Les dangers inhérents à cette expédition furent négligés par Andrée. Une conduite efficace du ballon était nécessaire à la bonne marche du voyage, mais le dispositif de conduite, développé par Andrée et utilisant un système de guideropes, montrait de nombreux signes de faiblesse. Ce sont ces guideropes qui scellèrent le sort de l’expédition.
Probablement émergée au cours du XVIe siècle à la faveur du rebond isostatique, Märket est partagée dès 1809 entre la Suède et l'Empire russe par une frontière qui la traverse de part en part, ce qui en fait une prétendante au titre de la plus petite île maritime partagée par une frontière terrestre internationale.
Les lindworm, appelés aussi lindorm (surtout en Norvège), lindwurm (en Allemagne), linnorm (exclusivement en Scandinavie), et dreki (« dragon ») ou ormr (« serpent ») à l’époque viking, sont des créatures imaginaires issues en majorité du folklore et de la mythologie montagnards d’Europe centrale et de Scandinavie. Si on les retrouve principalement en Suède, elles sont également présentes dans d’autres cultures (voir à ce propos l’Unktehi lakota) et plusieurs autres cadres (par exemple l’océan et d’autres points d’eau) mais de manière sporadique…
Il est l'un des composants essentiels de l'équipe nationale, qui a remporté deux championnats du monde en 1992 et 1998 mais également deux éditions du tournoi olympique en 1994 et 1998. Il est l'un des rares joueurs à avoir remporté à la fois la Coupe Stanley, le championnat du monde et au moins une médaille d'or aux Jeux olympiques, ce qui fait de lui un membre du Triple Gold Club — en français, le club du triple or. Vingt-trois joueurs, dont neuf Suédois, font partie de ce club, mais il est le seul Suédois à avoir remporté les trois trophées à deux reprises.
L'emplacement de la bataille n'est pas clairement établi, notamment du fait de la profonde modification des côtes de la Baltique au cours des siècles ; les historiens la situent généralement soit dans l'Øresund, soit près de l'île de Rügen.
En expédition sur les côtes sud de la Baltique, Olaf, le roi de Novège, tombe dans une embuscade tendue par une alliance composée du roi de Danemark Sven à la Barbe Fourchue, du roi de Suède Olof Skötkonung et du Norvégien Éric Håkonsson, jarl de Lade. Pris par surprise, Olaf doit affronter une force largement supérieure d'au moins 70 navires avec seulement 11 navires. Arrimés les uns aux autres en une formation défensive, ses navires sont capturés l'un après l'autre jusqu'à la prise de son navire amiral, le Grand Serpent (Ormen Lange, en vieux norrois), par le jarl Éric. Olaf se jette alors à la mer, mettant fin aux combats. Après la bataille, la Norvège est confiée à la gestion des jarls de Lade, en tant que fief des rois de Danemark et de Suède.
Les écrits les plus détaillés sur l'événement, les sagas royales, sont rédigés environ deux siècles après son déroulement. Historiquement peu fiables, elles offrent un récit littéraire détaillé de la bataille et des événements qui l'ont entraînée. Les sagas attribuent les causes de la bataille à la proposition malheureuse de mariage d'Olaf Tryggvason à Sigrid Storråda et à son mariage problématique avec Tyra, la sœur de Sven de Danemark. Au début de la bataille, Olaf est mis en scène injuriant les flottes danoises et suédoises à coup de bravades et d'insultes ethniques, tandis qu'il reconnaît qu'Éric Håkonsson et ses hommes sont dangereux, étant norvégiens comme lui. L'épisode le plus connu de la bataille est le bris de l'arc d'Einarr Þambarskelfir, qui annonce la défaite d'Olaf.
Dans les siècles qui suivent, la description de la bataille faite par les sagas, notamment par la Heimskringla de Snorri Sturluson, inspire de nombreuses œuvres littéraires. Magnifié par ces récits, le roi Olaf devient un personnage mythique de la littérature nordique.
Le Dalälven est un fleuve du centre de la Suède. D'une longueur de 541 kilomètres, c'est le deuxième plus long fleuve du pays, et il possède le quatrième plus grand bassin versant (28 954 km2), mais n'est que le septième en termes de débit annuel à son embouchure (348 m3/s).
Le fleuve est formé par la confluence de l'Österdalälven et du Västerdalälven. Ces deux rivières ont leur source près de la frontière norvégienne, dans les Alpes scandinaves, et parcourent ensuite les vastes forêts de conifères de la Dalécarlie. L'Österdalälven forme au passage le lac Siljan, le plus grand des nombreux lacs parsemant son cours. Elles se rejoignent ensuite au niveau de Djurås, dans la commune de Gagnef, et le fleuve uni entre alors dans la section la plus peuplée de son cours, entre Borlänge et Avesta. Juste après Avesta, le paysage change complètement : la large vallée érodée laisse place à une plaine que le fleuve inonde largement, formant ainsi des fjärds. Cette section du cours, le Bas-Dalälven, date d'après la dernière glaciation, un esker ayant barré le cours originel du fleuve, le forçant à emprunter cette nouvelle voie. Il se jette enfin dans la mer Baltique au niveau de Skutskär.
Le fleuve fut l'un des sites privilégiés des premiers peuplements humains dans la région. L'agriculture se développa ensuite, en particulier dans la section sud, plus fertile, tandis que, dans le nord, les habitants vivaient surtout de l'élevage. Dès l'ère viking, le métal extrait des tourbières de la région revêtait une grande importance pour les habitants, mais ce n'est qu'au Moyen Âge que le métal commença à être extrait des montagnes de la région. Cette activité se développa largement à partir du XVIIe siècle, et marqua fortement le fleuve, dont les cascades et les forêts furent mises au service de cette industrie prospère. En particulier, la grande montagne de cuivre de Falun domina la production mondiale de cuivre pendant deux siècles, et est aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'exploitation du fleuve changea largement au XXe siècle, avec la mécanisation et le développement de l'hydroélectricité, qui bloqua son cours en de nombreux points.
Cette histoire industrielle a touché en profondeur les écosystèmes, que cela soit par les modifications physiques (barrages, régulation) ou par la pollution, en particulier due aux métaux. Malgré cela, certaines sections du fleuve ont conservé une apparence presque sauvage, en particulier dans le Bas-Dalälven, qui compte un parc national, de nombreuses réserves naturelles, et est inclus dans la réserve de biosphère du paysage de la rivière Nedre Dalälven depuis 2011.
Les Alpes scandinaves ou Scandes sont une chaîne de montagnes s'étendant tout le long de la côte ouest de la péninsule Scandinave. Elles couvrent l'essentiel de la Norvège, le Nord-Ouest et l'Ouest de la Suède ainsi qu'une toute petite partie de l'Extrême-Nord de la Finlande. Il s'agit d'une des plus importantes chaînes de montagnes d'Europe, s'étirant du sud-ouest au nord-est sur 1 700 km, avec une largeur maximale de 300 km. La chaîne possède deux zones de haute altitude, une dans le Sud de la Norvège, autour du Jotunheimen où se trouve le Galdhøpiggen (2 469 m), point culminant de la chaîne et du pays concerné, et une autre dans le Nord de la Suède, avec le Kebnekaise (2 102 m), point culminant du pays — le point culminant de Finlande se trouve aussi dans la chaîne : il s'agit du Halti (1 328 m).
Les Alpes scandinaves se situent au niveau de l'ancienne chaîne calédonienne, qui s'est formée il y a 400 millions d'années (Ma) lors de la collision entre les paléocontinentsLaurentia (actuelle Amérique du Nord) et Baltica (actuelle Scandinavie). Cette chaîne avait une ampleur probablement comparable à l'actuelle Himalaya, mais fut presque entièrement aplanie par l'érosion dans les millions d'années qui suivirent sa formation. Le relief actuel est beaucoup plus récent, lié à un soulèvement tectonique de toutes les marges continentales du Nord de l'océan Atlantique au Paléogène et Néogène (c'est-à-dire à partir de 60 Ma). Cette pénéplaine rehaussée fut ensuite érodée par les glaciers de l'ère quaternaire, sculptant le relief actuel. Cette érosion fut particulièrement importante sur le versant occidental de la chaîne, formant de profondes vallées glaciaires dont beaucoup descendent sous le niveau actuel de la mer, constituant les célèbres fjords norvégiens.
