Calf of Man, Yn Cholloo en mannois, est une île du Royaume-Uni située en mer d'Irlande, au sud-ouest de l'île de Man dont elle est séparée par le Calf Sound (Détroit de Calf en français, Yn Cheyllys en mannois) ou plus simplement The Sound. Seulement deux personnes vivent sur l'île qui comporte une des plus grandes densités de phares au monde.
Liée au sort de l'île de Man durant des siècles, Calf of Man constitue depuis 1937 une réserve faunique et floristique à l'accès restreint car peuplée de nombreux oiseaux de mer, d'une faune et flore marine variée ainsi que d'une variété de mouton typique de l'île de Man, le Loaghtan.
Les représentants du pouvoir législatif (Tynwald) se rassemblent exceptionnellement à St John’s et non à Douglas comme ils le font d’ordinaire. La session du parlement a lieu à la fois dans l’église Saint-Jean et sur la butte artificielle de Tynwald Hill. La première occurrence authentifiée de cette pratique remonte à 1417, la session prenant le nom de "Midsummer Court" (cour du solstice d’été). Y assistent les membres des deux chambres du Tynwald, la chambre des clefs (House of Keys), et le conseil législatif de l’île de Man. L’assemblée est généralement présidée par le lieutenant-général gouverneur de l’île de Man, représentant du seigneur de Man (en l’occurrence la Couronne britannique), sauf dans les cas où un membre de la famille royale est présent.
Tous les projets de loi qui ont reçu l’approbation de la couronne sont promulgués le jour de la fête de Tynwald. L’ordre du jour comporte également la présentation de pétitions et l’assermentation de hauts fonctionnaires.
Cette langue se différencia de l’erse (gaélique écossais) vers le XVe siècle. C’est une des langues officielles de l’île ; les lois doivent être proclamées en mannois et son enseignement a été mis en place dans les écoles. Ned Maddrell, mort en 1974, fut le dernier locuteur originel de la langue, avant l’apparition de la nouvelle génération de mannophones une vingtaine d’années plus tard. Ce démarrage fut surtout grâce aux efforts de plusieurs enthousiastes (notablement Brian Stowell) à un niveau local. Le mannois est maintenant reconnu comme langue régionale dans le cadre du Conseil britannique-irlandais et de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Aujourd’hui 49 personnes le parlent comme langue maternelle (des enfants bilingues de naissance), et environ 1 689 le parlent comme seconde langue.
Le mannois est beaucoup plus proche du gaélique d’Écosse que de celui d’Irlande. Il contient à la fois des traits archaïques (par exemple des mots anciens qui ont disparu en irlandais et en gaélique d’Écosse) et des innovations (en syntaxe, en phonétique, en morphologie). Son orthographe, originale, est basée surtout sur les conventions orthographiques de l’anglais, et n’a rien de commun avec l’orthographe des autres langues gaéliques. Mais les irrégularités sont nombreuses et il est difficile de savoir comment on prononce un mot que l’on ne connaît pas déjà. Pour cette raison, le mannois est reconnu avoir un système orthographique moins surprenant que celui des autres langues gaéliques. Mais l’orthographe des deux autres langues gaéliques obéit à une logique particulière qui finalement présente peu d’exceptions, tandis que celle du mannois est assez imprévisible.
Un deemster (du vieil anglaisdeman, « jugement ») est un juge sur l’île de Man. La Haute cour de l’île de Man est présidée par un deemster ou un juge d’appel. Les deemsters ont notamment la responsabilité de promulguer les lois à l’occasion du Tynwald Day en les lisant à la foule, à la fois en anglais et en mannois, la langue locale. Avant 1980, les deemsters siégeaient au Conseil législatif de l’île.
Il n’existe que trois deemsters ou juges à plein temps sur Man :
Le premier deemster (First Deemster and Clerk of the Rolls), qui est également député lieutenant-gouverneur,