On en joue en effet à l'aide de deux petits marteaux (mezrab en persan ou en turc) placés entre les doigts. Sa légèreté alliée à des dimensions réduites lui a permis de faire partie des instruments migrateurs, adoptés tant par les musiciens itinérants, Tziganes ou Juifs (qui le jouent en le portant en bandoulière), que par les musiciens savants (qui le jouent assis).
Sans doute très ancien, ses premières traces écrites ou picturales sous sa forme actuelle ne datent que du XIIe siècle. Il disparaît alors dans le haut Moyen Âge sans qu’il soit possible de déterminer précisément sa migration ; il réapparaît en effet sous des noms et des formes variés. Le témoignage de Jean-Baptiste Tavernier, faisant état d'échanges de musiciens (jouant du santour) entre la France et l’Iran au XVIe siècle montre qu’il existe des influences mutuelles insoupçonnées.
L'étymologie du terme est complexe et sujette à nombre de controverses : il semble dérivé du grec ancienpsallo (« frapper ou chanter »), de l'hébreupsantîr ou de l'araméenpsantria (dont le psaltérion a hérité), mais on a aussi tenté de le faire dériver du persan ou du sanskrit (sau-târ signifiant « cent cordes »). Sa graphie est tout aussi instable et variée en vertu du caractère aléatoire des transcriptions.
L'accordéon est un instrument de musique à clavier, polyphonique. Il a reçu nombre de nom d'emprunt : « piano à bretelles », « piano du pauvre », « boîte à frisson », « branle-poumons », « boîte à chagrin », « soufflet à punaises », « dépliant », « calculette prétentieuse », « boîte à soufflets », « boîte du diable » (« Boest an diaoul », en Bretagne).
Le 6 mai1829, l'arménien viennois, Cyrill Demian dépose le brevet de l'« accordion » avec ses fils Carl et Guido. La même année, le 19 juin, à Londres, Charles Wheatstone dépose lui aussi un brevet pour un « symphonium ». En 1863, Paolo Soprani fonde la première industrie de l'accordéon (fisarmonica en italien) à Castelfidardo qui est considérée avec Stradella comme le berceau mondial de l'accordéon . En France, Lyon avec la célèbre firme Cavagnolo, Sarlat avec la fabrique Accordiola et Tulle avec la fabrique Maugein Frères, sont trois des villes importantes pour l'accordéon français.
Le terme sumérien pantur est à l'origine du tambur persan et du pandoura gréco-latin qui désigne aujourd'hui une variété de cithare-luth ukrainienne (la bandura) et un petit luth géorgien (le panduri).
C'est au VIIIe siècle que le terme tunbûr apparaît dans un manuscrit arabe. Il se répand très vite sous la forme de tambûr dans tout le Moyen-Orient. Dans ses traités de musique, Al-Farabi, un philosophe persan du Xe siècle, mentionne deux types de tambûr, consacrant un chapitre à chacun : celui du Khorasan de type persan, et celui de Bagdad de type assyrien. Ces deux instruments diffèrent en forme, en taille et par la disposition des frettes. Al-Farabi ne décrit pas la forme de la caisse, détaillant davantage les dimensions de l'instrument. Au XIe siècle, le tambûr parvient en Inde, bien qu'il existait déjà un long luth dans le sud du pays. C'est sans doute à la même période, à la faveur de l'expansion de l'Islam, qu'il se répand autour de la Route de la soie.
Le barbat (persan) en est très certainement à l'origine, mais si cet instrument existe encore à titre symbolique en Iran, il y est très peu répandu et il a été réinventé récemment à partir d'archives. Il convient donc ici de s'attacher davantage au nom oud, plus généralement connu, d'autant plus que les instruments ne diffèrent guère.
L'oud trouve son berceau en Babylonie comme celui découvert sur un bas-relief du temple d’Hammourabi. Présent chez les Assyriens, il apparaît en Égypte où on le retrouve dans la tombe d’Ahmôsis (1500 av. J.-C.). Pendant la première civilisation pharaonienne, les Égyptiens ont utilisé le luth pour leurs cérémonies et pour leurs fêtes.
La musique japonaise regroupe tous les genres de musique de la sphère japonaise, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Si l’on trouve dès les premiers temps de la civilisation nippone des instruments vernaculaires, notamment au sein des communautés aborigènes aïnous, il est clair qu’une grande partie de la musique insulaire est d’inspiration chinoise. Toutefois, le Japon a su rapidement développer des styles originaux et se détacher du modèle sino-coréen.