Le climat de la chaîne est très asymétrique. Sur le versant ouest, il est très océanique, avec des températures très douces pour la latitude et d'importantes précipitations, tandis que l'est est plus continental. Ce climat permet la persistance à l'ouest d'un grand nombre de glaciers, dont plusieurs sont les plus grands d'Europe continentale, tels que le Jostedalsbreen. Ces différences de climat affectent aussi fortement la végétation, avec de riches forêts humides de feuillus et de conifères sur les pentes occidentales contrastant avec la taïga plus pauvre du côté oriental. La toundra alpine est caractérisée par des forêts de bouleaux tortueux à l'étage subalpin. C'est le milieu le mieux préservé de la chaîne, avec en particulier un grand nombre de parcs nationaux et de réserves naturelles.
La chaîne a été peuplée par les hommes dès le retrait des glaciers, il y a environ dix mille ans. Les premiers habitants vivaient essentiellement de la chasse aux rennes. Au sud, avec l'arrivée de la culture indo-européenne, ont commencé l'agriculture et l'élevage, avec un schéma de transhumance. Les peuples de la partie septentrionale de la chaîne, les Samis, sont restés quant à eux très liés aux rennes, bien qu'ayant remplacé la chasse par l'élevage, eux aussi selon un schéma de transhumance. Avec la formation des nations scandinaves autour de l'an mille, les voies de communication commencent à se développer à travers les montagnes, bien que celles-ci aient un caractère effrayant et dangereux aux yeux des populations. Ce sont les gisements de métaux de la chaîne qui vont peu à peu amener les gens vers les zones montagneuses et y développer les infrastructures. Il fallut cependant attendre les XVIIIe et XIXe siècles pour que la chaîne soit entièrement explorée et cartographiée, ce qui permit les débuts du tourisme. Celui-ci est tout d'abord axé sur la randonnée dans cette nature encore très sauvage ; s'y ajoute depuis les années 1950 un tourisme d'hiver en croissance constante. Le XXe siècle marque aussi le début de l'exploitation de l'énergie hydroélectrique, qui compte pour une part très significative dans la balance énergétique de la Suède et surtout de la Norvège.
L'accroissement de la population en Suède poussa également beaucoup de Suédois à quitter leur terre natale. Dans les premiers moments de l'émigration, les mauvaises récoltes et le désir d'échapper au joug de l'Église jouèrent également un rôle dans le processus. Beaucoup de migrants rejoignirent en réalité leur famille qui leur recommandait de venir et leur envoyait de l'argent pour le voyage. Durant la période d'immigration massive qui débuta dans les années 1870, la démocratisation progressive des moyens de transports transatlantiques explique aussi grandement le phénomène.
L'émigration suédoise atteignit un sommet au cours de la période 1870-1900. En 1890, le recensement américain indique que la population d'origine suédoise grimpa à 800 000 personnes. Beaucoup d'entre eux étaient des fermiers, cultivant les prairies des Grandes Plaines, tandis que les autres vivaient en ville, en particulier à Chicago. Les jeunes Suédoises, qui travaillaient auparavant dans les champs des campagnes, devinrent généralement servantes et les jeunes Suédois, ouvriers. Beaucoup de Suédois installés aux États-Unis visitèrent plus tard leur pays d'origine et leurs écrits permettent de comprendre les différences de coutumes entre les deux pays à cette époque. Certains firent même le voyage retour à la fin de leur vie pour y passer leurs derniers jours.
Après un creux dans les années 1890, l'émigration bondit à nouveau, engendrant un problème démographique en Suède. À ce moment, l'économie suédoise s'était développée considérablement, mais les salaires plus élevés aux États-Unis rendaient le Nouveau Monde toujours plus attractif. Une commission parlementaire d'émigration globale fut créée en 1907 en Suède pour étudier ce problème. Elle recommanda des réformes sociales et économiques pour réduire l'émigration en « important le meilleur des États-Unis en Suède ». Les propositions principales furent l'introduction du suffrage universel masculin et d'une éducation populaire généralisée, la stimulation du développement économique, ainsi que la construction de logements de meilleure qualité.
Les effets de ces mesures sur l'émigration sont difficiles à évaluer car la Première Guerre mondiale éclata l'année suivant le dernier rapport de la Commission, réduisant simplement et drastiquement le départ des populations depuis l'Europe. L'émigration massive des Suédois vers les États-Unis s'acheva finalement au cours des années 1920.
Le Gotland, Gotland Russ ou Skogsruss, est une race de poney originaire de l'île du même nom, à l'est de la Suède. Ce poney autochtone rustique, proche des chevaux des Goths, a longtemps vécu dans l'isolement des forêts de son île natale. Menacé de disparition à la fin du XIXe siècle et au cours du siècle suivant, il est croisé avec des chevaux orientaux et des Welshes, sans traces notables sur la race. Le gouvernement suédois se mobilise pour sa préservation et en 1943, un stud-book est fondé.
Le Gotland est un poney léger, qui présente souvent une robe aux caractères primitifs. Doux et rustique, il est désormais employé en équitation sur poney avec les enfants, et lors de courses de trot. Bien que rare, le Gotland jouit d'une certaine popularité dans toute la Scandinavie, et s'exporte en Amérique du Nord. L'effectif est d'environ 9 000 poneys en Scandinavie.
Le Suédois du Nord (suédois : Nordsvensk brukshäst) est une race de chevaux de trait polyvalents, développée en Suède à partir de l'ancien cheval de travail scandinave. Croisé avec diverses races nordiques et notamment des Frison, il l'est exclusivement avec le Døle Gudbrandsdal norvégien à partir du XXe siècle, ce qui le rend très proche de ce dernier. Son registre est ouvert en 1909, suivi en 1924 d'un registre séparé pour le type trotteur de la race. Des tests très sélectifs sont mis en place, incluant épreuves de traction et mesures au tractomètre. Le haras de Wången a joué un grand rôle dans la sélection du Suédois du Nord.
Ce cheval de format moyen, trapu et vif, portee une robe de couleur unie et souvent foncée. Il est particulièrement rustique et résistant aux maladies. La variante la plus légère de ce cheval est un trotteur, qui fait partie des races à sang froid. Le Suédois du Nord est désormais populaire comme cheval de selle et de course au trot, mais il reste employé dans l'agriculture et pour le débardage dans les forêts suédoises. La race est assez rare, et ne s'exporte pas.
Birka fut fondée au milieu du VIIIe siècle. À cette époque, le lac Mälar était une baie de la mer Baltique, le niveau de la mer étant 5 m au-dessus du niveau actuel du lac. Birka était alors une position stratégique, protégée par le dédale d'îles et écueils, et à la croisée de plusieurs routes maritimes importantes. Elle devint une plaque tournante du commerce en Suède, éclipsant le site plus ancien de Helgö et se développant à une échelle bien supérieure, atteignant une population estimée entre 700 et 1 000 habitants à son apogée. Le site de Birka regroupait de nombreux artisans, utilisant des matières premières diverses en provenance des territoires scandinaves tels que l'ambre, le fer du Bergslagen, les fourrures et duvets, les bois et ivoire, etc. Les produits transformés étaient ensuite vendus aux fermes de la région mais surtout à l'étranger en échange de produits de luxe, tels que de la céramique, de la soie et broderies fines et de l'argent. Au début l'essentiel du commerce se faisait avec l'Europe de l'Ouest, mais avec l'expansion vers l'est des Varègues et le développement des routes commerciales de la Volga et du Dniepr, le commerce se recentra à partir de la fin du IXe siècle sur l'Orient et en particulier le monde musulman.
