Volonté populaire (parti)
Volonté populaire est un parti politique vénézuélien fondé le par Leopoldo López[2]. Le parti est dirigé par Emilio Graterón à partir de 2019. En 2020, le Tribunal suprême de justice nomme José Gregorio Noriega à la tête du parti, ce qui est contesté par l'aile majoritaire du parti. HistoriqueParmi les fondateurs du parti figure également le député Luis Florido. Volonté populaire a été officiellement reconnu comme parti politique par le Conseil électoral national du Venezuela en [3]. Plusieurs partis associés à la MUD, dont Volonté populaire, boycottent les élections municipales vénézuéliennes de 2017[4]. Le , l'Assemblée nationale élit à sa tête Juan Guaidó, membre de Volonté populaire, et refuse de reconnaître le nouveau mandat présidentiel de Nicolás Maduro, déclaré vainqueur de l’élection présidentielle contestée de 2018[5],[6]. Le , Juan Guaidó s'autoproclame « président en exercice » du Venezuela et prête serment au cours d'une manifestation organisée à Caracas[7]. Il obtient immédiatement la reconnaissance des États-Unis, du Canada, du Brésil, de la Colombie et du Pérou[8],[9]. Le , Guaidó quitte Volonté populaire[10]. À quelques mois des élections législatives vénézuéliennes de 2020, le , le Tribunal suprême de justice (TSJ) décide de remplacer Emilio Graterón de la direction du parti par José Gregorio Noriega, un allié de Luis Parra, un député qui dispute à Juan Guaidó la présidence du Parlement depuis le début de l'année[11]. Le TSJ avait décidé de remplacer aussi la direction des autres partis d'opposition comme Action démocratique et Primero Justicia quelques semaines avant[11]. La faction majoritaire décide de concourir sous la bannière de la Table de l'unité démocratique[12]. Pour l'élection présidentielle vénézuélienne de 2024, la direction officielle soutient la candidature de Daniel Ceballos, qui a rejoint le parti en 2020. L'aile majoritaire soutient la candidature d'Edmundo González Urrutia. PositionnementLe positionnement du parti fait débat et a été différemment apprécié par les sources[13]. Le parti se présente comme étant de centre gauche, « progressiste », ce qui lui vaut d'adhérer à l'Internationale socialiste[14]. Ce classement au centre gauche est repris par certains observateurs[15],[16]. Pour Gabriel S. Delgado C, cité par Le Monde diplomatique, « le parti Volonté populaire [est] la formation la plus à droite, la plus radicale, la plus convaincue qu’une intervention armée est la meilleure méthode pour se débarrasser du chavisme »[17], voire chercherait, selon celui-ci, à cacher son positionnement réel « [...] cette nébuleuse, qui s’illustre par le flou qu’elle entretient autour de ses convictions idéologiques, ainsi que par son comportement clanique »[18]. Toutefois, le parti et ses alliés au sein de la Table de l'unité démocratique (MUD), réfutent les qualificatif de « droite »[19],[20] et d'« extrême droite »[21], utilisés entre autres par le gouvernement du Venezuela et par certaines sources[14]. Enfin, d'autres sources le situent au centre droit[22], ou au centre[23],[24],[25]. En 2015, le correspondant de Libération Simon Pellet-Recht classe même le parti à l'extrême droite, une qualification initialement lancée par le gouvernement chaviste et contestée par l'opposition (comme le député et militant LGBT Rosmit Mantilla), allant également à l'encontre de plusieurs médias (Le Monde, Huffington Post) qui le placent parfois au centre gauche. Quelques jours plus tard, Libération évoque finalement un « malentendu » sur l'emploi de ce terme et ajoute, en 2019 : « d'après plusieurs spécialistes interrogés pour l’occasion, le terme d’extrême droite est avant tout européen, et n’est effectivement pas approprié a fortiori pour décrire adéquatement l'opposition vénézuélienne »[26]. Le journaliste libéral sud-coréen Kim Ou-joon classe également Volonté populaire à l'extrême droite[27], ainsi que le Conseil des affaires hémisphériques (COHA)[28]. Résultats électorauxÉlections législatives
Notes et références
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