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Abbas Kiarostami

Abbas Kiarostami

Abbas Kiarostami (en persan : عباس کیارستمی, Abbās Kiārostami) est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma iranien né en 1940 à Téhéran, Iran.

Dans le monde du cinéma depuis les années 1970, Kiarostami signe plus de quarante films dont des courts métrages, des documentaires ou encore des films dramatiques. La critique l’a majoritairement loué pour des œuvres telles que la trilogie du tremblement de terre, ou Le Goût de la cerise en 1997 et Le vent nous emportera en 1999.

Avant de se tourner vers le cinéma un peu plus tard, il débute en produisant des dessins animés, des génériques et des supports publicitaires. Il est également poète, photographe, peintre, illustrateur et dessinateur graphiste. Kiarostami est un des réalisateurs de la Nouvelle Vague iranienne.

Kiarostami est connu pour filmer les enfants comme protagonistes de films documentaires à style narratif, ainsi que pour des innovations en termes de réalisation. Il utilise la poésie iranienne contemporaine dans les dialogues, les titres et les thèmes de ses films.

Santour

Santour

Le santour (graphie francisée la plus commune), santûr, santoor, santur, santouri ou santîr est un instrument de musique du Moyen-Orient appartenant à la famille des cithares sur table. Il s'agit d'un instrument à cordes frappées, tout comme le cymbalum ou le piano apparus plus tard, dont il est l'origine commune. On peut aussi le classer comme instrument de percussion mélodique.

On en joue en effet à l'aide de deux petits marteaux (mezrab en persan ou en turc) placés entre les doigts. Sa légèreté alliée à des dimensions réduites lui a permis de faire partie des instruments migrateurs, adoptés tant par les musiciens itinérants, Tziganes ou Juifs (qui le jouent en le portant en bandoulière), que par les musiciens savants (qui le jouent assis).

Sans doute très ancien, ses premières traces écrites ou picturales sous sa forme actuelle ne datent que du XIIe siècle. Il disparaît alors dans le haut Moyen Âge sans qu’il soit possible de déterminer précisément sa migration ; il réapparaît en effet sous des noms et des formes variés. Le témoignage de Jean-Baptiste Tavernier, faisant état d'échanges de musiciens (jouant du santour) entre la France et l’Iran au XVIe siècle montre qu’il existe des influences mutuelles insoupçonnées.

L'étymologie du terme est complexe et sujette à nombre de controverses : il semble dérivé du grec ancien psallo (« frapper ou chanter »), de l'hébreu psantîr ou de l'araméen psantria (dont le psaltérion a hérité), mais on a aussi tenté de le faire dériver du persan ou du sanskrit (sau-târ signifiant « cent cordes »). Sa graphie est tout aussi instable et variée en vertu du caractère aléatoire des transcriptions.

Relations entre la France et l'Iran

Les plus anciennes relations entre la France et l'Iran attestées datent du haut Moyen Âge. Elles ont d'abord un objectif politique et religieux lors des croisades, puis avec l'envoi de missionnaires. Par la suite, les relations franco-iraniennes se développent dans un but plus commercial à partir des Safavides. Entre la Révolution française et la Première Guerre mondiale, de nombreux contacts se nouent entre les deux pays, avec la mise en place d'une influence culturelle française grandissante en Perse. Ces relations sont périodiquement ternies par les manœuvres des grands empires occidentaux (russe et britannique principalement) visant à peser sur le destin de l'Iran, stratégiquement situé sur les routes entre le Proche-Orient et l'Inde. Cependant, depuis la révolution iranienne et le soutien de la France à l'Irak lors de la guerre Iran-Irak, les relations se sont dégradées. Dernièrement, le refus de l’Iran de stopper l’enrichissement de l’uranium, et le fait que la France soutient le renvoi de l'Iran devant le Conseil de sécurité des Nations unies ont encore plus éloigné les deux pays.

Droits de l'homme en Iran

À partir du XIXe siècle, la notion de droits de l'homme commence à pénétrer en Iran. Au cours du XXe siècle, les droits de l'homme font l'objet de luttes pour leur application et de restrictions diverses, qui durent encore aujourd'hui. Pendant plusieurs siècles, la charia a réglé la vie juridique en Iran, jusqu'à la révolution constitutionnelle de 1906. Le système juridique traditionnel à partir de là est transformé en profondeur avec le règne de la dynastie Pahlavi (1926-1979) qui se détache de la charia, celle-ci ayant montré ses limites et son incapacité à régir la vie juridique du pays. Mohammed Reza Shah Palavi introduit un droit moderne où les principes des droits de l'homme sont partiellement présents.

La période la plus démocratique que connut l'Iran, sous Mossadegh premier ministre du gouvernement du chah au début des années 1950, est cependant suivie de régressions des droits de l'homme, sous l'impulsion du chah Mohamed Reza Pahlavi lorsque son pouvoir commence à être contesté par diverses forces dont les islamistes, mais également les libéraux et l'opposition de gauche, auxquelles il oppose la répression. Puis sous le gouvernement islamiste qui vit Khomeini imposer au pays le retour à la charia, suite à la révolution islamiste de 1979, les droits de l'homme sont abandonnés dans leur principe et dans la réalité de la vie de la société iranienne.