Il est probable que Birka jouissait d'un statut spécial garanti par le roi de Suède ou un roi local qui, entre autres, lui donnait son propre conseil (Thing) dirigé par un préfet et offrait protection à tous ses habitants, même étrangers. Ainsi, par sa taille et ce statut particulier, Birka peut être considérée comme la première ville de Suède, et est souvent qualifiée de proto-ville. Faisant face à Birka et fondé en même temps, se trouvait le domaine royal de Hovgården. Il s'agissait de la résidence du roi (ou de l'un des rois) de Suède, ainsi que le site du conseil. Il est possible que Birka et Hovgården aient été au moins partiellement en conflit avec les pouvoirs religieux et politique de Gamla Uppsala. C'est peut-être d'ailleurs dans le cadre de ce conflit qu'eut lieu dans les années 840 l'attaque de Anund II d'Upsal sur Birka.
Birka fut l'une des principales destinations des missionnaires chrétiens pour évangéliser la Suède. En particulier, les missions de l'archevêque Anschaire de Brême en 829 et en 852 ou 853 furent documentées dans Vita Anskarii, qui est notre seule source contemporaine sur la vie de Birka. Si les missionnaires parvinrent à construire une église et à convertir plusieurs personnes, y compris le préfet de la ville, l'opposition de la religion nordique était très forte, et des missionnaires furent même assassinés.
La proto-ville fut abandonnée brutalement autour de l'an 970, et son rôle et sa population furent probablement transférés vers Sigtuna, fondée à la même époque. Les causes de cet abandon ne sont pas entièrement connues, mais il s'agit probablement d'une combinaison de facteurs tels que la fermeture du lac Mälar, l'interruption du commerce avec l'Est dû à des conflits, et enfin une bataille qui, à cette époque, détruisit une partie de la ville. Hovgården semble avoir cependant conservé son statut de domaine royal et, dans les années 1270, un palais y fut même construit, utilisé comme résidence estivale par le roi. Ce palais fut détruit à la fin du XIVe siècle...
Gotska Sandön, toponymesuédois signifiant littéralement « l'île de sable de Gotland », est une île de la mer Baltique dans le comté de Gotland, en Suède. L'île est très isolée, située à 38 kilomètres au nord de l'île de Fårö, une autre île juste au nord de Gotland. Elle constitue la partie émergée d'un long récif la reliant à Gotland formé par les moraines datant des dernières glaciations. La côte de Gotska Sandön est dominée par des plages et dunes tandis qu'à l'intérieur des terres s'étend une vaste forêt de pins parsemées de quelques dunes fixées formant les rares reliefs de l'île dont son point culminant avec 42 mètres d'altitude. Le climat relativement sec et le sol sablonneux ne contribuent pas au développement de la flore, plutôt pauvre hormis dans les quelques dépressions qui parviennent à conserver l'humidité, et de la faune, à l'exception de nombreux insectes rares (notamment des coléoptères), des oiseaux de mer et des phoques sur le littoral qui parviennent à s'affranchir de l'isolement de l'île plus facilement que des espèces strictement terrestres. Gotska Sandön est tout de même appréciée par les visiteurs pour son avifaune et ses mammifères marins.
Les premiers hommes arrivent sur l'île peu après son émersion, au Néolithique, mais ils ne visitent l'île qu'en saison pour la chasse aux phoques. Les premiers habitants permanents s'installent au Moyen Âge, subsistant principalement grâce à la chasse aux phoques, la pêche et à l'élevage de moutons. Plus tard, elle est de nouveau exploitée en saison par les habitants de Fårö. Entre 1783 et 1857, l'île passe sous contrôle privé mais les différents propriétaires échouent les uns après les autres à établir une activité profitable. Finalement, l'État suédois rachète l'île pour y installer des phares et leurs gardiens constituent alors l'essentiel de l'habitat permanent. En parallèle, la forêt est exploitée à plusieurs reprises et l'élevage et la chasse aux phoques restent des activités importantes jusqu'au milieu du XXe siècle. En 1909, l'île est partiellement protégée comme parc national, puis en totalité en 1963. Avec l'automatisation des phares, le parc national devient le seul employeur. Dans le même temps, le tourisme se développe et aujourd'hui encore, l'île est une destination appréciée des touristes estivaux avec plus de 4 000 visiteurs par an. Ceux-ci viennent profiter des vastes plages de l'île mais aussi observer la nature et le patrimoine culturel préservé.
Au XIVe siècle, un bergsman (paysan libre qui outre ses activités agricoles produit aussi du fer) d'origine allemande nommé Englika établit un haut fourneau et une forge utilisant l'énergie des rapides de la rivière Snytenån (ou Snytsboån). Le village d'Englikobenning est né, et des bergsmän s'y succèdent pour gérer les fourneaux et les forges. La situation change à la fin du XVIIe siècle, le gouvernement suédois souhaitant céder l'activité des forges à la noblesse pour en augmenter la production. C'est ainsi que Per Larsson Höök, anobli Gyllenhöök, établit en 1681 sur le site un haut fourneau qu'il nomme « Engelsberg », puis dans les années qui suivent, une forge pour affiner le métal en fer forgé. Son fils prend le relais et établit même un manoir à proximité, mais les difficultés financières forcent la famille Gyllenhöök à vendre Engelsberg en 1728 à un autre noble : Lorentz Niclas Söderhielm. Celui-ci assure l'expansion du complexe, à la fois en rénovant ses fonderies et forges mais aussi en achetant petit à petit le reste d'Englikobenning aux bergsmän, si bien que l'ensemble du village prend maintenant le nom d'Engelsberg. La famille Söderhielm garde le contrôle du complexe jusqu'en 1788, représentant l'apogée des forges d'Engelsberg ; c'est ainsi qu'une grande partie des bâtiments visibles de nos jours datent de cette époque.
En 1788, les forges sont rachetées par Anders Hebbe, puis à sa mort sont héritées par la famille de sa femme, la famille Timm. C'est une époque de grands développements techniques, et la famille Timm modernise le fourneau et la forge dans la première moitié du XIXe siècle. Mais cela ne suffit pas pour se maintenir dans un environnement de plus en plus concurrentiel et, en 1890, la production est arrêtée. La Première Guerre mondiale offre un contexte favorable, et l'entreprise A. Johnson & Co rachète le complexe et reprend la production, mais ce n'est que de courte durée, les forges étant à nouveau arrêtées en 1919. Cependant, le directeur de l'entreprise est passionné par les forges et entreprend de les rénover. L'État se joint à cet effort à partir de 1974, le complexe étant déclaré byggnadsminne. Ces efforts sont finalement récompensés en 1993 lorsque le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de UNESCO, étant reconnu comme l'exemple le plus complet et le mieux préservé des fonderies suédoises des XVIIe et XVIIIe siècles.
Recruté à temps plein par Lotus pour la saison suivante, les performances de l'équipe sont en deçà des espérances et il ne monte sur aucun podium, étant notamment victime d'un traitement inégal où il subit son statut de second pilote. Cependant, durant l'année, il remporte la prestigieuse épreuve du Grand Prix de Pau. En 1972, il participe à plusieurs Grands Prix de Formule 1 avec BRM puis Team Lotus et à quelques épreuves du championnat du monde des voitures de sport, sans rencontrer beaucoup de succès. En 1973, il se concentre sur l'endurance mais participe encore à deux Grands Prix pour des équipes privées. Sa saison est marquée par sa victoire à la prestigieuse épreuve de l'Eifelrennen. En 1974, il continue l'endurance et participe à son dernier Grand Prix de Formule 1, avec March Engineering, sans retrouver le succès.
