Probablement émergée au cours du XVIe siècle à la faveur du rebond isostatique, Märket est partagée dès 1809 entre la Suède et l'Empire russe par une frontière qui la traverse de part en part, ce qui en fait une prétendante au titre de la plus petite île maritime partagée par une frontière terrestre internationale.
Initialement peu peuplée et rurale, elle connaît à partir des années 1930 une importante urbanisation, et dès les années 1950 une lourde industrialisation qui en fait un important quartier ouvrier. Elle a connu des mutations majeures au cours des années 1990 avec la fermeture de la plupart des industries et s'est transformé progressivement en un quartier résidentiel à la population aisée.
L'île est aujourd'hui un quartier ayant une très forte identité et gardant la nostalgie de l'époque où elle n'était pas encore intégrée à la ville d'Helsinki, mais reflétant également largement les mutations actuelles de la capitale finlandaise.
Le Vasa (ou Wasa) est un navire de guerresuédois du XVIIe siècle, construit pour le roi Gustave II Adolphe de Suède, de la dynastie Vasa, entre 1626 et 1628. Le navire sombra après une navigation d'à peine un mille marin lors de son voyage inaugural, le 10 août 1628. Le Vasa tomba dans l'oubli après la récupération de ses canons, au cours du XVIIe siècle. L'épave fut localisée à la fin des années 1950 dans la vase d'un chenal situé à la sortie du port de Stockholm. La coque, entière et largement intacte, fut renflouée le 24 avril 1961 et entreposée dans un bâtiment provisoire nommé Wasavarvet (« chantier naval du Vasa ») jusqu'en 1987, puis dans un nouveau bâtiment appelé musée Vasa à Stockholm. Le vaisseau est l'une des attractions les plus populaires de Suède et le deuxième musée de Suède par sa fréquentation avec par exemple plus d'1,1 million de visiteurs en 2008, et un total de plus de 25 millions de visiteurs depuis son renflouement.
Les raisons du naufrage sont à chercher dans une combinaison de facteurs, mettant en cause la structure même du bâtiment, trop lourd dans les hauts et pas assez lesté. Malgré son manque de stabilité dans le port, il fut autorisé à mettre à la voile, avant de chavirer et de sombrer quelques minutes plus tard, dès qu'il trouva un vent plus fort qu'une simple brise. Le roi Gustave Adolphe, à l'étranger lors de l'inauguration, était impatient de voir son vaisseau rejoindre la flotte de la Baltique dans la guerre de Trente Ans. De plus, ses subordonnés avaient manqué du courage nécessaire pour aborder avec lui en toute franchise la question de la structure du navire ou envisager un report du voyage inaugural. Aucune sanction ne fut prise contre quiconque, après l'enquête menée par son Conseil privé pour déterminer les responsabilités.
Lors du renflouage de 1961, les spécialistes de l'archéologie sous-marine mirent au jour des milliers d'objets et artéfacts, ainsi que les restes d'au moins 25 personnes. On trouva des vêtements, des armes, des canons, des outils, des pièces de monnaie, des couverts, de la nourriture, des boissons et six des dix voiles du navire. Les objets et le navire lui-même ont apporté aux historiens une somme de connaissances sur les techniques de la guerre et de la construction navales, ainsi que sur la vie quotidienne en Suède en cette première moitié du XVIIe siècle.
Il était destiné à servir les aspirations expansionnistes de la Suède et de son roi Gustave Adolphe, et aucune dépense n'avait été épargnée pour son équipement et sa décoration. C'était l'un des plus gros navires, l'un des plus lourdement armés de son temps, chargé de centaines de sculptures, toutes peintes de couleurs vives.
Le Vasa peut être défini comme un trois-mâts de type hybride entre le galion et la caraque. Sa voilure – en tout, dix voiles – se composait de trois étages de voiles carrées sur le mât de misaine et sur le grand mât, deux voiles carrées sur le beaupré, et une voile latine et une voile carrée sur le mât d'artimon. Plusieurs voiles du navire sont parvenues jusqu'à nous.
L'emplacement de la bataille n'est pas clairement établi, notamment du fait de la profonde modification des côtes de la Baltique au cours des siècles ; les historiens la situent généralement soit dans l'Øresund, soit près de l'île de Rügen.
En expédition sur les côtes sud de la Baltique, Olaf, le roi de Novège, tombe dans une embuscade tendue par une alliance composée du roi de Danemark Sven à la Barbe Fourchue, du roi de Suède Olof Skötkonung et du Norvégien Éric Håkonsson, jarl de Lade. Pris par surprise, Olaf doit affronter une force largement supérieure d'au moins 70 navires avec seulement 11 navires. Arrimés les uns aux autres en une formation défensive, ses navires sont capturés l'un après l'autre jusqu'à la prise de son navire amiral, le Grand Serpent (Ormen Lange, en vieux norrois), par le jarl Éric. Olaf se jette alors à la mer, mettant fin aux combats. Après la bataille, la Norvège est confiée à la gestion des jarls de Lade, en tant que fief des rois de Danemark et de Suède.