Toutefois, les libertés sont une tradition ancienne en Iran. Dans l'Antiquité, à l'époque de la dynastie des Achéménides, on constate l'existence d'une grande tolérance en matière religieuse sous forme d'un pluralisme religieux admis, de droits individuels et d'une conception relativement égalitaire de la condition des femmes. Elles sont l'œuvre des réformes de Cyrus II au VIe siècle avant notre ère qui toutefois ne lui survivent que partiellement, et sont caractéristiques de la période préislamique. Ces principes de liberté ne survivent guère à la conquête de la Perse par les Arabes au VIIe siècle et l'importation de l'islam fait disparaître les religions perses antiques, c'est pourquoi les libertés connaissent des sorts très divers au cours de l'histoire du pays.

Au cours du XXe siècle, l’Iran subit à plusieurs reprises des bouleversements sociaux et politiques, s'accompagnant de changements multiples dans l'application des droits humains fondamentaux. Un nationalisme inséparable de la religion caractérise le pays au XIXe siècle suivi d'une première révolution, en 1906, qui a doté l'Iran d'une monarchie de type parlementaire. Soixante-dix ans plus tard, la révolution qui a renversé le Shah, se produit au nom de la religion et restaure les valeurs de l'islam comme soubassement du droit. Alors une période de terreur suit l'instauration de la république islamique. Cependant la généralisation de l'accès à l'éducation et l'arrivée au pouvoir de réformistes en 1997 se traduisent, durant un temps assez bref par la reconquête de certaines libertés, qui disparaissent à nouveau avec l'élection d'Ahmadinejad en 2005 sous le contrôle de l'ayatollah Khamenei...

Cosséens

Les Cosséens sont un peuple autonome au sein de l'empire achéménide. Nomadisant dans les montagnes du Zagros, ils apparaissent aux yeux des auteurs grecs, principales sources d'information pour la connaissance de ce peuple, comme des barbares féroces. Reconnaissant la suzeraineté achémenide, ils demeurent cependant autonomes. Cette autonomie est garantie par le contrôle de défilés situés sur la route royale directe reliant Suse à Ecbatane. Une fois par an, les chefs cosséens rencontrent le Grand Roi et se font remettre des présents en échange du passage de la caravane royale dans la région et de la fourniture d'un contingent engagé dans l'armée achéménide. Ces rapports subtils sont remis en cause lors de la conquête de l'empire achéménide par Alexandre le Grand ; lui et ses successeurs tentent d'intégrer les Cosséens dans leur empire : Alexandre y parvient en 323, Antigone échoue en 317. À la suite de cet échec, les Séleucides ne mènent aucune tentative pour soumettre ce peuple, dont la dernière mention dans les sources remonte aux années 160.

Achéménides

Carte historique de l'Empire achéménide
Carte historique de l'Empire achéménide

L’Empire achéménide (vieux-persan : Hakhāmanishiya), est le premier des empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient. Il s'étend alors au nord et à l'ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire ; à l'est jusqu'en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l'actuel Irak, sur la Syrie, l'Égypte, le nord de l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, le Liban et jusqu'au nord de la Libye.

Le nom « Achéménide » se rapporte au clan fondateur qui se libère vers 556 av. J.-C. de l’État des Mèdes, auparavant son suzerain ; ainsi qu'au grand empire qui résulte de la fusion des deux ensembles. L'empire fondé par les Achéménides menace par deux fois la Grèce antique, conquiert l’Égypte et prend fin, conquis par Alexandre le Grand, en 330 av. J.-C.

Une des spécificités des Achéménides est de n'avoir laissé que peu de témoignages écrits de leur propre histoire (à la différence des rois assyriens par exemple) : ceux-ci sont essentiellement constitués d'archives administratives, satrapiques ou royales, dans lesquelles étaient reportées les décisions les plus importantes (mouvements de terre, documents fiscaux). C'est plutôt grâce aux écrits de leurs sujets et de leurs ennemis qu'on connaît l'histoire achéménide, notamment par les auteurs grecs comme Hérodote, Strabon, Ctésias, Polybe, Élien et d'autres.

Behzad

Kamaleddin Behzad ou Kamal od-Din Bihzad (en persan : کمال‌الدین بهزاد), dit Behzad ou Bihzad était un grand maître de la miniature persane originaire d’Herat (actuel Afghanistan), actif à la cour du Timouride Hosseyn Bāyqara (875-912 AH/1470-1506), durant les dernières décennies de la Renaissance timouride. Il est ensuite passé au service des Safavides dans les ateliers royaux de Tabriz. Il est né vers 1450 à Herat et est mort vers 1535-1536 à Tabriz. De nombreux travaux lui sont attribués, mais seulement quelques-uns sont reconnus comme étant de sa main. Il a inspiré un style de miniature persane qui restera une référence après sa mort.

Guerres médiques

Léonidas aux Thermopyles par Jacques-Louis David.
Léonidas aux Thermopyles par Jacques-Louis David.