En 1975, il remporte le championnat d'Europe GT en tant que copilote de Hartwig Bertrams. Il se retire ensuite progressivement de la compétition automobile, en participant, jusqu'en 1981, à des courses de voitures de tourisme, des épreuves d'endurance comme les 24 Heures de Spa qu'il dispute de 1976 à 1981. Depuis les années 1990, il participe à de nombreuses courses de voitures historiques et effectue également des courses à l'économie dont le but est de parcourir la plus grande distance avec le moins d'essence possible. Il conseille et entraîne également les jeunes pilotes suédois.
La guerre de Trente Ans est une série de conflits armés qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Les causes en sont multiples mais son déclencheur est la révolte des sujets tchèques protestants de la maison de Habsbourg, la répression qui suivit et le désir des Habsbourg d’accroître leur hégémonie et celle de la religion catholique dans le Saint-Empire.
Ces conflits ont opposé le camp des Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire, soutenus par la papauté, aux États allemands protestants du Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines à majorité protestante, Provinces-Unies et pays scandinaves, ainsi que la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, entendait réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen.
Cette guerre a impliqué l'ensemble des puissances européennes selon qu'elles étaient pour ou contre le parti de l'Empereur, à l'exception de l'Angleterre et de la Russie – qui ont néanmoins indirectement œuvré contre le parti des Habsbourg. L'emploi de mercenaires était la règle. Les combats se déroulèrent surtout dans les territoires d’Europe centrale dépendant du Saint-Empire, puis se portèrent sur la plaine de Flandre, le nord de l'Italie ou encore dans la péninsule Ibérique. Les batailles, les famines, les massacres ont provoqué plusieurs millions de morts. Cette « guerre civile européenne » a lourdement pesé sur la démographie et l'économie des États allemands et du royaume d'Espagne, et assis l'hégémonie de la France, qui s'épanouira davantage encore sous Louis XIV.
Le Vasa (ou Wasa) est un navire de guerresuédois du XVIIe siècle, construit pour le roi Gustave II Adolphe de Suède, de la dynastie Vasa, entre 1626 et 1628. Le navire sombra après une navigation d'à peine un mille marin lors de son voyage inaugural, le 10 août 1628. Le Vasa tomba dans l'oubli après la récupération de ses canons, au cours du XVIIe siècle. L'épave fut localisée à la fin des années 1950 dans la vase d'un chenal situé à la sortie du port de Stockholm. La coque, entière et largement intacte, fut renflouée le 24 avril 1961 et entreposée dans un bâtiment provisoire nommé Wasavarvet (« chantier naval du Vasa ») jusqu'en 1987, puis dans un nouveau bâtiment appelé musée Vasa à Stockholm. Le vaisseau est l'une des attractions les plus populaires de Suède et le deuxième musée de Suède par sa fréquentation avec par exemple plus d'1,1 million de visiteurs en 2008, et un total de plus de 25 millions de visiteurs depuis son renflouement.
Les raisons du naufrage sont à chercher dans une combinaison de facteurs, mettant en cause la structure même du bâtiment, trop lourd dans les hauts et pas assez lesté. Malgré son manque de stabilité dans le port, il fut autorisé à mettre à la voile, avant de chavirer et de sombrer quelques minutes plus tard, dès qu'il trouva un vent plus fort qu'une simple brise. Le roi Gustave Adolphe, à l'étranger lors de l'inauguration, était impatient de voir son vaisseau rejoindre la flotte de la Baltique dans la guerre de Trente Ans. De plus, ses subordonnés avaient manqué du courage nécessaire pour aborder avec lui en toute franchise la question de la structure du navire ou envisager un report du voyage inaugural. Aucune sanction ne fut prise contre quiconque, après l'enquête menée par son Conseil privé pour déterminer les responsabilités.
Lors du renflouage de 1961, les spécialistes de l'archéologie sous-marine mirent au jour des milliers d'objets et artéfacts, ainsi que les restes d'au moins 25 personnes. On trouva des vêtements, des armes, des canons, des outils, des pièces de monnaie, des couverts, de la nourriture, des boissons et six des dix voiles du navire. Les objets et le navire lui-même ont apporté aux historiens une somme de connaissances sur les techniques de la guerre et de la construction navales, ainsi que sur la vie quotidienne en Suède en cette première moitié du XVIIe siècle.
Il était destiné à servir les aspirations expansionnistes de la Suède et de son roi Gustave Adolphe, et aucune dépense n'avait été épargnée pour son équipement et sa décoration. C'était l'un des plus gros navires, l'un des plus lourdement armés de son temps, chargé de centaines de sculptures, toutes peintes de couleurs vives.
Le Vasa peut être défini comme un trois-mâts de type hybride entre le galion et la caraque. Sa voilure – en tout, dix voiles – se composait de trois étages de voiles carrées sur le mât de misaine et sur le grand mât, deux voiles carrées sur le beaupré, et une voile latine et une voile carrée sur le mât d'artimon. Plusieurs voiles du navire sont parvenues jusqu'à nous.
Le Concours Eurovision de la chanson 2016 est la 61e édition du Concours et a lieu en Suède, à l'Ericsson Globe de Stockholm, à la suite de la victoire de Måns Zelmerlöw au Concours 2015 avec la chanson Heroes. Les dates officielles ont été annoncées le 8 juillet 2015 et sont fixées au 10 et au pour les deux demi-finales et au pour la finale. C'est la sixième fois que la Suède organise le Concours. Quarante-deux participent à cette édition dont le slogan est Come together (en français Réunissez-vous).
Cette édition est remportée par Jamala, représentante de l'Ukraine, avec sa chanson 1944, récoltant 534 points. C'est la seconde victoire de l'Ukraine au Concours.
L'Australie réalise son meilleur classement en arrivant en deuxième position avec 511 points. Le podium est complété par la Russie avec 491 points. La Bulgarie et la Suède les suivent.
Les parcs nationaux de Suède sont des aires protégées qui représentent le niveau de protection le plus strict que le gouvernement suédois peut garantir à une aire naturelle. En 2016, il existe 29 parcs nationaux qui couvrent au total environ 7 400 km2 en excluant les zones marines, soit 1,5 % de la superficie du pays.
La création des parcs nationaux est suggérée dès 1880 par l'explorateur Adolf Erik Nordenskiöld. Mais il faut attendre 1909 pour le vote des premières lois de conservation de la nature et la création des neuf premiers parcs nationaux du pays et d'Europe. Cependant, il n'existe pas alors de critères clairs sur ce qu'est un parc national et peu de moyens sont alloués pour leur préservation, avec en particulier aucune agence gouvernementale responsable. Devant les faiblesses de l'organisation officielle, c'est effectivement l'association suédoise de protection de la nature qui mène le débat dans les décennies qui suivent. L'association est responsable de la création de plusieurs parcs, tentant en particulier d'améliorer la représentativité. De plus elle parvient lentement à faire évoluer le concept et le cadre légal de la conservation de la nature. Ce travail porte finalement ses fruits au début des années 1960 avec le vote d'une loi de protection de la nature et la création d'une agence responsable : Naturvårdsverket. Le pays lance alors des grands inventaires de la nature, et à partir des années 1980, le nombre de parcs augmente rapidement, suivant une procédure plus systématique. En particulier, Naturvårdsverket publie en 1989 puis en 2008 des plans (Nationalparksplan) recensant les zones méritant le statut de parc national et servant de guide pour l'expansion du réseau.
De nos jours, le statut de parc national est défini par des critères clairs, dans le but de conserver des zones ayant des qualités écologiques, géologiques et esthétiques exceptionnelles et étant dans un état naturel ou quasi-naturel. De plus, les parcs sont choisis afin d'être représentatifs de la diversité des paysages suédois. Les parcs ont un double objectif : protéger les écosystèmes et promouvoir le tourisme. Le processus de création d'un parc est géré par Naturvårdsverket et la décision finale est votée au parlement. Le terrain est alors acheté par Naturvårdsverket, aucun terrain privé n'étant autorisé dans le parc. Enfin, la gestion du site suit les directives décrites dans le plan de gestion (Skötselplan), rédigé par Naturvårdsverket de concert avec les acteurs concernés. Les conseils d'administration des comtés sont en général les organismes chargés de cette gestion.
