Formé par Jijé en compagnie de Morris et Will, Franquin débute dans la bande dessinée en 1946, en reprenant dans le journal Spirou la série vedette Spirou et Fantasio, que son mentor vient alors d'abandonner. Franquin va construire l'univers de la série en inventant des personnages comme le comte de Champignac, Zorglub et surtout le Marsupilami. Brouillé avec Charles Dupuis en 1955, il rejoint le Journal de Tintin et crée la série Modeste et Pompon, avant de revenir dans le giron des éditions Dupuis.
À la fin des années 1950, il crée, en compagnie d'Yvan Delporte, le personnage de Gaston Lagaffe pour animer le journal Spirou, avant d'en faire une série à part entière. À la même époque, accablé par le travail, Franquin crée son atelier et y réunit de jeunes auteurs dont les plus fameux sont Greg, Roba et Jidéhem. Malade, puis en dépression dans les années 1960, il abandonne la série Spirou et Fantasio pour se consacrer entièrement à Gaston et pour écrire le scénario de la série Isabelle. À la fin des années 1970, Franquin est un des instigateurs de l'éphémère Trombone illustré, où il crée la série Idées noires, qui, par la suite, est publiée dans Fluide glacial. André Franquin meurt en 1997 des suites d'un infarctus…
Arnt van der Dussen est le personnage central dans l'introduction et la diffusion des tapisseries flamandes dans l'Italie du XVe siècle. Pendant un demi-siècle, il voyage entre l'Italie et les Pays-Bas bourguignons en établissant tout un réseau de contacts et de clients et correspond personnellement avec des membres importants des cours d'Italie comme la marquise de MantoueBarbara de Gonzague.
Rinaldo Boteram est un personnage mineur de l'histoire de l'art et de la Première Renaissance et comme pour la plupart des personnes de son époque et de son rang, on ne dispose que de traces fragmentaires de son itinéraire, d'interprétation parfois délicate, dans des documents variés.
Malgré cette rareté de documentation et donc d'analyses historiques, l'étude de sa vie permet de mieux comprendre l'histoire de la tapisserie mais aussi les échanges commerciaux et culturels entre le Nord et le Sud de l'Europe au XVe siècle ainsi que l'évolution des mœurs et des idées en Occident au moment de la Première Renaissance.
Evere est restée une commune essentiellement rurale jusqu'au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la forte augmentation de sa population a ensuite provoqué la disparition totale de la surface agricole en 25 années.Au , elle compte 37 569 habitants pour une superficie de 5,02 km2 soit une densité de 7 483,9 hab./km2.
La francisation démarra graduellement au XVIIIe siècle mais ne prit toute son ampleur que lorsque la Belgique devint indépendante et que le nombre d’habitants de la nouvelle capitale s’accrut rapidement. Le recul massif du dialecte brabançon, communément appelé dialecte flamand, ne commença que dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le français — seule langue officielle en dépit de la majorité flamande — était la langue des tribunaux, de l’administration, de l’armée, de la culture, des médias et de l’enseignement. En tant que langue du pouvoir économique et politique, et des échanges internationaux à l’époque, adopter le français était considéré comme absolument nécessaire pour progresser socialement. À partir de 1880, on constate une véritable explosion du nombre de personnes bilingues au détriment des néerlandophones unilingues. Le néerlandais ne se transmettait plus à la génération suivante, ce qui a eu pour effet une augmentation considérable du nombre des francophones unilingues après 1910.
À partir des années 1960, à la suite de la fixation de la frontière linguistique et de l’essor socio-économique de la Région flamande, la francisation a stagné. Durant la seconde partie du XXe siècle, Bruxelles devint progressivement une ville d’échanges internationaux, ce qui contribua à un afflux d’immigrants qui favorisèrent l’augmentation de l'usage du français ainsi que de l'émergence d'autres langues, aux dépens du néerlandais. Simultanément, suite à l’urbanisation, un nombre supplémentaire de communes précédemment néerlandophones de la Flandre environnante devinrent majoritairement francophones. Ce phénomène, connu en Flandre comme la « tache d’huile », constitue, en même temps que la question du statut de Bruxelles, un des principaux sujets de contentieux de la politique belge.
Le métro de Bruxelles est un des nombreux moyens de transport desservant la capitale de la Belgique. Le métro bruxellois est le seul métro lourd de Belgique. Il possède 3 lignes dont deux ayant un traçé commun de 6,1 kilomètres. Les lignes totalisent une petite cinquantaine de kilomètres de voies, dont environ 37,5 km souterraines.