Les guerres médiques opposent les Grecs aux Perses de l'Empire achéménide au début du Ve siècle av. J.-C. Elles sont déclenchées par la révolte des cités grecques asiatiques contre la domination perse, l'intervention d'Athènes en leur faveur entraînant des représailles. Les deux expéditions militaires des souverains achéménides Darius Ier et Xerxès Ier constituent les principaux épisodes militaires de ce conflit ; elles se concluent par la victoire spectaculaire des cités grecques européennes conduites par Athènes et Sparte.

Les guerres médiques marquent traditionnellement le passage de l'époque archaïque à l'époque classique.

Même s'il ne faut pas en exagérer la portée – pour l'empire achéménide ce conflit semble initialement assez périphérique – les guerres médiques apparaissent comme le point de départ de l'hégémonie athénienne en mer Égée, mais aussi comme la prise de conscience d'une certaine communauté d'intérêts du monde grec face à la Perse, idée que reprend, près de deux siècles plus tard, Alexandre le Grand.

Ces guerres sont dites « médiques » car les Grecs confondaient les Perses et les Mèdes, deux peuples unifiés par Cyrus le Grand au VIe siècle av. J.-C.

Persépolis

Bas-reliefs de gardes du palais dans l'escalier monumental de l'apadana de Persepolis.
Bas-reliefs de gardes du palais dans l'escalier monumental de l'apadana de Persepolis.

Persépolis (grec ancien Περσέπολις [Persépolis], « la cité perse »), Parsa (𐎱𐎠𐎼𐎿𐎠) en vieux-persan (persan تخت جمشید [Takht-e Jamshid], « le Trône de Djamchid »), était une capitale de l’Empire perse achéménide. Le site se trouve dans la plaine de Marvdasht, au pied de la montagne Kuh-e Rahmat, à environ 75 km au nord-est de la ville de Shiraz, province de Fars, Iran.

Son édification commence en sur ordre de Darius Ier. Elle fait partie d’un vaste programme de constructions monumentales visant à souligner l’unité et la diversité de l’Empire perse achéménide, à asseoir la légitimité du pouvoir royal et à montrer la grandeur de son règne. Elle fait appel à des ouvriers et artisans venus de toutes les satrapies de l’empire. L’architecture résulte d’une combinaison originale des styles issus de ces provinces créant ainsi le style architectural perse ébauché à Pasargades, également retrouvé à Suse et Ecbatane. Cette combinaison des savoir-faire marque également les autres arts perses, comme la sculpture ou l’orfèvrerie. La construction de Persépolis se poursuit pendant plus de deux siècles, jusqu’à la conquête de l'empire et la destruction partielle de la cité par Alexandre le Grand en

Le site est plusieurs fois visité au cours des siècles par des voyageurs occidentaux, mais ce n’est qu’au XVIIe siècle qu’il est authentifié comme étant les ruines de la capitale achéménide. De nombreuses explorations archéologiques permettent par la suite de mieux en appréhender les structures, mais aussi l’aspect et les fonctions passés.

Persépolis comprend un vaste complexe palatin érigé sur une terrasse monumentale qui supporte de multiples bâtiments hypostyles. Ces palais ont des fonctions protocolaires, rituelles, emblématiques, ou administratives précises : audience, appartements royaux, administration du trésor, accueil. À proximité de la Terrasse se trouvaient d’autres éléments : tombes royales, autels, jardins. Il y avait aussi les habitations de la ville basse dont aujourd’hui il ne reste rien de visible. De nombreux bas-reliefs sculptés sur les escaliers et portes des palais représentent la diversité des peuples composant l’empire. D’autres consacrent l’image d’un pouvoir royal protecteur, souverain, légitime, et absolu, ou désignent Xerxès Ier comme successeur légitime de Darius le Grand. Les multiples inscriptions royales persépolitaines cunéiformes rédigées en vieux-persan, babylonien, ou élamite, gravées à divers endroits du site, procèdent des mêmes buts, et précisent également pour certains bâtiments le roi ayant ordonné leur érection.

L’idée que Persépolis n’avait qu’une occupation annuelle et rituelle dédiée à la réception par le roi des tributs offerts par les nations assujetties de l’empire à l’occasion des cérémonies du nouvel an perse a longtemps prévalu. Il est maintenant certain que la cité était occupée en permanence et tenait un rôle administratif et politique central pour le gouvernement de l’empire. De nombreuses archives écrites sur des tablettes d’argile découvertes dans les bâtiments du trésor et les fortifications ont permis d’établir ces rôles, et livrent des renseignements précieux sur l’administration impériale achéménide et la construction du complexe. Persépolis est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979.

Campagne de Julien en Perse

Itinéraire de l'armée principale.
Itinéraire de l'armée principale.

La campagne de Julien en Perse est une expédition militaire romaine contre l'Empire perse sassanide menée en 363 par l'empereur Julien. Si le début de la campagne est favorable aux Romains, elle tourne au désastre après la mort de l'empereur sur le champ de bataille. Le roi des rois sassanide Chapour II impose des conditions de paix très dures à son successeur.