Il couvre 77 km2 de la vallée d'Abisko, bordée de part et d'autre par les montagnes des Alpes scandinaves, dont certaines, telles que le mont Nuolja, sont incluses en son sein. Au cœur de la vallée s'écoule la rivièreAbiskojåkka, qui dans la partie inférieure de son cours a creusé un canyon de 20 m de profondeur dans les schistes et dolomites de la vallée. La rivière se jette dans le lac Torneträsk au nord, formant à cet endroit un delta particulièrement important pour l'avifaune. Sa flore est l'une des plus riches des montagnes suédoises. Ceci est principalement dû à la teneur en calcaire du sol mais aussi à la présence de landes subalpines. En effet, si l'étage subalpin qui constitue la majeure partie du parc est avant tout recouvert d'une forêt de bouleaux, certaines zones sont dénuées de forêt et abritent alors une grande diversité de plantes alpines, avec des espèces rares telles que le rhododendron lapon ou la platanthère à grandes feuilles.
Le parc est occupé par le peuple Sami depuis des siècles et aujourd'hui encore, ils y pratiquent l'activité traditionnelle de l'élevage des rennes selon un schéma de transhumance. Son histoire a été profondément bouleversée par la construction de la ligne de chemin de fer Malmbanan en 1902. Outre l'utilisation de l'Abiskojåkka pour alimenter en électricité le chantier, cette ligne affecta surtout le parc en ce qu'elle permit le développement du tourisme avec la construction par l'association touristique suédoise de sa première grande station de montagne dès 1902. Cette station devint alors le point de départ du célèbre sentier de randonnée Kungsleden, qui longe tout le nord des montagnes suédoises. L'association fut aussi responsable de la création du parc national en 1909, qui devint ainsi aux côtés de huit autres, les premiers parcs nationaux de Suède et d'Europe. Depuis, la station s'est agrandie à de nombreuses reprises suivant l'augmentation du nombre de touristes, et plusieurs infrastructures touristiques ont été créées. Ceci, combiné à la beauté naturelle de la vallée avec en particulier son canyon et la vue de la vallée Lapporten, font d'Abisko le parc national le plus visité du nord de la Suède et l’un des plus hauts lieux du tourisme dans les montagnes lapones.
Le paysage est vallonné, avec plusieurs collines dont les flancs sont localement entaillés de falaises. Ces falaises ont été creusées par des glaciers, qui sont aussi à l'origine du grand nombre de blocs rocheux dans le paysage. Ce terrain rocheux, avec un sol maigre, donne lieu à des forêts de pins avec une végétation au sol assez pauvre. Cependant, cette forêt ancienne constitue un refuge pour un grand nombre d'espèces de lichens, mousses, champignons et d'insectes, ainsi que pour certains oiseaux, dont la survie dépend de la dynamique naturelle des forêts, y compris les feux de forêts, et qui ont en grande partie disparu des forêts fortement exploitées du nord suédois. Dans les vallées, les terrains plus humides donnent lieu à des environnements différents, allant de forêts d'épicéas aux tourbières d'aapa.
L'histoire du parc est liée aux populations sames qui vivaient dans la région. Elles subsistaient essentiellement de la chasse et la pêche, et n'avaient un impact que très limité sur les forêts. Progressivement, à partir du XVIIIe siècle, les Suédois commencent à s'installer, et au XIXe siècle, l'exploitation intensive des forêts de la région débute. Cependant, notamment du fait de la difficulté d'accès aux terrains, Björnlandet parvient à échapper en grande partie à cette exploitation. L'excellent état de préservation de ses forêts est remarqué lors d'un grand inventaire national des forêts dans les années 1980, et il est immédiatement proposé de les protéger. En 1991, le parc national est créé, d'une superficie de 1 130 ha. Il est étendu à la surface actuelle en 2017. En parallèle à l'extension du parc, les infrastructures touristiques sont améliorées, et il accueille maintenant 6 500 visiteurs par an.
Après le retrait de l'inlandsis qui recouvrait la région lors de la dernière glaciation, le fleuve se trouva détourné par un esker et arriva dans une plaine uniquement coupée par les crêtes d'autres eskers, où il forma une succession de rapides et des baies étendues (appelés fjärd) qu'il inonde lors des crues de printemps. Cette hydrographie particulière, jointe à la proximité de la limite biologique entre le nord et le sud, a favorisé le développement d'une faune et flore d'une grande diversité. Le parc possède ainsi des forêts de conifères, des forêts mixtes, ainsi que des forêts de feuillus dont certaines très anciennes, épargnées par l'industrie forestière du fait de leur inaccessibilité. Ces forêts constituent le milieu idéal pour de nombreuses espèces, en particulier d'oiseaux, avec des densités très importantes de pics, de chouettes et de hiboux.
Si la présence des hommes fut relativement discrète depuis l'âge de la pierre, principalement concentrée sur les eskers, le développement des activités minières (en particulier de fer) ont profondément affecté la région. Les forêts furent exploitées afin d'alimenter les forges qui s'implantèrent le long du fleuve pour utiliser son énergie. Une des plus importantes était celle de Gysinge, fondée en 1668 et située à proximité immédiate du parc. En 1975, c'est en réaction à une menace d'abattage massif d'une vaste forêt que l'élan pour la création du parc national prit naissance, pour aboutir à son ouverture en 1998. Le parc fut ensuite intégré au réseau Natura 2000 et porté sur la liste de la convention de Ramsar sur les zones humides.
Le parc et ses environs sont des destinations touristiques importantes. Le fleuve est son mode de découverte privilégié, quelques sentiers de randonnée permettant d'autres explorations. Le parc est également apprécié par les pêcheurs.
Les hauteurs du plateau sont dominées par les lichens et les montagnes nues, tandis que les vallées sont couvertes d'anciennes forêts denses. Les landes de buissons, d'herbes et de lichens sont uniques dans les Alpes scandinaves en raison de l'interdiction de pâture des rennes. Le parc est l'un des terrains de prédilection de l'ours brun et du lynx boréal. Il est également connu pour abriter de nombreuses espèces d'oiseaux dont le mésangeai imitateur, symbole du parc.
Les hommes sont présents dans la région depuis l'âge de la pierre et l'âge du fer, comme en témoignent plusieurs vestiges, tels que des édifices funéraires. Cependant, une occupation fixe n'est attestée qu'au XVIe siècle du côté norvégien et au XVIIIe siècle du côté suédois, la montagne étant alors utilisée comme lieu de transhumance. Si, depuis cette période, la pâture puis l'industrie du bois ont affecté la zone, de nombreux espaces ont conservé leur aspect originel et la protection croissante de la zone au cours du XXe siècle a permis de préserver cet héritage naturel. Cette protection a abouti en 2002 à la création du parc national, d'une superficie de 385 km2, inauguré le 17 septembre 2002 par le roi Charles XVI Gustave de Suède. Le parc est devenu l'un des parcs initiaux du projet PAN parks, un projet du WWF visant à combiner la préservation de la nature et le tourisme. Le tourisme est en particulier marqué par la présence de la plus grande chute d'eau de Suède, Njupeskär, d'une hauteur totale de 93 mètres.