Les écrits les plus détaillés sur l'événement, les sagas royales, sont rédigés environ deux siècles après son déroulement. Historiquement peu fiables, elles offrent un récit littéraire détaillé de la bataille et des événements qui l'ont entraînée. Les sagas attribuent les causes de la bataille à la proposition malheureuse de mariage d'Olaf Tryggvason à Sigrid Storråda et à son mariage problématique avec Tyra, la sœur de Sven de Danemark. Au début de la bataille, Olaf est mis en scène injuriant les flottes danoises et suédoises à coup de bravades et d'insultes ethniques, tandis qu'il reconnaît qu'Éric Håkonsson et ses hommes sont dangereux, étant norvégiens comme lui. L'épisode le plus connu de la bataille est le bris de l'arc d'Einarr Þambarskelfir, qui annonce la défaite d'Olaf.
Dans les siècles qui suivent, la description de la bataille faite par les sagas, notamment par la Heimskringla de Snorri Sturluson, inspire de nombreuses œuvres littéraires. Magnifié par ces récits, le roi Olaf devient un personnage mythique de la littérature nordique.
Cette estampe est l’œuvre la plus connue de Hokusai et la première de sa fameuse série « Trente-six vues du mont Fuji », dans laquelle l’utilisation du bleu de Prusse renouvelait le langage de l’estampe japonaise. La composition de La Vague, synthèse de l’estampe japonaise traditionnelle et de la « perspective » occidentale, lui valut un succès immédiat au Japon, puis en Europe, où elle fut une des sources d’inspiration des Impressionnistes.
Le conflit a débouché sur la constitution de deux nations européennes indépendantes : la France et l’Angleterre qui, jusqu’alors, étaient imbriquées juridiquement et culturellement et étaient en lutte pour le contrôle territorial de l’Ouest de la France. Pour le contrôle de ce territoire, les Plantagenêts (dynastie royale anglaise) et les Capétiens avaient déjà lutté près de 140 ans, entre 1159 et 1299. Cette première période avait vu évoluer les deux royaumes d’une organisation féodale très morcelée à une structure d’État centralisé.
Le problème posé par le duché de Guyenne n’ayant pas été résolu, (le roi d’Angleterre étant théoriquement vassal du roi de France en tant que duc d’Aquitaine) à la fin du dernier conflit, mais aussi leurs intrigues pour prendre le contrôle de la Bretagne et des Flandres sont à l’origine du déclenchement des hostilités. Cependant, la cause profonde du conflit est la crise démographique puis économique et sociale que traverse le monde médiéval occidental depuis le début du XIVe siècle.
L'opération s'est déroulée du 12 au dans une zone située entre les quatre villes normandes de Trun, Argentan, Vimoutiers et Chambois pour s'achever près de Falaise.
La bataille de la poche de Falaise est une victoire stratégique pour les Alliés. Confinés en Normandie pendant deux mois, les Alliés projettent enfin leurs forces dans tout le nord de la France, et manquent de peu l'encerclement de deux armées allemandes avec leurs dizaines de divisions.
En cela la victoire est mitigée et a occasionné une controverse entre Américains et Britanniques qui dure encore aujourd'hui.
Dans la nuit du 24 au , à la lueur de projecteurs anti-aériens et avec l'appui de chars et de l'artillerie, Simonds lance l'infanterie canadienne au sud de Caen, sur les trois axes de May-sur-Orne, Verrières et Tilly-la-Campagne pour atteindre en profondeur Fontenay-le-Marmion, Rocquancourt et Garcelles-Secqueville, et peut-être ouvrir la route de Falaise. À l'exception de la prise du village de Verrières par le Royal Hamilton Light Infantry du lieutenant-colonelJohn Meredith Rockingham(en), toutes les autres actions canadiennes échouent face à la résistance allemande de la nuit et de la matinée. Quand le commandement allié envisage de relancer de nouvelles actions en fin d'après-midi, ce sont les blindés allemands qui passent à la contre-attaque et repoussent les Canadiens sur leur ligne de départ.
Cette opération est très coûteuse en vies humaines. Au total, elle cause plus de 1 500 pertes canadiennes, dont environ 450 tués au combat. C’est, pour les forces armées canadiennes, l’opération la plus importante en pertes humaines de la Seconde Guerre mondiale, après le raid de Dieppe, qui fait, sur environ 5 000 combattants, 3 367 pertes dont 907 morts au combat.
L'opération Spring est aussi emblématique de l'incompréhension, par le commandement suprême des forces alliées, de la stratégie utilisée par le général britannique Bernard Montgomery. Le général américain Dwight D. Eisenhower veut une guerre de mouvement, avec des gains territoriaux importants. Mais Montgomery s'en tient toujours à des actions d'envergure limitée même pour la prise de Caen car il se heurte continuellement, tout au long de la bataille de Normandie, à une résistance allemande acharnée. Il s'en tient en fait à l'exposé initial de sa stratégie : attirer le gros des forces allemandes à l'est du front pour permettre la percée à l'ouest en direction de la Bretagne. Alors qu'Eisenhower veut une action décisive pour percer sur la route de Falaise, Montgomery donne des instructions verbales à Simonds de limiter l'engagement des troupes canadiennes.