Le premier projet de métro fut projeté en 1892. Ce n'est qu'en 1965, que fut mis en service un petit embryon du projet, concrétisé par un tunnel de prémétro reliant 6 stations.
En 2006, il transportait environ 340 000 passagers par jour soit 124 millions par an. Il possède 59 stations de métro lourd dont 7 ayant une correspondance avec une autre ligne. Il est classé en 63e position si on le classe selon la longueur.
L'exploitation du métro de Bruxelles est assurée par la STIB, entreprise publique assurant également l'exploitation des trams et bus de la région.
Après une petite expérience dans un studio de dessin animé belge, il débute dans la bande dessinée après-guerre en plaçant des planches dans plusieurs quotidiens comme Poussy, qui paraît dans Le Soir. Il entre au journal Spirou au début des années 1950 et y reprend son personnage du page Johan, bientôt rejoint par le nain Pirlouit qui va faire de Peyo l'un des piliers de l'hebdomadaire. En 1958, il crée dans l'histoire La Flûte à six trous des petits lutins bleus qu'il nomme Les Schtroumpfs et qui vont rapidement supplanter Johan et Pirlouit, au point qu'il devra abandonner ces derniers.
Au début des années 1960, il fonde un studio pour accueillir ses assistants comme François Walthéry, Gos ou encore Marc Wasterlain et crée les séries Benoît Brisefer et Jacky et Célestin. Au début des années 1970, la production de Peyo va beaucoup diminuer. D'abord parce qu'en 1975, sort au cinéma le film animé La Flûte à six schtroumpfs adapté de l'un de ses albums et dans lequel il s'est beaucoup investi. Puis au début des années 1980, c'est la télévision américaine qui adapte Les Schtroumpfs en série animée, ce qui occupe beaucoup Peyo malgré ses problèmes de santé récurrents. Peu après l'aventure américaine, il quitte les éditions Dupuis et Spirou pour fonder sa maison d'édition, Cartoon Creation, et son journal, Schtroumpf !, qui sont rapidement fermés à la suite de problèmes de gestion. En 1992, il rejoint les éditions Le Lombard, mais meurt quelques mois plus tard. Depuis sa mort, ses enfants font perdurer son œuvre grâce à la marque « Peyo ».
Issu d'une famille assez modeste de la banlieue bruxelloise, Georges Remi se distingue très tôt de ses camarades par ses qualités de dessinateur. C'est dans une revue scoute qu'il signe pour la première fois en 1924 sous le pseudonyme « Hergé », formé à partir des initiales « R » de son nom et « G » de son prénom. Quelques mois plus tard, il entre au quotidien Le Vingtième Siècle, dont le directeur, l'abbé Norbert Wallez, le charge en 1928 de concevoir un supplément hebdomadaire destiné à la jeunesse, Le Petit Vingtième. C'est dans ce périodique que débutent les aventures de Tintin au pays des Soviets le , premier épisode de la série qui rencontre un grand succès et par laquelle Hergé devient rapidement l'homme providentiel de son journal. Il est l'un des premiers auteurs francophones à reprendre le style américain de la bande dessinée à phylactères.
Durant les années 1930, Hergé diversifie son activité artistique (illustrations de journaux, de romans, de cartes et de publicités), tout en poursuivant la bande dessinée. Il crée notamment Les Exploits de Quick et Flupke en 1930, diffusés sous la forme d'une planche de gag hebdomadaire dans Le Petit Vingtième, mais aussi Les Aventures de Jo, Zette et Jocko en 1935 pour le journal catholique français Cœurs vaillants. En 1934, le dessinateur rencontre Tchang Tchong-Jen, jeune étudiant chinois venu étudier à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, dont les conseils et l'amitié bouleversent la pensée et le style d'Hergé. Dès lors, il commence à se documenter sérieusement pour la conception de ses albums, ce qu'il ne faisait pas jusque-là, et crée Le Lotus bleu, considéré comme un album essentiel dans la carrière de l'auteur. Au fil des récits, son style s'affine, jetant les bases de ce qui est plus tard nommé la « ligne claire », de sorte qu'il est souvent considéré comme « le père de la bande dessinée européenne ».