La région est habitée depuis l'âge de la pierre principalement autour de lacs. Cependant, le territoire resta relativement peu peuplé jusqu'à l'installation à partir du XVIIe siècle de Finlandais, appelés par les Suédois skogsfinn, c'est-à-dire Finlandais des forêts. Ces Finlandais maîtrisaient la culture sur brûlis, et exploitèrent donc les forêts de la région avec cette technique. Progressivement cette technique fut abandonnée, la forêt devint alors principalement utilisée au cours du XIXe siècle pour l'exploitation du bois au profit de l'industrie minière. La forêt de Hamra fut dans un premier temps relativement épargnée par cette exploitation, en partie grâce aux difficultés de mise en place du flottage du bois dans les environs. La forêt conserva donc son caractère de forêt primaire jusqu'à la fin du XIXe siècle.
C'est précisément pour préserver une portion de forêt primaire, qui à l'époque recouvrait encore une grande partie du nord du pays, que le parc national de Hamra fut créé en 1909, aux côtés de huit autres parcs nationaux, devenant ainsi les premiers parcs de Suède et d'Europe. Mais le but initial de ces parcs était de protéger un territoire naturel pour la recherche scientifique et non pour protéger un écosystème, pas plus que pour le tourisme. De ce fait, la superficie n'était pas perçue comme un critère important et le parc de Hamra ne s'étendait que sur 29 ha. Lorsque la vision du concept de parc national évolua dans la deuxième moitié du XXe siècle, cette superficie apparut insuffisante et il fut proposé de déclasser le parc en réserve naturelle, mais des voix s'élevèrent contre cette idée et au lieu de cela, le parc fut agrandi en 2011 pour atteindre 1 383 ha. Les zones ajoutées sont diverses, avec à la fois des vieilles forêts, des forêts plus jeunes et une vaste zone de tourbières.
La surface du parc est donc de nos jours répartie entre une vieille forêt de conifères caractéristiques de la taïga et un réseau de tourbières caractéristique de la zone subarctique. Ces tourbières, pratiquement pas affectées par le drainage, attirent une grande variété d'oiseaux en particulier limicoles. Cependant, c'est la partie forestière qui fait la célébrité du site, la forêt étant particulièrement ancienne, avec une richesse biologique digne de celle d'une forêt primaire. En particulier, le parc abrite un grand nombre d'espèces de mousses, de champignons et d'insectes menacées en Suède où la plupart des forêts sont exploitées. De même, de nombreuses espèces d'oiseaux liées aux vieilles forêts sont présentes dans le parc, en particulier les pics, chouettes et hiboux.
L'extension du parc coïncide avec une nouvelle politique en matière de tourisme, mise en place dans l'espoir de valoriser les qualités naturelles du site pour augmenter sa fréquentation, qui était environ 5 000 visiteurs/an avant l'agrandissement.
Le parc voit se rencontrer les eaux saumâtres de la mer Baltique et les eaux salées de l’océan Atlantique. Les eaux possèdent ainsi une salinité supérieure à celle des côtes de la Suède, ce qui, ajouté au climat particulièrement clément, permet aux eaux du parc d’être parmi les plus riches du pays biologiquement. Elles abritent en particulier le seul récif de corail suédois, une zone d’une grande richesse écologique. Les oiseaux de mer et les phoques sont particulièrement nombreux.
La présence humaine est attestée depuis l’âge de la pierre, les ressources de la mer étant déjà déterminantes. Les grandes époques du harengs voient l’augmentation de la part de la pêche dans la vie des habitants. C’est surtout au XXe siècle que l’homme va le plus profondément affecter la région, avec en particulier le développement du chalutage. À la fin du siècle cependant, il va progressivement protéger ces eaux, amenant à la création du parc en 2009, simultanément avec son voisin Ytre Hvaler, devenant ainsi le premier parc national marin de Suède.
Avec 90 000 visiteurs annuels, le parc est un haut lieu du tourisme sur la côte ouest suédoise, avec en particulier un des plus importants trafics de plaisance. En parallèle, la pêche est encadrée par de nombreuses règles afin de ne pas nuire à la richesse du milieu.
Le cœur de Muddus est une vaste plaine à un peu moins de 400 m d'altitude, entourée de quelques petits sommets aux frontières du parc, dont le plus haut est Sör-Stubba culminant à 665 m. Dans cette plaine se développe un vaste réseau de tourbières, en particulier des tourbières d'aapa, représentant près de la moitié de la surface de l'aire protégée. Les sections sèches sont, quant à elles, couvertes d'une vaste forêt de taïga essentiellement vierge, faisant de Muddus le plus vaste parc national de forêt du pays. Au sud du parc, l'altitude décroit rapidement pour rejoindre la vallée du fleuve Luleälven. Dans cette section, on trouve plusieurs gorges, dont en particulier celle formée par la principale rivière du parc, Muttosädno, qui chute de 42 m au niveau de la cascadeMuddusfallet.
La région est peuplée depuis le retrait des glaciers il y a environ 10 000 ans. Les habitants vivent alors surtout dans les vallées, mais placent des pièges dans des endroits stratégiques de Muddus pour capturer leurs proies, surtout des rennes. Avec le temps, ils remplacent la chasse par la domestication des rennes, mais conservent leur mode de vie nomade, suivant les troupeaux de rennes dans leur migrations annuelles. Aujourd'hui encore, ces habitants, les Samis (anciennement appelés Lapons) utilisent le parc pour l'élevage des rennes, bien que les techniques et leur mode de vie se soient modernisés. La colonisation suédoise est plus tardive, arrivant dans le parc au XIXe siècle avec l'abattage des forêts autour de sa frontière sud et l'installation d'une ferme près du lac Muttosjávvre, active jusqu'en 1909. Peu après la formation des premiers parcs nationaux de Suède en 1909, la vaste superficie de forêts primaires de Muddus est remarquée par le garde forestierEdvard Wibeck qui propose alors, dans les années 1920, de protéger le site comme parc national. Après un long processus, la création de ce parc est entérinée par le parlement suédois en 1942. Enfin, en 1996, il est inclus dans le site du patrimoine mondialrégion de Laponie, protégeant ainsi la plus vaste aire naturelle essentiellement intacte d'Europe de l'Ouest, ainsi que la culture samie.
De nos jours, le site mêle élevage des rennes et tourisme, avec de nombreux sentiers dans le sud du parc et le Rallarstigen dans le nord. Environ 5 000 personnes viennent ainsi chaque année admirer la cascade de Muddusfallet, la profonde gorge de Måskosgårsså ou observer les oiseaux autour du lac de Muttosluoppal et ses tourbières grâce à une grande tour d'observation.
Le toponyme Padjelanta signifie Haute Terre en same, ce qui traduit assez bien la géographie du site. En effet, le parc est avant tout une haute plaine des Alpes scandinaves, d'une altitude d'environ 700 m, avec quelques douces montagnes. Ce paysage contraste fortement avec les zones bordant le parc, au caractère alpin plus marqué, quoiqu'au sud la limite soit moins nette, avec certains hauts sommets dans le parc même. Ceci est dû aux roches du parc, schistes et calcaires, peu résistantes à l'érosion. Le réseau hydrographique est très riche, le parc étant situé à la source du fleuveLuleälven et de plusieurs de ses affluents majeurs. Mais une des principales caractéristiques de Padjelanta est la présence de grands lacs, dont en particulier le Virihaure et le Vastenjaure.
Padjelanta, ainsi que le reste de la Laponie qui l'entoure, sont souvent qualifiés de « plus grande zone encore vierge » d'Europe. En fait, le secteur du parc est habité depuis environ 7 000 ans par les Samis, peuple nomade du Nord de l'Europe. Ils vivaient initialement de la cueillette et de la chasse, en particulier au renne, mais peu à peu ils ont développé une culture fondée sur l'élevage de cet animal associé à des déplacements de transhumance. Padjelanta devint alors l'un des principaux sites d'estive des montagnes, et un grand nombre de camps Samis sont présents dans le parc, souvent à proximité des grands lacs. Pour les Suédois, la zone fut tout d'abord utilisée au XVIIe siècle pour la mine de Kevdekare, de laquelle ils extrayaient de l'argent. Après la fermeture de la mine, c'est surtout l'exploration botanique du parc qui motiva les visites dans la région. En effet Padjelanta possède une flore particulièrement riche, avec un certain nombre d'espèces rares, bien qu'il soit situé quasi-intégralement au-dessus de la limite des arbres. À partir du XXe siècle, le tourisme se développa aussi.