Si d'un point de vue militaire et géopolitique, ce conflit n'est que l'une des nombreuses péripéties ponctuant les guerres perso-romaines, il a une importance cruciale sur le plan de l'histoire religieuse : la mort de Julien signe la fin des espoirs d'une restauration polythéiste au sein de l'Empire romain et la victoire définitive des chrétiens. Côté perse, la victoire de Chapour II est totale : elle assoit son autorité politique et religieuse, en tant que champion du zoroastrisme face aux hérésies et aux chrétiens. L'Arménie bascule durablement dans l'orbite perse.

Téhéran

Téhéran est la capitale et la plus grande ville d'Iran. Située dans le nord du pays, au pied des monts Elbourz, la ville donne son nom à la province dont elle est également la capitale. Téhéran a vu sa population multipliée par 40 depuis qu'elle est devenue la capitale à la suite du changement de dynastie de 1786. En 2015, la ville compte environ 9 millions d'habitants, et l'agglomération plus de 15 millions. La ville possède un métro (actuellement avec 7 lignes) et un dense réseau autoroutier.

Cette croissance très importante de Téhéran est principalement due à l'amélioration des conditions de vie ainsi qu'à l'attraction exercée sur les habitants des provinces. Elle a connu une forte accélération à partir de 1974, à la suite de la forte hausse du prix du pétrole lors du premier choc pétrolier. Les banlieues de la ville ont alors crû très rapidement ; finalement la pression immobilière a eu raison de la politique de développement urbain fixée en 1969.

Téhéran accueille près de la moitié de l'activité industrielle du pays : industrie automobile, équipements électriques et électroniques, armement, textiles, sucre, ciment et produits chimiques. La ville et son bazar sont le pôle de commercialisation des tapis et meubles produits dans l'ensemble du pays.

Tiridate Ier d'Arménie

Statue de Tiridate Ier par André, 1687 ; Location : Parc et jardins du château de Versailles
Statue de Tiridate Ier par André, 1687 ; Location : Parc et jardins du château de Versailles

Tiridate Ier (en arménien Տրդատ Ա) est un roi d'Arménie ayant régné de manière discontinue entre 53 et 72 apr. J.-C. Fils du roi parthe Vononès II, il est le premier roi arménien de la dynastie arsacide. Son règne est interrompu une première fois en 54, puis de 58 à 63. La rareté des sources, presque exclusivement romaines, fait que de nombreux aspects de son règne sont inconnus.

En 66, en vertu d'un accord entre Romains et Parthes au sujet de l'Arménie, Tiridate, frère du roi parthe Vologèse Ier, est couronné roi d'Arménie à Rome par Néron. Ses successeurs seront des princes parthes, mais leur accession au trône devra recevoir l'assentiment de Rome, faisant d'eux des vassaux à la fois des Romains et des Parthes. Plusieurs sources romaines contemporaines n'en ont pas moins considéré que Néron a ainsi de facto cédé l'Arménie aux Parthes.

Tiridate est en outre mage zoroastrien, accompagné notamment d'autres mages lors de son séjour à Rome en 66. Au début du XXe siècle, certains ont considéré qu'il aurait joué un rôle dans le développement du culte de Mithra, vu comme la version romanisée du zoroastrisme. Cette théorie a depuis lors largement été réfutée.

La date de sa naissance ainsi que celle de sa mort sont inconnues.

Séleucides

Temple d'Artémis de Sardes.
Temple d'Artémis de Sardes.

Les Séleucides (en grec ancien Σελεύκεια / Seleukeia) forment une dynastie hellénistique issue de Séleucos Ier, l'un des diadoques d'Alexandre le Grand, qui a constitué un empire formé de la majeure partie des territoires orientaux conquis par Alexandre, allant de l'Anatolie à l'Indus. Le cœur politique du royaume se situe en Syrie, d'où l'appellation courante de « rois de Syrie ». Les Séleucides règnent jusqu'au IIe siècle av. J.-C. sur la Babylonie et la Mésopotamie dans la continuité des Perses achéménides. La Perside et la Médie ont quant à elles été plus difficilement soumises. Les Séleucides ont dû faire face à la volonté sécessionniste de nombreux territoires, comme le royaume gréco-bactrien, le royaume d'Arménie, le royaume de Pergame ou la Judée. Au milieu du IIe siècle av. J.-C., la majeure partie des provinces iraniennes et mésopotamiennes tombent entre les mains des Parthes. En 64 av. J.‑C., le royaume séleucide, fortement amoindri par d'inextricables querelles de succession, passe sous la tutelle des Romains.

Le royaume, « fusion » de l'Orient et du monde grec, semble au départ fidèle au projet d'Alexandre. Il comprend une multiplicité de groupes ethniques, de langues et de religions. Dans ce contexte, plus encore que pour les autres monarchies hellénistiques, le roi est supposé être le garant de l'unité de l'empire, l'armée apparaissant comme le meilleur soutien du pouvoir. Les Séleucides ont promu par ailleurs l'hellénisation en développant l'urbanisme, comme le montrent la tétrapole de Syrie et les nombreuses fondations ou refondations de cités et de villes-garnisons. Parallèlement, ils s'appuient sur les élites religieuses en honorant les divinités indigènes, comme celles de Babylonie.

