Lors de son premier voyage, Mir Ali Bey parvient à provoquer le changement d'allégeance de la majorité des souverains musulmans de la côte qui acceptent de passer de la suzeraineté portugaise à celle des sultans ottomans. Les Portugais doivent faire venir une flotte de Goa, en Inde, pour rétablir leur autorité. La deuxième expédition de Mir Ali Bey, en 1589, se solde par un échec. Rejoint par une nouvelle flotte portugaise à Mombassa, il est acculé à la fuite et se constitue prisonnier afin d'échapper à une tribu africaine réputée pour son anthropophagie. Le corsaire ottoman est finalement envoyé au Portugal où il se convertit au catholicisme tandis que les autres Turcs rescapés sont envoyés aux galères.
Il existe un débat historiographique quant à la lecture qu'il faut faire des expéditions ottomanes en Afrique de l'Est. Si, pour certains historiens, elles démontrent la fragilité de la position des Portugais en Afrique et la menace constituée par les incursions ottomanes dans l'océan Indien, pour d'autres, les succès initiaux des Ottomans ne s'expliquent que par le fait qu'ils utilisent les techniques de la course, organisant un raid avec de faibles moyens et bénéficiant ainsi de l'effet de surprise. Une fois alertés du danger, les Portugais réagissent avec efficacité.
En 1820, une révolution libérale éclate au Portugal et la famille royale est bientôt contrainte de rentrer à Lisbonne. Avant de partir, le souverain nomme cependant son fils aîné, le prince Pierre, régent du Brésil (1821). Fidèle à son père, le prince voit sa politique compliquée par la volonté des Cortes portugaises de ramener le Brésil à son ancien statut de colonie. Les forces armées portugaises, commandées par Jorge Avilez tentent alors de faire du régent un simple fantoche mais Pierre parvient à réprimer leur soulèvement (). La situation s'aggrave quand les Cortes intiment à Pierre l'ordre de rentrer au Portugal (ce à quoi le prince répond : « je reste ») et décident de dissoudre son gouvernement, incarné par José Bonifácio de Andrada e Silva. Le , le prince lance le « cri d'Ipiranga » et proclame l'indépendance du Brésil. Quelque temps après, le prince est proclamé empereur sous le nom de Pierre Ier et le pays prend le nom d'Empire du Brésil...
Pierre Ier du Brésil (en portugais : Pedro I do Brasil), également connu sous le nom de Pierre IV de Portugal (portugais : Pedro IV do Portugal), est né le au palais de Queluz, à Lisbonne, au Portugal, et décédé le au même endroit. Surnommé « le Libérateur » ou « le Roi soldat », il règne sur le Brésil du au et sur le Portugal entre le et le .
Arrivé au pouvoir, le prince doit affronter à la fois la menace des révolutionnaires brésiliens et l’insubordination des troupes coloniales portugaises, qui ambitionnent de faire de lui un chef d’État fantoche. Les Cortes portugaises désirant mettre un terme à l’autonomie du Brésil, Pierre est bientôt contraint à choisir entre sa loyauté vis-à-vis de son père et les intérêts de son pays d’adoption. Il finit ainsi par proclamer l’indépendance du Brésil le et se fait couronner empereur le 12 octobre suivant. Après deux ans de combats sporadiques contre les forces portugaises, le Brésil obtient officiellement son indépendance le . Dans les mêmes moments, Pierre Ier met un terme à la révolte qui tente de faire des provinces du Nordeste un État indépendant (mars 1824).