C'est l'alliance des associations touristiques et celles de protection de la nature, menée par le botaniste Sten Selander, qui permit la création du parc national en 1962, protégeant ainsi la zone des menaces liées au développement de l'énergie hydroélectrique. Le parc et la région furent classés en 1996 patrimoine mondial de l'UNESCO, en partie pour leur nature préservée et pour leur culture Sami toujours présente.
De nos jours, le parc est toujours une zone importante pour l'élevage des rennes par les Samis. C'est aussi une destination touristique, traversée par plusieurs grands sentiers de randonnée, tels que le Padjelantaleden et le Nordkalottleden. Parmi les attractions du sites, les grands lacs sont réputés pour leur beauté.
Le parc est la zone la plus montagneuse de Suède, avec dix-neuf sommets de plus de 1 900m dont le Sarektjåkkå, deuxième plus haut sommet du pays avec 2 089m. Le parc est parcouru par la rivièreRapaätno et la vallée de Rapadalen qui forment l'« artère du parc ». Cette rivière, alimentée par une trentaine de glaciers, transporte des quantités de sédiments qui, en se déposant, ont créé plusieurs deltas tout au long du cours de la rivière. Un de ces deltas, le delta de Laitaure, a inspiré l'icône du parc.
Sarek, ainsi que le reste de la Laponie qui l'entoure, sont souvent qualifiés de « plus grande zone encore vierge » d'Europe. En fait, le secteur du parc est habité depuis environ 7 000 ans par les Samis, peuple nomade du Nord de l'Europe. Ils vivaient initialement de la cueillette et de la chasse, en particulier au renne, mais peu à peu ils ont développé une culture basée sur l'élevage de cet animal associé à des déplacements de transhumance. La principale zone de pâture des rennes en été est cependant le parc de Padjelanta, Sarek n'étant essentiellement qu'un lieu de passage. Les Suédois, eux, ne commencèrent à s'aventurer dans ces montagnes qu'à la fin du XIXe siècle, principalement à des fins scientifiques. Le plus éminent, Axel Hamberg, plaida alors pour la protection de cette zone et fut soutenu par le célèbre explorateur polaireAdolf Erik Nordenskiöld, ce qui aboutit en 1909 à la création du parc national de Sarek et simultanément à celle de huit autres parcs nationaux, les premiers parcs nationaux de Suède et même d'Europe. Le parc et la région furent classés patrimoine mondial en 1996 par l'UNESCO, en partie pour sa nature préservée et pour une culture toujours présente.
La faune et la flore du parc ont conservé l'essentiel de leur diversité originale. En particulier, le parc constitue un refuge pour les grands mammifères carnivores suédois, pour la plupart menacés dans le pays. L'avifaune du parc présente aussi une grande richesse, en particulier autour des zones humides.
Le parc national de Sarek est considéré comme l'une des plus belles zones naturelles de Suède. Cependant, du fait de sa piètre accessibilité, ainsi que du peu d'infrastructures touristiques, il n'est visité que par environ deux mille personnes par an.
Le parc est caractérisé par un relief très accidenté, avec de nombreux sommets rocheux, dont le plus haut est Slåttdalsberget, s'élevant directement de la mer pour culminer à 280 m d'altitude. La topographie est, en outre, marquée par la présence de profondes crevasses et de grottes. Ce relief particulier se retrouve dans toute la région environnante, appelée la Haute Côte, ainsi nommée car elle constitue la plus haute section de la côte de la mer Baltique. Cette région est, de nos jours, principalement connue comme un site privilégié de l'observation du phénomène de rebond post-glaciaire. En effet, l'essentiel de la région était sous la mer il y a moins de 10 000 ans, après la fonte de l'inlandsis qui la recouvrait. Mais, à la faveur de la fonte de cette masse de glace qui le pressait, le sol s'élève d'année en année, la vitesse actuelle étant de 8 mm/an.
Les hommes ont laissé leurs marques dans le parc, bien qu'ils ne s'y soient probablement jamais vraiment établis. On peut encore voir les nombreux cairnsfunéraires de l'âge du bronze accumulés le long de l'ancienne ligne de côte. Par la suite, la forêt était principalement exploitée comme terre de pâture. Les choses changèrent au milieu du XIXe siècle, lorsque l'exploitation du bois se répandit dans le pays, affectant presque totalement la forêt du parc. Cette exploitation s'arrêta cependant dès la fin du siècle, de sorte que la forêt actuelle est dominée par des arbres ayant au plus une centaine d'années. Cette forêt a donc pu reconstituer une partie de sa richesse ancestrale, et abrite ainsi une faune et une flore importantes, avec plusieurs espèces menacées, telles que le lichenDolichousnea longissima, qui est devenu un symbole du parc. Cette richesse géologique et biologique a amené la création du parc national en 1984, puis l'inclusion du parc avec le reste de la Haute Côte en 2000 sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO.
De nos jours, malgré son éloignement des zones à forte densité démographique, le parc est un site touristique relativement important, avec 20 000 visiteurs par an. La principale attraction du parc est la crevasse de Slåttdalskrevan, profonde de 40 m, facilement accessible par les nombreux sentiers de randonnée, dont le Höga Kustenleden, parcourant toute la Haute Côte.
Le parc national de Söderåsen (en suédois : Söderåsens nationalpark) est un parc national situé en Scanie, au sud de la Suède. Situé sur un horst, le parc d'une superficie de 1 625ha, forme un relief proéminent dans une région autrement relativement plate. Il est découpé par de profondes vallées, dont en particulier celle de Skäralid, principale attraction du parc.
Des humains ont probablement habité la région depuis l'âge du bronze et du fait de l'occupation humaine au XIXe siècle, une bonne partie de la surface actuelle du parc a été défrichée. Cependant, plusieurs zones, en particulier sur les versants, ont préservé leur flore originelle et la forêt a depuis reconquis le terrain. De nos jours, l'essentiel de la superficie du parc est recouvert d'une forêt de feuillus et constitue ainsi une des plus grandes forêts de feuillus protégées des pays nordiques. Cette forêt accueille une flore particulièrement riche, en particulier dans les zones où le sol est constitué de diabase où la végétation devient luxuriante. La faune du parc est aussi significative, en particulier les oiseaux et insectes.
Constitué en 2001, le parc national fait partie de nos jours des attractions les plus visitées de tout le pays grâce notamment à sa proximité avec plusieurs villes importantes de Suède et du Danemark.
Le parc couvre 390ha, situés autour de la colline éponyme, constituant l'extrémité est du horst de Linderödsåsen. Cette colline domine la mer Baltique d'une hauteur de 97 m, et a longtemps constitué un important point de repère pour les marins. Elle offre aussi un excellent point de vue, pouvant aller par temps clair jusqu'à l'île de Bornholm.
L'homme est présent dans la région depuis la préhistoire, mais c'est surtout au XIXe siècle que l'influence humaine fut la plus marquante, la quasi-totalité de la superficie du parc étant alors déboisée. Mais, depuis le début du XXe siècle, la protection de la zone a permis à la forêt de regagner du terrain, même si certaines prairies sont encore présentes et entretenues, même après la fondation du parc national, en 1986.
Le parc présente une importante diversité animale et végétale pour le pays et, en particulier, de nombreuses espèces considérées comme menacées en Suède y sont présentes. Le parc est aussi un site touristique important, avec 400 000 visiteurs par an.
