Entre 2005 et 2007, les routes reliant les deux pays ont été bloquées à plusieurs reprises et des arbitrages internationaux ont été sollicités, donnant une dimension géopolitique au conflit. Aucun compromis n’a cependant été adopté et en dépit d’une baisse palpable de la tension début 2008, après la fin de la construction de l’une des deux usines et l’abandon de la seconde. Le Mercosur, qui ne parvient pas à gérer la situation, s’en retrouve fragilisé.
Le Peñarol est fondé le par des membres d'origine anglaise du Central Uruguay Railway Cricket Club, lui-même fondé le , dont il reprend les couleurs et le terrain. Le club doit son nom au quartier voisin de Montevideo, qui reprend celui d'une ville italienne : Pinerolo en français : « Pignerol ». Ses membres ont pour surnoms habituels les manyas, les carboneros en français : « charbonniers », les aurinegros en français : « les noirs et jaunes » et les mirasoles en français : « les tournesols ». Ils sont les résidents habituels du stade Centenario, le plus grand stade du pays et propriété à l'État, construit pour la première édition de la coupe du monde en 1930.
Le Peñarol est le club de football le plus titré du pays avec 37 titres professionnels de champion d'Uruguay. Au plan international, Peñarol remporte les deux premières éditions de la Copa Libertadores (en 1960 et 1961), compétition dont il est le club le plus titré hors-Argentine avec cinq trophées. Les Peñarolenses sont également les premiers à avoir remporté à trois reprises la Coupe intercontinentale (1961, 1966 et 1982), un palmarès qu'ils partagent aujourd'hui avec Boca Juniors, le Milan AC, le Real Madrid et le Nacional, leur grand rival de Montevideo. Distancé financièrement par ses concurrents des grands championnats argentin et brésilien depuis le début des années 1990, le club ne parvient plus à rééditer ses succès lors des compétitions internationales et voit sa domination contestée sur la scène nationale.
En 1850, la région de la Plata est politiquement instable. Le gouverneur de Buenos Aires, Juan Manuel de Rosas, utilise son poste pour exercer un contrôle dictatorial sur les autres provinces argentines. Bien qu'il contrôle presque tout le pays, Rosas doit faire face à une série de rébellions régionales. L'Uruguay a sombré dans la guerre civile après sa sécession d'avec le Brésil, en 1828. Or, Juan Manuel de Rosas considère que ce pays fait partie de la sphère d'influence de l'Argentine et prend partie pour le parti Blanco uruguayen. Le dictateur souhaite également étendre les frontières de l'Argentine pour récupérer les territoires qui faisaient partie de l'ancienne vice-royauté du Río de la Plata, autrement dit l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. Cet objectif menace les intérêts et la souveraineté du Brésil car l'ancienne vice-royauté comprenait aussi des territoires incorporés dans la province brésilienne du Rio Grande do Sul. L'empire brésilien décide donc de se donner les moyens d'éliminer Rosas et la menace qu'il représente...
Sous l'impulsion de son président, le Français Jules Rimet, la FIFA décide de l'organisation d'une Coupe du monde le . Elle choisit l'Uruguay comme pays organisateur le pour fêter le centenaire de l'indépendance du pays, mais aussi parce que le pays accepte de payer les frais de participation des équipes et de construire un nouveau stade, le stade Centenario, dans un contexte économique difficile : quelques mois plus tard a lieu le krach d'octobre 1929. Toutes les équipes affiliées à la FIFA sont invitées à participer à la compétition mais seulement treize d'entre elles acceptent l'invitation, neuf du continent américain et quatre du continent européen. Peu d'équipes européennes acceptent de participer à cause de la durée du voyage en bateau, qui est de deux semaines.
Les deux premiers matchs de la Coupe du monde se disputent simultanément et voient les victoires de la France sur le Mexique par quatre buts à un et des États-Unis sur la Belgique par trois buts à zéro. Le premier but de la compétition est marqué par le Français Lucien Laurent. Les deux grands favoris du tournoi, l'Uruguay et l'Argentine, se qualifient aisément pour la finale. Les Argentins mènent par deux buts à un à la mi-temps, mais les Uruguayens parviennent à renverser le match en seconde mi-temps en marquant trois buts, pour finalement s'imposer par quatre buts à deux devant près de 70 000 spectateurs.
Cette Coupe du monde est considérée comme une grande réussite sportive, avec des matchs de très bon niveau, mais aussi comme un succès populaire, avec plus de 500 000 spectateurs cumulés sur les dix-huit rencontres de la compétition.
La France n'accepte l'invitation à participer que le 19 mai, environ deux mois avant le début de la compétition, poussée par le président de la FIFA, le Français Jules Rimet. L'équipe, composée en majorité de jeunes joueurs ne comptant que peu de sélections à leur actif, effectue le voyage en bateau en compagnie des sélectionneurs Raoul Caudron et Jean Rigal et du soigneur M. Panosetti pour seul encadrement technique. Les deux semaines de traversée sont effectuées avec les sélections de Belgique et de Roumanie.
Les Français disputent l'un des deux matchs d'ouverture contre le Mexique et s'imposent quatre buts à un, Lucien Laurent marquant le premier but de l'histoire de la Coupe du monde, puis s'inclinent deux fois par un but à zéro, d'abord contre l'Argentine puis contre le Chili.
En dépit de cette élimination, la presse française salue la prestation de l'équipe de France, malgré une couverture parcellaire de l'événement par celle-ci.