L'immensité et la diversité du royaume séleucide l'ont fragilisé face aux forces centrifuges, obligeant les souverains à reconquérir périodiquement leurs possessions. Le royaume, qui souffrirait d'une fragilité intrinsèque, a donc été souvent opposé par les historiens aux autres grands États hellénistiques : la monarchie « nationale » des Antigonides de Macédoine, l'Égypte des Lagides, héritière des pharaons et dotée d'une administration centralisée, la monarchie des Attalides bâtie autour de la cité-État de Pergame. Mais il s'avère que les Séleucides ont su faire fructifier l'héritage des Achéménides et d'Alexandre, en accordant une autonomie certaine aux cités et aux différentes communautés, tout en luttant contre de puissants adversaires à leurs frontières.

Darashouri

Possible Darashouri, bai, monté par un chasseur Kachkaï.
Possible Darashouri, bai, monté par un chasseur Kachkaï.

Le Darashouri (persan : دارشوری) est une race de chevaux de selle de type oriental, originaire de la province de Fars, au nord de Chiraz, dans le sud de l'Iran. Il y est élevé par la tribu Darashouri, de l'ethnie des Kachkaïs, qui le croise avec l'Arabe persan. Rattaché au groupe du cheval du plateau persan, il s'agit d'une monture de grande taille par comparaison aux types arabes voisins. Faute de preuve du pedigree de nombreux représentants de la race, le Darashouri n'est pas reconnu comme un Pur-sang arabe, sa morphologie étant par ailleurs légèrement différente. Il est essentiellement monté ou attelé. Avec moins de 400 représentants recensés en 2003, il constitue désormais une race rare, menacée de disparition.

Élam

Localisation de l'Élam (limites approximatives).
Localisation de l'Élam (limites approximatives).

L'Élam est un ancien pays occupant la partie sud-ouest du plateau Iranien, autour des actuelles provinces du Khouzistan et du Fars, qui correspondent à ses deux principales régions, celle de Suse et celle d'Anshan/Anzan. Le pays élamite, attesté par des textes allant de la fin du IVe millénaire av. J.-C. au Ier millénaire ap. J.-C., recouvra des réalités géographiques et politiques différentes pendant sa longue histoire. Il fut parfois divisé entre plusieurs entités politiques, surtout jusqu'au IIIe millénaire av. J.-C. mais aussi plusieurs fois par la suite, tandis qu'il connut des phases d'unification sous l'impulsion de puissantes dynasties (notamment les Sukkalmah, Igehalkides, Shutrukides), surtout au IIe millénaire av. J.-C. À partir du Ier millénaire av. J.-C., l'Élam se réduisit à sa partie occidentale autour de la Susiane, sa partie orientale étant occupée par les Perses qui lui donnèrent son nom qu'elle a gardé depuis (Perse/Fars). Le pays élamite perdit son autonomie politique après sa lutte contre l'Assyrie et sa conquête par les Perses, même s'il semble avoir revécu plusieurs siècles après au travers du royaume d'Élymaïde. Des survivances de cet ancien pays et de son peuple semblent encore attestées jusqu'au début du IIe millénaire ap. J.-C.

L'histoire de l'Élam est difficilement dissociable de celle de la Mésopotamie voisine, qui exerça une forte influence sur cette région. Les sources mésopotamiennes sont essentielles pour redécouvrir la civilisation élamite, complétées par celles provenant de sites issus de cette dernière, avant tout Suse. Elles laissent apparaître un ensemble de régions hétérogènes présentant des originalités culturelles (visibles dans le culte religieux et l'art), dont beaucoup d'aspects restent obscurs en l'état actuel des connaissances scientifiques (par exemple l'organisation politique, les activités de production, la mythologie).

Artaxiades


Les Artaxiades ou Artašesian (en arménien Արտաշեսյաններ) sont des rois d'Arménie qui ont régné sur ce royaume d'environ 189 av. J.-C. à environ 12 apr. J.-C. Sous cette dynastie, le pays subit deux influences majeures : une influence perse, qui poursuit son action, et une influence hellénistique croissante ; il s'ouvre en outre au commerce international. Sous l'un des rois artaxiades, Tigrane II, l'Arménie va connaître son expansion maximale, avant de devenir un enjeu, sous ses successeurs, entre Parthes et Romains.

À la fin de cette dynastie, au début de l'ère chrétienne, le royaume est proche de l'anarchie et sera pendant plusieurs décennies gouverné par des souverains étrangers, avant de connaître l'avènement d'une nouvelle dynastie, la dynastie arsacide.

À la différence de certains de ses membres, la dynastie artaxiade se caractérise par une historiographie peu développée. Elle est en même temps considérée par la République d'Arménie comme une des quatre dynasties historiques arméniennes et figure à ce titre sur ses armoiries.

Affaire Iran-Contra

Le 25 novembre 1986 dans le Bureau ovale, le président américain Ronald Reagan rencontre (de gauche à droite) le secrétaire à la Défense Caspar Weinberger, le secrétaire d'État George P. Shultz, le Procureur général Edwin Meese et le Chef de cabinet de la Maison Blanche Donald Regan pour échanger sur l'affaire Iran-Contra.
Le 25 novembre 1986 dans le Bureau ovale, le président américain Ronald Reagan rencontre (de gauche à droite) le secrétaire à la Défense Caspar Weinberger, le secrétaire d'État George P. Shultz, le Procureur général Edwin Meese et le Chef de cabinet de la Maison Blanche Donald Regan pour échanger sur l'affaire Iran-Contra.