Le paysage de Tyresta est un plateau entrecoupé de petites vallées suivant des lignes de fractures du socle gneissique. La couche de sol du plateau est très maigre et la forêt de pins sylvestres qui s'y développe est en conséquence relativement pauvre. Cependant, malgré sa proximité avec Stockholm, c'est en grande partie une forêt ancienne, non affectée par l'industrie forestière. Le parc constitue ainsi un refuge pour beaucoup d'espèces végétales et animales qui sont ailleurs menacées par cette industrie.
La région émergea il y a environ 10 000 ans et fut rapidement colonisée par les humains, d'abord de façon saisonnière, puis permanente. Les villages de Tyresta et Åva, qui bordent le parc, datent de la fin de l'âge du fer germanique. La forêt est durant tout le Moyen Âge utilisée de façon limitée par ces villages. Les premiers gros aménagements datent du XVIIIe siècle où les cours d'eau sont utilisés pour actionner des moulins à eaux. Mais à partir du XIXe siècle, l'industrie forestière se développe et une grande partie des forêts est exploitée. Cependant, une des propriétaires du village de Tyresta refuse de céder ses droits, ce qui permet de sauver la forêt qui constitue maintenant le cœur du parc. À partir de 1936, elle est progressivement achetée par la commune de Stockholm, et devient une aire de récréation pour ses habitants. En 1978, le cœur de la forêt est protégé en tant que réserve naturelle puis, en 1993, le parc national est établi.
En 2017, le parc est encore un site naturel très populaire, en particulier pour les habitants de la capitale, et compte au total 320 000 visiteurs par an. La principale activité est la randonnée, permettant d'apprécier les forêts anciennes et de découvrir la vaste zone ravagée par un incendie en 1999 où la nature se régénère progressivement.
Une grande partie de la réserve est constituée par des massifs montagneux des Alpes scandinaves, dont les principaux sont Artfjället, Norra Storfjället, Ammarfjället et Björkfjället. La majeure partie des paysages des montagnes suédoises y sont représentés, allant du caractère alpin prononcé du massif de Norra Storfjället, incluant le point culminant de la réserve, le Norra Sytertoppen (1 768m), aux plateaux et plaines de montagnes. Ces différences de relief témoignent de la diversité des roches au sein des montagnes. Entre ces montagnes se dessinent les vallées de plusieurs rivières du bassin versant de l'Umeälven, dont en particulier la Vindelälven, qui a donné son nom à la réserve. Vers l'est, le relief décroît et les montagnes laissent place aux plaines lapones.
Cette diversité de paysage implique aussi une diversité biologique. La réserve s'étend des forêts primaires de la taïga scandinave dans les plaines orientales à la toundra alpine, en passant par les forêts de bouleaux. De plus, elle abrite un grand nombre de zones humides, dont certaines accueillent une avifaune d'une grande richesse, telles qu'à Marsivagge et autour du lac Tärnasjön, ce dernier étant même reconnu comme site Ramsar. Les montagnes abritent aussi l'un des symboles de la réserve : le renard polaire, en danger critique d'extinction en Scandinavie.
La région est peuplée depuis la fin de la dernière glaciation, il y a environ 9 000 ans. Il s'agissait probablement des ancêtres des actuels Samis, peuple nomade du Nord de l'Europe. Ils vivaient initialement de la cueillette et de la chasse, en particulier au renne, mais peu à peu ils ont développé une culture fondée sur l'élevage de cet animal associé à des déplacements de transhumance. Ce mode de vie laissa assez peu de traces, mais quelques pièges, anciennes fondations, tombes et divers artefacts sont disséminés dans le paysage. Bien qu'en partie traduite en suédois, la toponymie de la région offre aussi certains renseignements sur la vie et la culture des Samis. Les Suédois commencèrent à coloniser les environs au XVIIIe siècle, encouragés par des mesures incitatives de l'état. La population dans les frontières de l'actuelle réserve est cependant restée minime. Au milieu du XXe siècle, l'industrie hydroélectrique est en pleine expansion dans le nord du pays et tente d'exploiter la Vindelälven, mais les protestations environnementales parvinrent à sauvegarder toute la rivière et son bassin versant, et en 1974, la réserve est créée, protégeant ainsi la nature encore intacte des montagnes du bassin versant de la Vindelälven. En 1988, la réserve est étendue pour protéger les forêts primaires du piémont. De nos jours, la transformation de la réserve naturelle en parc national afin d'améliorer la protection de la zone est en discussion...
Il protège une section de la vallée du fleuve Stora Luleälven dans les Alpes scandinaves, ainsi que les massifs qui l'encadrent, dont en particulier Áhkká (Akka), une des plus hautes montagnes du pays. La vaste différence d'altitude au sein du parc implique une importante variété de milieux naturels, allant des riches forêts primaires de conifères, en particulier dans la vallée de Viedás (Vietas), aux prairies et landes alpines à la flore localement riche, en passant par des vastes forêts subalpines de bouleau pubescent.
Les rives des lacs de la vallée principale sont peuplées depuis plus de 7 000 ans par les Samis, un peuple nomade d'Europe du Nord, et leurs ancêtres. L'influence suédoise s'accroît dans la région à partir du XVIe siècle, mais il faut attendre la fin du XIXe siècle pour que les Suédois s'aventurent véritablement dans les montagnes. Avec la construction des voies ferrées au tournant du siècle, liées à l'industrie minière en expansion dans la région, le tourisme commence à se développer, avec en particulier comme destination la chute d'eau de Stora Sjöfallet, considérée comme l'une des plus belles chutes de Suède et l'un des premiers sites touristiques des montagnes lapones. Cette chute est aussi l'un des éléments qui a motivé la création du parc national en , auquel elle donne son nom, devenant ainsi l'un des premiers parcs nationaux d'Europe. Cependant, les importants développements de l'hydroélectricité sur le fleuve entrent en conflit avec les premiers balbutiements de la protection de la nature en Suède, et en , le barrage de Suorva est construit pour réguler le débit du fleuve, conduisant au déclassement de toute la partie centrale du parc. Les développements hydroélectriques dans le parc se conduisent jusque dans les années , inondant le riche réseau de lacs et zones humides de la vallée et asséchant presque complètement la célèbre cascade.
Si la nature du parc a grandement pâti des développements hydroélectriques, ceux-ci ont néanmoins augmenté l'accessibilité du parc, et aujourd'hui, Stora Sjöfallet est l'un des principaux points d'accès au réseau de sentiers de randonnée des montagnes du Nord suédois, en particulier le Kungsleden et le point de départ privilégié des randonnées vers Sarek et Padjelanta. Le parc comprend aussi le naturum Laponia, le principal centre d'accueil du site du patrimoine mondial.
Élève de Carl von Linné à l'université d'Uppsala, Anders Sparrman a effectué plusieurs voyages en Afrique et en Asie. Encore étudiant, il s'est rendu à Canton à bord d'un navire de la Compagnie suédoise des Indes orientales. Il a ensuite séjourné au Cap et a étudié la flore et surtout la faune de la région. Depuis le Cap, il a également pris part au deuxième voyage de James Cook en tant qu'assistant botaniste et a ainsi été l'un des deux disciples de Linné à avoir effectué le tour du monde.
De retour en Suède, il occupe les fonctions de conservateur des collections de l'Académie royale des sciences de Suède à Stockholm. Dans le cadre de ces fonctions, il participe à une expédition en Afrique de l'Ouest. Si elle constitue un échec du point de vue scientifique, cette expédition permet à Sparrman de se renseigner sur la question de l'esclavagisme. À son retour en Europe, Sparrman témoigne devant la Commission du commerce britannique en faveur de l'abolition de l'esclavage.
En Suède, il reprend son poste à l'Académie pendant une dizaine d'années, occupe différentes fonctions au Collegium Medicum de Stockholm, puis passe les dernières années de sa vie en exerçant comme médecin des pauvres dans le quartier de Klara. Au niveau de ses œuvres, Anders Sparrman a notamment publié un récit de son séjour en Afrique du Sud et de son voyage autour du monde avec James Cook.