Fille de Georges Jamati[3],[4], Viviane Isambert-Jamati fait des études de philosophie à la Sorbonne, où elle obtient un diplôme d’études supérieures. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle participe à des activités de résistance, comme agente de liaison au sein du réseau Périclès en 1943[5]. Elle est recrutée comme chercheur au CNRS en sociologie en 1947, affectée au Centre d’études sociologiques récemment créé, puis est promue maître de recherches[6]. Elle réalise ensuite une carrière en sciences de l’éducation à l’université Paris-5 où elle est nommée maître de conférences en 1970[7]. Elle soutient en 1969 une thèse d'État en sociologie intitulée Les Objectifs de l'enseignement secondaire français depuis cent ans, sous la direction de Louis Girard à l'université Paris-IV[8], puis elle est nommée en 1976 professeure[5]. Elle prend sa retraite académique en 1990[9].
Elle est la petite-nièce d'Edmond Goblot et publie la correspondance familiale des Dubois-Goblot[10]. Elle épouse le sociologue François-André Isambert (1924-2017)[11].
La part la plus importante de son travail est consacrée à la sociologie de l'éducation. En 1955, elle est l'une des premières sociologues avec Madeleine Guilbert à étudier le travail féminin, en l’occurrence celui d'ouvrières à domicile. Elle publie sa thèse sous l'intitulé Crises de la société, crises de l'enseignement en 1970[14] et Les Savoirs scolaires. Enjeux sociaux des contenus d’enseignement et de leurs réformes en 1990[15].
Publications
L'Industrie horlogère dans la région de Besançon, Puf, coll. « Bibliothèque de sociologie contemporaine », Paris, 1955
Crises de la société, crises de l'enseignement : sociologie de l'enseignement secondaire français, Puf, coll. « Bibliothèque de sociologie contemporaine », Paris, 1970
La Réforme de l'enseignement du français à l'école élémentaire, Éditions du CNRS, coll. « Actions thématiques programmées : sciences humaines », Paris, 1977
Culture technique et critique sociale à l'école élémentaire, Puf, coll. « Pédagogie d'aujourd'hui », Paris, 1984
Les Savoirs scolaires. Enjeux sociaux des contenus d'enseignement et de leurs réformes, L'Harmattan, Paris, 1990
Solidarité fraternelle et réussite sociale : la correspondance familiale des Dubois-Goblot : 1841-1882, L'Harmattan, coll. « Logiques sociales », Paris, 1995
↑Elisabeth Pradoura, « Entretien avec Viviane Isambert-Jamati », Archives orales du CNRS, , sur histcnrs.fr, [lire en ligne].
↑Pierre Lassave, « François-André Isambert - Eléments biographiques », Archives de sciences sociales des religions, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, (lire en ligne, consulté le ).
↑Thèse d'État, Université Paris-4, notice du Sudoc [1].
↑[compte rendu] Éric Plaisance, « Permanence et renouvellement des perspectives de recherche en sociologie de l'éducation (1950-1990). Hommage à Viviane Isambert-Jamati. Colloque international tenu au CNRS les 19 et 20 octobre 1990 », Recherche & Formation, , p. 156-158 (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] Jean-Hugues Déchaux, « Isambert-Jamati Viviane, Solidarité fraternelle et réussite sociale. La correspondance familiale des Dubois-Goblot, 1841-1882 », Revue française de sociologie, vol. 38, no 1, , p. 178-180 (lire en ligne, consulté le ).
↑Pierre Lassave, « In memoriam — François-André Isambert (1924-2017) », Revue française de sociologie, vol. 58, no 1, (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] Antoine Prost, « Isambert-Jamati (Viviane). — Crises de la société, crises de l'enseignement », Revue française de pédagogie, vol. 18, , p. 63-66 (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] Philippe Perrenoud, « Isambert-Jamati, Viviane, Les savoirs scolaires. Enjeux sociaux des contenus d’enseignement et de leurs réformes,
Paris, Éditions universitaires, 1990. », Revue française de sociologie, (lire en ligne, consulté le ).
Jean-Yves Rochex, « Hommage à Viviane Isambert-Jamati. Une sociologue de l’éducation soucieuse de son objet », Revue française de pédagogie, vol. 206, no 1, , p. 5-25 (lire en ligne, consulté le ).