Le 21 mars 1908, aux commandes de l'aéroplane Voisin 1 Bis disposant d'un moteur Antoinette de 8 cylindres et de 50 chevaux, Henri Farman va parvenir à voler sur 3500 mètres, distance ramenée à 2 004 mètres 80 par les contrôleurs du vol.[3]
Durant les années 1909-1912, l'ingénieur-pilote Louis Gaudart participe activement aux premiers meetings aériens sur biplan Voisin. Non seulement en France (Dinard, Port-Aviation, Rouen, Lyon, Bar-le-Duc…) mais aussi à l'étranger : Hollande, Belgique, Espagne (Madrid, Saragosse, Barcelone).
Peu de temps après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il est devenu évident que l'industrie de l'aviation française ne pouvait pas produire des avions en nombre suffisant pour répondre aux besoins militaires. Les industriels présents dans d'autres champs d'activités deviennent des sous-traitants, et plus tard des constructeurs sous licence, pour l'industrie aéronautique. Le premier de ces partenariats est signé entre Louis Charles Breguet et Michelin. Gabriel Voisin prend du retard dans ce domaine, bien que ses créations soient produites en quantité par ses partenaires de Russie. En 1918, Voisin établit deux partenariats qui débouchent sur la création de coentreprises Voisin-Lafresnaye, un constructeur de fuselage, et la Société Voisin-Lefebvre, un constructeur de moteurs d'avions.
Après le Voisin VII vint l'avion le plus puissant produit par les Aéroplanes Voisin, mais aussi celui qui connut le plus de succès, à savoir les Type LAP et Type LBP, connus sous le nom Voisin 8. Cet avion sera le principal bombardier de nuit pour l'armée française en 1916-1917, avec plus de mille exemplaires construits. La conception du Voisin 9 ou Type LC, destiné à être un avion de reconnaissance, est un échec et il est supplanté par le Salmson 2 et Breguet 14. Le Voisin 10, Type LAR et Type LBR, consiste en une amélioration du Voisin VIII avec un moteur Renault plus fiable à la place du moteur Peugeot qui l'équipait auparavant. Les livraisons sont retardées à plusieurs reprises, mais près de neuf cents sont construits avant la fin de la guerre.
Le dernier modèle de conception Voisin, le Voisin 12(en), réalise des essais avec succès en 1918, mais la fin de la guerre rend sa mise en production inutile. Contrairement aux aéroplanes Voisins précédents, le Voisin 12 est un grand bombardier de nuit biplace.
Après guerre
Gabriel Voisin abandonne l'industrie de l'aviation à la fin de la guerre, pour se reconvertir en 1918 dans l'industrie automobile (inspirée de l'aéronautique) avec la marque de prestige Avions Voisin.
↑« Voisin Type I », sur aviationsmilitaires.net (consulté en ).
Annexes
Bibliographie
Carlier, Claude, Sera Maître du Monde, qui sera Maître de l'Air : La Création de l'Aviation militaire française, Paris, Economica/ISC, 2004 (ISBN2-7178-4918-1).
(en) James J. Davilla et Arthur M. Soltan, French Aircraft of the First World War, Stratford, Connecticut, Flying Machines Press, 1997 (ISBN0-9637110-4-0).