à la conduite à tenir vis-à-vis de toute personne qui enfreint les procédures de sécurité.