L’affaire Iran-Contra ou Irangate est un scandale politico-militaire survenu aux États-Unis dans les années 1980 pendant le second mandat de l’administration Reagan. Plusieurs hauts responsables du gouvernement fédéral américain ont soutenu un trafic d'armes vers l'Iran malgré l'embargo touchant ce pays. L'administration espérait pouvoir utiliser les produits de la vente d'armes pour financer les Contras au Nicaragua, malgré l'interdiction explicite du Congrès des États-Unis de financer ce groupe armé en lutte contre le pouvoir nicaraguayen. L'affaire est, depuis, voilée de secrets.

Elle trouve ses origines dans une opération visant à libérer sept otages détenus au Liban par le Hezbollah, un groupe paramilitaire relié aux gardiens de la révolution iraniens. Après avoir expédié les armes à l'Iran, Israël aurait été payé pour ses services et réapprovisionné en armes, les États-Unis recevant les paiements iraniens. Pour leur part, les interlocuteurs iraniens s'engageraient à faire libérer les otages par tous les moyens à leur disposition. Toutefois, le lieutenant-colonel Oliver North, membre du Conseil de sécurité nationale, revoit l'opération de façon qu'une grande partie des paiements soient versés aux Contras, opposants violents au gouvernement socialiste du Nicaragua, que l'administration Reagan croit communiste, dans ce pays que les États-Unis considèrent dans leur zone d'influence.

La connaissance de l'affaire et le rôle exact du président Ronald Reagan, qui soutient la cause des Contras, demeurent incertains. Des notes manuscrites du secrétaire à la Défense Caspar Weinberger permettent de conclure que Reagan a su qu'un projet de cette nature était en cours, ainsi que de la vente de missiles Hawk et TOW à des « éléments modérés » de l'Iran. Lorsque la vente d'armes est révélée en , Reagan apparaît à la télévision américaine et déclare qu'en effet, des armes ont été transférées, mais que les États-Unis n'ont pas échangé d'armes contre des otages. Les enquêtes sont ralenties ou bloquées parce que de nombreux documents ont été détruits ou cachés. Le , Ronald Reagan apparaît à nouveau à la télévision américaine et se déclare entièrement responsable.

Les enquêtes menées par le Congrès des États-Unis et la Commission Tower ne découvrent aucune preuve que le président a été au courant des opérations en cours. Quatorze membres de l'administration Reagan ont été accusés, dont Caspar Weinberger ; seulement onze ont été déclarés coupables et des peines ont été annulées sur appel. Les personnes condamnées ont plus tard reçu le pardon présidentiel de George H. W. Bush.

Ispahan

La place Naghsh-e Jahan d'Isfahan vue par Pascal Coste au XIXe siècle.
La place Naghsh-e Jahan d'Isfahan vue par Pascal Coste au XIXe siècle.

Isfahan ou Esfahan (en persan : اصفهان, Esfahān) est une ville d’Iran, capitale de la province d’Isfahan. Le nom de la ville est aussi rendu sous la graphie Ispahan. Elle est située à 340 kilomètres au sud de la capitale, Téhéran. Troisième ville d’Iran (après Téhéran et Mashhad) avec 1 600 554 habitants en 2006, la zone métropolitaine d’Isfahan est un des centres majeurs de l’industrie et de l’enseignement en Iran.

Isfahan a été capitale de l’empire perse sous la dynastie des Safavides entre le XVIe et le XVIIIe siècle. L’architecture de la ville, qui est noyée de verdure bien irriguée, offre un contraste avec les étendues désertiques qui l’entourent. Cet aspect particulier, résultat des efforts de Shah Abbas, ainsi que les nombreux monuments islamiques construits entre le XIe et le XIXe siècle, sont aujourd’hui menacés par la modernité. Le classement de la place Naghsh-e Jahan au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1988 contribue à faire prendre en considération les spécificités de l’urbanisme d’Isfahan.

Cinéma iranien

Le cinéma iranien ou cinéma persan est l'activité cinématographique de l'Iran.

L'industrie cinématographique voit le jour en Iran dès 1900, quand la cour ramène un cinématographe de France. Une production spécifiquement iranienne se développe au long du XXe siècle. L'émergence du cinema motafavet ou cinéma différent dans les années 1960 - 1970 marque un tournant dans l'histoire de l'industrie du film en Iran, tout comme la révolution iranienne de 1979. Les nouvelles contraintes qui pèsent sur les réalisateurs suite à l'avènement du régime islamique révolutionnaire vont influencer le cinéma iranien tout au long des années 1980. À partir des années 1990, le cinéma iranien connaît une reconnaissance croissante sur la scène internationale : des films iraniens obtiennent fréquemment des récompenses dans les festivals internationaux, et des festivals voués au cinéma iranien se tiennent régulièrement dans le monde.