La musique fut toujours liée aux spectacles (théâtre ou danse), aux festivités (et cérémonies) et aux chants de travail. Elle était essentiellement pratique et ne se trouva un rôle propre que tardivement. De ce fait, le répertoire de la musique tant instrumentale que vocale, est assez réduit, d'autant plus qu'une grande partie a été perdue.
Avec l’occidentalisation récente, les instruments et les genres venus d’Europe et des États-Unis font leur apparition, sans pour autant provoquer la disparition des autres.
Plusieurs fois millénaire, la musique iranienne remonte au Néolithique ainsi que l'attestent les sites archéologiques de Suse ou Élam, au sud-ouest de l’Iran : on y jouait du luth et de la flûte sans qu'on en sache beaucoup plus.
Dans l’Empire achéménide, Hérodote reconnaît une place importante de la musique, particulièrement à la cour royale ; il note également son rôle très important dans les cérémonies religieuses d'adoration de Mithra.
Une distinction s'impose entre la science de la musique (musicologie, Elm-e Musiqi) qui, en tant que branche des mathématiques a toujours été très bien considérée en Iran, et la performance musicale (Tarab, Navakhteh, Tasneef, Taraneh ou plus récemment Muzik) qui a souvent eu une relation conflictuelle avec les autorités religieuses.
La musique indienne est, sous ses formes variées, l'expression d'une très longue tradition qui malgré le fait qu'elle ait été en partie divisée par l'éclatement du système colonial, reste néanmoins la musique d'un sous-continent composé de l'Inde, du Pakistan, du Bangladesh, du Népal et du Sri Lanka. Malgré les différences linguistiques ou religieuses, un même genre de musique se retrouve par delà les frontières politiques.
Si sa connaissance en Occident progresse aussi bien sous sa forme savante (les râgas) que dans des genres plus légers (en particulier la musique de film), il reste un pan méconnu : l'immense domaine de la musique folklorique, chaque région ayant son style et ses instruments propres, voire des castes vouées à la pratique musicale, en particulier les États indiens tels que le Bengale, le Cachemire, le Kérala ou le Rajasthan.
La musique turque est à l'image de sa composition ethnique, de sa situation géographique et de son histoire. Si la musique turque désigne avant tout la musique faite en Turquie par des Turcs, elle ne se résume pas à cette définition, car il y a une diaspora turque, il y a des éthnies non-turques en Turquie, et la musique turque a été jouée longtemps dans des pays autres que la Turquie, du fait de l'empire ottoman.
Pratiquée dans l'empire ottoman depuis le XIVe siècle, la musique savante ottomane, (Türk sanat müziği) se caractérise par la multiplicité de ses influences turque, arabe, tzigane, byzantine, arménienne et persane. Elle fut pratiquée sous de multiples facettes dans les institutions de l'empire ottoman.
Le chant flamenco (cante flamenco) est un art créé par le peuple gitan et andalou, sur la base d'un folklore populaire issu des diverses cultures qui s'épanouissent au long des siècles en Espagne.
À l'origine, le flamenco consistait en un chant (cante). Puis sont apparus les "palmas" (claquement des mains), la danse (el baile) puis la musique ("toque").La danse et la musique s'expriment désormais souvent seules, bien que le chant soit toujours considéré comme le cœur de la tradition. Plus récemment, des instruments comme le cajón (un instrument de percussion provenant du Pérou), les palillos (castagnettes), et la guitare basse, ont été introduits dans le milieu.
La salsa (mot espagnol qui signifie « sauce ») désigne à la fois une danse, un genre musical, mais également une famille de genres musicaux (musique latino-américaine). Un musicien (ou chanteur) ou bien danseur de salsa est appelé salsero (salsera au féminin). La formation typique comprend :
La musique bretonne est l'expression musicale de la Bretagne. La culture celtique a inspiré les musiciens bretons qui, surtout depuis 1972, trouvent du succès au-delà des frontières de la Bretagne. Des influences de l'étranger, notamment des autres pays celtiques, ont enrichi la tradition du pays.
Pendant longtemps, la musique bretonne s'est partagée entre la musique festive (accompagnement des danses), la musique descriptive ou de circonstance (mélodies, gwerzioù, marches et chants de marins) et la musique religieuse (kantikou brezhoneg). La musique et le chant bretons sont marqués par les terroirs, et, en partie, par la division linguistique en Haute-Bretagne (zone d'expression en gallo) et Basse-Bretagne (zone d'expression en breton).