La publication du Petit Vingtième est arrêtée lors de l'invasion de la Belgique en 1940, mais Hergé continue de développer ses créations dans Le Soir, alors contrôlé par l'occupant allemand. Dans le même temps, à la demande de son éditeur Casterman, il procède au remaniement et à la mise en couleurs des albums parus avant-guerre, un travail mené avec plusieurs assistants comme Edgar P. Jacobs. En acceptant de travailler pour le plus grand quotidien du pays par le tirage, Hergé assure le succès et la popularité des Aventures de Tintin, mais cela lui vaut d'être accusé de collaboration et d'être temporairement interdit de publication en 1944, à la Libération.
En 1946, il contribue au lancement du journal Tintin avec un ancien résistant devenu éditeur, Raymond Leblanc. Directeur artistique de cet hebdomadaire, dont le grand succès contribue à celui de la bande dessinée franco-belge, Hergé y impose son style, exerçant un certain regard critique envers les travaux de ses collègues qui ne peuvent être diffusés dans le journal sans son accord. En 1950, il fonde les Studios Hergé, un atelier qui regroupe des artistes talentueux comme Bob de Moor, Jacques Martin et Roger Leloup, chargés de l'assister dans la réalisation de ses travaux. Pour autant, la décennie 1950 est marquée pour Hergé par une véritable crise personnelle, entamée dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. En proie à de violentes dépressions, l'auteur interrompt plusieurs fois ses publications. En 1959, il quitte sa première femme Germaine pour s'installer avec sa jeune coloriste Fanny Vlamynck, et entame une nouvelle vie.
Si le rythme de création des Aventures de Tintin ralentit dans les années 1960 et 1970, sa renommée est croissante et le héros devient une véritable icône internationale. Tout en se détachant peu à peu de son personnage, Hergé assouvit certaines de ses passions, notamment pour l'art contemporain et les philosophies orientales. Il meurt d'une grave maladie du sang en 1983, après avoir affirmé sa volonté que ses héros ne lui survivent pas. Depuis sa mort, le succès de Tintin ne se dément pas : le héros et son créateur font l'objet de nombreuses adaptations, publications ou rétrospectives, et certains dessins originaux d'Hergé atteignent des sommes records lors de ventes aux enchères, cependant que ses ayant droits surveillent étroitement son héritage. Le musée Hergé, qui lui est entièrement consacré, est inauguré en 2009 à Louvain-la-Neuve.
Il entre chez Dupuis en 1945 comme homme à tout faire puis il grimpe les échelons jusqu'à être propulsé officieusement à la tête de la rédaction du journal Spirou en 1956 où il fait profiter le périodique de sa fantaisie grâce à de nombreuses animations et des numéros spéciaux. Il forme une équipe d'auteurs composée de grands noms comme André Franquin, Peyo, Morris, Maurice Tillieux ou encore Jean Roba. En 1968, il est licencié par sa direction officiellement pour un malentendu avec Peyo, officieusement pour sa gestion administrative, comptable et commerciale chaotique.
Il écrit aussi des scénarios pour plusieurs auteurs dont le plus fameux reste l'histoire Le Schtroumpfissime. C'est surtout après son départ de Spirou qu'il scénarise sérieusement plusieurs séries pour des auteurs comme René Follet ou Dino Attanasio. Il crée surtout, avec Raymond Macherot, la série Isabelle pour Will. Il anime ensuite cette série avec André Franquin jusqu'en 1994. En 1977, il crée dans Spirou un supplément qui se déclare indépendant, qu'il appelle Le Trombone illustré et qui réunit les auteurs les plus en vogue à l'époque. Malgré l'arrêt de l'expérience un an après, suite à plusieurs censures de l'éditeur, cette expérience marque toute une génération d'auteurs et de lecteurs.
Dans les années 1980, il participe à la création de la série animée Les Schtroumpfs du studio Hanna-Barbera Productions. De plus, il écrit de nouveau des scénarios notamment pour Frédéric Jannin, Jean Roba (avec l'histoire Boule et Bill globe-trotters) ou encore Carine De Brab. Il multiplie les activités avec la création d'un syndicat, le dessin animé Les Tifous et il participe à la création du journal Schtroumpf !. À la mort de Peyo, il reprend le scénario de Johan et Pirlouit pendant quelques épisodes. En 1995, il devient le chanteur d'un groupe de musique composé d'auteurs de bandes dessinées.