Ouxiens

Les Ouxiens ou Uxiens (grec ancien : Οὔξιοι (Oúxioi), latin : Uxii) sont un peuple iranien antique habitant le Zagros durant les périodes perse puis hellénistique. Divisés en deux groupes désignés en fonction de leur habitat, dans la plaine ou dans les montagnes, les Ouxiens ont été en contact avec les Perses, mais seuls les Ouxiens habitant la plaine, qualifiés par Pierre Briant d'« Ouxiens de la plaine », ont été soumis durablement aux Achéménides, à Alexandre puis aux Séleucides. Ceux que Pierre Briant désigne comme les « Ouxiens de la montagne » reçoivent du Grand Roi un tribut en échange du droit de passage sur une route dont ils contrôlent les abords. Menant son armée à l'assaut de la Perside et de la Médie, Alexandre le Grand doit réduire la résistance de ces montagnards ; le Macédonien mène alors la conquête des montagnes qu'ils occupent, massacre une partie des habitants et obtient leur soumission en 330. Durant la période séleucide, les Ouxiens de la plaine restent soumis au pouvoir hellénistique, tandis que les Ouxiens de la montagne jouissent rapidement d'une indépendance de fait. Cette situation rend ce peuple peu visible dans les sources antiques et les Ouxiens demeurent encore aujourd'hui méconnus des historiens : en effet, pasteurs semi-nomades, ils ne sont connus que grâce aux récits des Grecs Hérodote et Strabon et des Romains Quinte-Curce et Arrien.

Arts de l'Islam

Riza-i Abbasi, Deux amants, Iran, 1630.
Riza-i Abbasi, Deux amants, Iran, 1630.

L'expression arts de l'Islam (ou art islamique) s'applique à la production artistique ayant eu lieu depuis l'hégire (622 de l'ère chrétienne) jusqu'au XIXe siècle dans un territoire s'étendant de l'Espagne jusqu'à l'Inde et habité par des populations de culture islamique.

L'art produit dans le contexte du monde islamique présente une certaine unité stylistique due aux déplacements des artistes, des commerçants, des commanditaires et des œuvres. L'emploi d'une écriture commune dans toute la civilisation islamique et la mise en valeur particulière de la calligraphie renforcent cette idée d'unité. D'autre éléments ont été mis en valeur, comme l'attention portée au décoratif et l'importance de la géométrie et des décors tapissants. Toutefois, la grande diversité des formes et des décors, selon les pays et les époques, amène souvent à parler plus d'« arts de l'Islam » que d'un « art islamique ». Pour Oleg Grabar, l'art d'Islam ne peut d'ailleurs se définir que par « une série d'attitudes vis-à-vis du processus même de la création artistique ».

En architecture, des bâtiments aux fonctions spécifiques, comme des mosquées et des madrasas, sont créés dans des formes très variées mais suivant souvent un même schéma de base. S'il n'existe quasiment pas d'art de la sculpture, le travail des objets de métal, d'ivoire ou de céramique atteint fréquemment une grande perfection technique. Il faut aussi souligner la présence d'une peinture et d'une enluminure présentes dans les livres sacrés et profanes.

Les arts de l'Islam ne sont pas proprement religieux : l'Islam est ici considéré comme une civilisation plutôt que comme une religion. Contrairement à une idée reçue, il y existe des représentations humaines, animales et même de Mahomet : celles-ci ne sont bannies que dans les lieux ou ouvrages religieux (mosquées, madrasas, Corans), en dépit de quelques exceptions.

Mèdes

Carte de l'« empire » mède tel qu'on le conçoit habituellement à la période de son expansion maximale, en réalité très hypothétique.
Carte de l'« empire » mède tel qu'on le conçoit habituellement à la période de son expansion maximale, en réalité très hypothétique.

Les Mèdes sont un peuple de l'Iran ancien, voisin des Perses, avec lesquels ils ont souvent été confondus dans les témoignages antiques. Durant le Ier millénaire av. J.-C., ils occupaient un territoire recouvrant le Nord-Ouest de l'actuel Iran, dans le Zagros occidental, autour de leur capitale Ecbatane (Hamadan de nos jours). Bien qu'une place importante dans l'histoire du Moyen-Orient antique lui soit généralement reconnue, ce peuple n'a laissé aucune source textuelle permettant de reconstituer son histoire. Il n'est connu que par des sources extérieures, assyriennes, babyloniennes et grecques, ainsi que par quelques sites archéologiques iraniens qui sont supposés avoir été occupés par des Mèdes.

Les récits relatifs aux Mèdes rapportés par Hérodote ont laissé l'image d'un peuple puissant, qui aurait formé un empire au début du VIIe siècle av. J.-C. qui dura jusqu'en 550 av. J.-C., jouant un rôle déterminant dans la chute du puissant empire assyrien et rivalisant avec les puissants royaumes de Lydie et Babylone. Pourtant, une réévaluation récente des sources contemporaines de la période mède a modifié la perception que les chercheurs ont du « royaume mède ». Cet État demeure difficile à percevoir dans la documentation, ce qui laisse de nombreux doutes à son sujet, certains spécialistes proposant même qu'il n'y ait jamais eu de royaume mède puissant. Il apparaît en tout cas qu'après la chute du dernier roi mède face à Cyrus II de Perse, la Médie est devenue une province importante et prisée des empires qui l'ont successivement dominée (Achéménides, Séleucides, Parthes et Sassanides).