L'échec de l'opération Spring et la réussite de l'opération Cobra valent à Montgomery la perte de son commandement sur les troupes américaines et à Simonds de vives critiques.
Précédée d'attaques destinées à garantir l'avancée des lignes, l'opération Epsom est lancée aux premières lueurs du 26 juin, par des unités de la 15e division d'infanterie (Scottish) progressant derrière un tir de barrage de l'artillerie. Un soutien supplémentaire de bombardiers est initialement prévu, mais de mauvaises conditions météorologiques forcent son annulation. Du coup, la couverture aérienne restera faible pendant une grande partie de l'opération. Appuyée par les chars d'assaut de la 31e brigade blindée, la division d'infanterie fait des progrès réguliers et, à la fin de la première journée, dépasse largement la première ligne allemande, malgré encore quelques difficultés à conquérir les flancs de la percée. À la suite de violents combats au cours des deux jours suivants, un point de passage est finalement pris sur l'Odon, et des manœuvres supplémentaires sont menées afin de capturer des sites stratégiques autour de celui-ci, grâce à la 43e division d'infanterie (Wessex). Toutefois, face à de puissantes contre-attaques allemandes, certaines des positions britanniques sont abandonnées le 30 juin, poussant le commandement britannique à mettre fin à l'opération.
Les historiens militaires ont des interprétations très différentes quant au but réel et à la manière dont a été menée l'opération Epsom, toutefois il existe un consensus concernant ses effets sur l'équilibre des forces en Normandie. Bien que les Allemands aient réussi à contenir l'offensive, ils ont été obligés d'engager toutes leurs forces disponibles, y compris deux divisions de Panzers fraîchement arrivées dans la région et affectées à l'origine à un projet d'offensive contre les positions britanniques et américaines autour de Bayeux.
Les pertes ont été lourdes des deux côtés mais, contrairement au général Bernard Montgomery, le commandement allemand n'a pu permettre à ses unités de se replier pour les laisser se reposer après la bataille, car elles ont été nécessaires au maintien de la ligne de front. Les Britanniques ont conservé l'initiative, lancé de nouvelles opérations au cours des semaines suivantes et capturé Caen le 9 juillet.
Pour renforcer leur dispositif défensif dans le Pacifique Sud et isoler l'Australie, les Japonais avaient décidé d'envahir Port Moresby, au sud de la Nouvelle-Guinée, et Tulagi, au sud-est des îles Salomon. Les forces déployées par la marine du Japon pour cette opération, de nom de code MO, sous le commandement général de Shigeyoshi Inoue, comprenaient plusieurs éléments importants de la force aéronavale japonaise dont deux porte-avions et un porte-avions léger pour fournir une couverture aérienne aux flottes d'invasion. Les États-Unis, dont les services d'écoute avaient percé le plan ennemi, dépêchèrent deux groupes de porte-avions et une force de croiseurs américains et australiens, sous le commandement de l'amiral Frank J. Fletcher.
Les 3 et 4 mai, les forces japonaises envahirent et occupèrent Tulagi, même si plusieurs navires de guerre furent surpris et endommagés ou coulés par les appareils de l'USS Yorktown. Conscient de la présence des porte-avions américains dans la zone, le groupe aéronaval japonais entra dans la mer de Corail avec l'intention de les détruire.
Les attaques aériennes menées par les deux groupes aéronavals commencèrent le 7 mai et durèrent les deux jours suivants. Le premier jour, les Américains coulèrent le porte-avions léger Shoho, tandis que les Japonais détruisirent un destroyer et un pétrolier américain. Le lendemain, le porte-avions japonais Shokaku fut lourdement endommagé, tout comme l'USS Lexington (qui fut par la suite sabordé), et l'USS Yorktown (plus légèrement). Les pertes étaient également lourdes dans les escadrilles aériennes et les deux flottes se retirèrent de la zone de bataille. Désormais privé de sa couverture aérienne, Inoue reporta à plus tard l'invasion de Port Moresby.
Même si cette bataille fut une victoire tactique pour les Japonais en termes de navires coulés, elle représenta pour plusieurs raisons une victoire stratégique pour les Alliés. L'expansion japonaise, jusqu'à présent irrésistible, fut pour la première fois stoppée. De plus, les porte-avions japonais Shokaku et Zuikaku, l'un endommagé et l'autre avec une escadrille réduite, ne purent participer à la bataille de Midway le mois suivant, alors que les Américains parvinrent à y engager l'USS Yorktown. La perte de quatre porte-avions à Midway empêcha les Japonais de tenter à nouveau une invasion maritime de Port Moresby. Deux mois plus tard, les Alliés profitèrent de la nouvelle faiblesse japonaise pour déclencher la bataille de Guadalcanal.