Carus

Antoninien à l'effigie de Carus.
Antoninien à l'effigie de Carus.

Carus (Marcus Aurelius Carus), né vers 222 et mort en , est empereur romain de 282 à sa mort.

Les historiens antiques rapportent peu de choses sur son règne bref et sa biographie. Seule l'Histoire Auguste abonde en détails, notamment sur ses origines et ses débuts, qui ont été repris par les historiens pendant plusieurs siècles avant d'être réfutés à la fin du XIXe siècle. La connaissance de son accès au titre impérial en 282 est entachée d'incertitudes historiques sur les modalités de la succession de Probus. Peu après, il associe au pouvoir ses fils Carin puis Numérien. Son règne éphémère est marqué par trois faits : son origine narbonnaise, qui interrompt la série des empereurs illyriens à laquelle les premiers historiens modernes l'avaient rattaché à tort en se fiant à l'Histoire Auguste ; sa campagne contre les Sassanides, adversaires irréductibles de l'Empire romain, couronnée par la destruction de leur capitale, et perçue comme la revanche des précédents désastres romains ; sa mort soudaine sur les lieux de sa victoire, foudroyé dans sa tente selon la plupart des sources antiques.

Ses fils Carin et Numérien lui succèdent et célèbrent sa divinisation, qui semble annulée ensuite par le martelage de son nom sur certaines de ses inscriptions honorifiques. Le règne est selon Christol marqué par « l'espérance d'un retour de la grandeur ».

Artaxiades


Les Artaxiades ou Artašesian (en arménien Արտաշեսյաններ) sont des rois d'Arménie qui ont régné sur ce royaume d'environ 189 av. J.-C. à environ 12 apr. J.-C. Sous cette dynastie, le pays subit deux influences majeures : une influence perse, qui poursuit son action, et une influence hellénistique croissante ; il s'ouvre en outre au commerce international. Sous l'un des rois artaxiades, Tigrane II, l'Arménie va connaître son expansion maximale, avant de devenir un enjeu, sous ses successeurs, entre Parthes et Romains.

À la fin de cette dynastie, au début de l'ère chrétienne, le royaume est proche de l'anarchie et sera pendant plusieurs décennies gouverné par des souverains étrangers, avant de connaître l'avènement d'une nouvelle dynastie, la dynastie arsacide.

À la différence de certains de ses membres, la dynastie artaxiade se caractérise par une historiographie peu développée. Elle est en même temps considérée par la République d'Arménie comme une des quatre dynasties historiques arméniennes et figure à ce titre sur ses armoiries.

Art safavide

Entrée de la mosquée du Shah.
Entrée de la mosquée du Shah.

L’appellation art safavide regroupe la production artistique qui a eu lieu en Perse durant la dynastie éponyme, entre 1501 et 1722. Elle marque un apogée dans l’art du livre et de l’architecture persans alors que les arts mineurs tels que la céramique, l’art du métal ou le verre ont plus ou moins tendance à péricliter. Bien que nourri de culture persane, l’art safavide est fortement influencé par les cultures turkmène (eu égard aux origines de la dynastie), chinoise, ottomane et occidentale. La dynastie safavide est issue d’une confrérie appelée Safavieh qui apparaît en Azerbaïdjan vers 1301, avec le Shaykh Safi al-Din, qui lui donne son nom. Pratiquant le chiisme duodécimain, les safavides considèrent leur dirigeant comme le douzième imam, le déifiant et lui offrant une obéissance aveugle.

Bataille de Marathon

Monument moderne commémorant la bataille.
Monument moderne commémorant la bataille.

La bataille de Marathon (en grec ancien : Μάχη τοῡ Μαραθῶνος) est un épisode majeur de la première guerre médique en 490 av. J.-C., ayant opposé un débarquement perse aux hoplites athéniens et platéens qui remportèrent la victoire. Elle se déroule sur la plage de Marathon, sur la côte est de l’Attique, à proximité d’Athènes.

À la suite de la révolte de l’Ionie, Darius décide de châtier les cités grecques qui avaient apporté leur aide à ses sujets rebelles. Après avoir pris Naxos et Érétrie, l’expédition perse, sur les conseils d’Hippias qui espère reprendre le pouvoir à Athènes, débarque sur la plage de Marathon. Après cinq jours de face-à-face, la phalange athénienne et platéenne écrase l’infanterie perse qui prend la fuite et rembarque au prix de lourdes pertes. L’armée grecque se replie alors rapidement sur Athènes pour empêcher le débarquement de l’autre partie du corps expéditionnaire perse à Phalère.

Cette victoire met fin à la première guerre médique. Une nouvelle attaque a lieu dix ans plus tard sous la direction de Xerxès. La bataille de Marathon joue un rôle politique important avec l’affirmation du modèle démocratique athénien et le début de grandes carrières pour les chefs militaires athéniens tels Miltiade ou Aristide.

Marathon reste une des batailles les plus connues de l’Antiquité, principalement grâce aux commémorations qu’elle a suscitées, telle la course du marathon inventée à l’occasion des Jeux olympiques de 1896 à Athènes.